La Guadeloupe est le département français qui présente la plus grande densité d'aires protégées des DOM-TOM, avec en particulier le parc national de la Guadeloupe couvrant plus de 15.000 ha qui est la seule aire protégée de ce type extérieure à la France Métropolitaine. Ce parc national abrite la plus vaste forêt pluvieuse tropicale de toutes les Petites Antilles bénéficiant d'un statut de Protection. La Guadeloupe possède en outre plusieurs réserves naturelles. Celle du Grand Cul de Sac marin, sur les rives Nord de l'île principale, protège le plus vaste récif corallien de toutes les Petites Antilles. La réserve naturelle de Petite Terre, créée en 1998, protège la plus grande population mondiale de l'Iguane des Antilles, espèce pouvant dépasser 1,7 m de long et dont 95% de la population totale relictuelle vit dans l'archipel de Guadeloupe. Enfin, une réserve naturelle marine est en cours de création autour des îlets à Pigeon dans l'ouest de Basse terre à Malendure près de Pointe Noire.
Le capital touristique de la Guadeloupe réside d'abord dans la richesse de ses espaces naturels. «…C'est surtout à la beauté de son littoral et de ses fonds marins, à la puissance luxuriante de sa forêt tropicale, la splendeur de ses sites et à l'extraordinaire diversité de ses paysages qu'elle est aujourd'hui l'une des destinations touristiques les plus prisées» .
Cependant, la Guadeloupe, en dépit de ses nombreux atouts, offre une image dévalorisée de son patrimoine terrestre. En effet, les sites à haute valeur touristique sont défigurés par les déchets qui se multiplient ça et là. Plus de 500.000 visiteurs en 1999 aux Chutes du Carbet font peser de lourdes menaces sur la qualité des lieux. Nous ne pouvons faire abstraction des phénomènes de nuisance et de pollution qui en résultent dans les milieux naturels et humains.
Sans ignorer le caractère universel du phénomène, le problème de la gestion des déchets en Guadeloupe est suffisamment grave pour que l'on s'interroge sur le comportement des individus face à leur environnement. D'où nos interpellations :
Pourquoi la population locale éprouve-t-elle des difficultés à participer à la sauvegarde de son environnement ?
Pourquoi n'adopte-t-elle pas des gestes élémentaires qui permettraient de préserver un cadre de vie de qualité ?
Confrontés à ces interrogations, nous nous inscrivons dans la conception du développement durable . Nous orientons donc cette étude vers l'observation du comportement écologique de la population avec, pour point de mire «le geste qui défigure l'environnement...Les chutes du Carbet de Capesterre …» gestes les plus fréquents et les plus parlants.
[...] Pour la découvrir, il faut passer par les opinions individuelles et y rechercher les principes et valeurs qui orientent les comportements»[16]. Les discours exploratoires nous permettent d'appréhender le phénomène en termes de valeurs esthétiques (propreté, beauté) et de valeurs morales (respect, responsabilité, civisme) dans un espace que les individus ne s'approprient pas. Malgré le caractère polysémique et la complexité de la notion de valeur, cette peut être décrite comme étant le caractère ou le prix que l'on attribue à une chose, un objet ou un être en raison de deux critères: soit de son utilité, soit de sa perfection propre . [...]
[...] A travers le regard de l'observateur «Les gens n'acquièrent ni les réflexes ni les gestes nécessaires à la protection de l'environnement nous confie un responsable de l'association Parcs et Jardins «Ils doivent pourtant se sentir impliqués. Ils ont des attitudes, des gestes sidérants En balayant du regard les scènes quasi quotidiennes, nous comprenons mieux l'usage du qualificatif «sidérants». Des détritus (papiers gras, paquets vides de cigarettes, timbales en plastique, pots de jus, noix de coco . témoins des habitudes de consommation des individus. Que traduisent ces réflexes, ces actes pollueurs ? [...]
[...] D'où l'émergence d'un objectif de recherche s'articulant autour de trois axes : Objectif de recherche : observer et analyser le comportement écologique des usagers des Chutes du Carbet. Comment vivent-ils leur environnement ? Quels sont les fondements de ces formes de relation ? Quelles attitudes sous-tendent-elles ? Sont-elles significatives de l'existence d'une mentalité écologique spécifique ? Les usagers ont-ils conscience de la portée de leur geste ? Identifier les caractéristiques de ce comportement. Quels sont ses critères de reconnaissance ? A quelles normes, à quelles valeurs ceux- ci font-ils référence ? En déterminer ses causes. [...]
[...] Il l'est aussi pour décrire l'absence de références ritualistes en faveur de normes, de règles écologiques quant à la protection de l'environnement. culture écologique valeurs esthétiques Concernant la protection de l'environnement, le phénomène participatif intervient à 2 niveaux: -l'absence d'implication dans les lieux publics pa en kaz a yo, yo bien fouté pas -l'implication dans l'espace personnel. La non-implication concerne d'abord les usagers qui sont responsables de l'état insalubre par des gestes. Leur insouciance engendrerait le geste réflexe qui défigure . [...]
[...] De la difficulté d'être participant écologique sur les aires touristiques en Guadeloupe Les Chutes du Carbet La Guadeloupe est le département français qui présente la plus grande densité d'aires protégées des DOM-TOM, avec en particulier le parc national de la Guadeloupe couvrant plus de 15.000 ha qui est la seule aire protégée de ce type extérieure à la France Métropolitaine. Ce parc national abrite la plus vaste forêt pluvieuse tropicale de toutes les Petites Antilles bénéficiant d'un statut de Protection. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture