Si l'on en croit René Dumont, « le développement durable est en soi une contradiction, car on ne peut pas développer sans consommer davantage de biens et d'énergie. » Mais pas étonnant que cette discipline suscite les débats les plus vifs, puisqu'elle n'en est encore qu'à ses débuts. Produire de l'énergie propre tout en proposant une alternative aux énergies fossiles, voilà l'un des enjeux de cette nouvelle discipline. Les pistes ne manquent d'ailleurs pas, et les biocarburants ne sont que l'une d'entre elles. En 2006 le Brésil s'est lancé dans une campagne ambitieuse de développement des biocarburants avec une mise en culture de 6,45 millions d'hectares de canne à sucre. L'objectif annoncé à travers la promotion des biocarburants est la création d'emploi tout en ayant conscience de l'environnement. On constate donc que les biocarburants ont des conséquences sur trois dimensions incontournables du développement durable : l'environnement, l'économique et le social.
Ce sujet est d'autant plus légitime que les biocarburants séduisent de plus en plus les pays en quête de développement, d'indépendance énergétique et d'écologie.
[...] D'après le rapport de l'UN-Energy, ce phénomène de remontée des filières est justement le moyen pour les petits exploitants d'obtenir les fruits de ce développement. En cela, nous pouvons citer l'exemple du Brésil. Un système de coopératives a en effet été créé pour permettre aux exploitants d'avoir un certain poids dans les prises de décisions et sur le marché. Cependant, de nombreuses difficultés tendent à apparaître. Tout d'abord, on assiste à une intensification de la production. Les petits exploitants sont face à la concurrence des grosses exploitations et risquent, une fois de plus, l'expropriation. [...]
[...] Cela est bien représenté au Brésil avec les haciendas (grandes propriétés), qui a une place de leader avec les Etats-Unis dans la production d'éthanol. La volonté des pays développés à augmenter la place des biocarburants dans les carburants fossiles se traduit aussi par la croissance des importations en provenance des pays en développement. Cela entraine des répercussions durables sur les économies et les populations de ces pays exportateurs. b. Production et exploitants La croissance de la production de ces biocarburants a un fort impact sur l'activité agricole qu'on se doit de développer. [...]
[...] Autrement dit, le sujet appelle à faire un constat sur les biocarburants. Le positif vaut- il le négatif ou y a-t-il un déséquilibre en faveur d'une tendance ? Le sujet pose donc indirectement le problème de la viabilité des biocarburants. Les biocarburants sont-ils une nouvelle solution durable de substitution au pétrole ou une fausse lueur d'espoir ? Plan L'aspect environnemental : a. Bénéfices b. Limites II) L'aspect économique et social a. Indépendance énergétique b. Production et exploitants c. [...]
[...] La substitution progressive du pétrole par les biocarburants devrait mener à long terme à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, principalement le Co2 (gaz carbonique). Les biocarburants produisent aussi des émissions de gaz carbonique, mais dans des proportions mineures. A titre d'exemple, selon l'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie (ADEME) française, les objectifs à atteindre au niveau national énoncés en 2007 sont d'atteindre 5,75% d'incorporation de biocarburants. Une réduction des émissions annuelles de gaz carbonique de 5 à 7 millions de tonnes supplémentaires en 2010 pourrait être le résultat de l'atteinte de cet objectif. [...]
[...] En effet, les aspects négatifs ont de quoi ébranler les aspects positifs que les biocarburants procurent. Entre déforestation, épuisement des terres cultivables, consommation d'énergie supérieure à la production et autres problèmes, les biocarburants ne sont peut-être pas la fameuse solution miracle attendue. Mais plus épineux encore, quand on sait que le véritable objectif des biocarburants est d'être une source d'énergie alternative au pétrole, et qu'aujourd'hui les moyens techniques permettent de prospecter à des coûts de plus en plus intéressants le pétrole à l'état solide (dans la glace), et que les réserves du Canada ont été estimées supérieure aux réserves de l'Arabie Saoudite, on comprend mal l'intérêt, même si celui-ci est civique, de vouloir remplacer le pétrole qui pour des coûts moindres offre de meilleurs rendements que les biocarburants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture