A l'origine la notion de Bien commun héritée de la philosophie grecque désigne l'ensemble des conditions permettant à chacun de s'épanouir de la façon la meilleure et la plus complète, individuellement et collectivement. Les ressources naturelles peuvent être considérées comme un bien commun.
Par extension la notion de Bien commun planétaire (global commons) est utilisée pour désigner "des ressources naturelles matérielles ou non, qui sont d'une part considérées sur la base d'arguments à caractère scientifique ou esthétique comme étant essentielles pour l'humanité présente et future, mais dont d'autre part l'existence est aussi considérée pour diverses raisons comme menacée soit de dégradation (sol, air) soit de dénaturation, soit de disparition (espèces rares)". La croissance industrielle et ses conséquences sur l'environnement ont amené à s'interroger sur la gestion de ces biens communs planétaires.
Après de nombreux débats autour de ce thème, les années 1970-1990 ont vu la réconciliation progressive de deux priorités :
- la protection de l'environnement et des ressources ;
- la promotion du développement.
Dans son rapport rendu en 1987, la Commission Brundtland, créée à l'initiative de l'ONU consacre ainsi le terme de développement durable, dont la définition est la suivante : « le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins". Cette expression implique "la reconnaissance que tout progrès significatif en matière d'environnement repose sur une myriade d'autres facteurs socio-économiques".
L'événement politique majeur qui entérinera cette évolution sera la Conférence de Rio en 1992. Le succès de cette rencontre, pendant laquelle furent abordées toutes les questions qui se trouvaient alors à l'agenda politique international sur le développement se solda par la signature de deux grandes conventions (l'une sur la biodiversité et l'autre sur les changements climatiques), et l'adoption d'un vaste plan d'action: l' Agenda 21.
[...] Paris Périodiques Enjeux et politiques de l'environnement. Cahiers français, n°306 SMOUTS Marie-Claude Politiques de la biosphère dans Critique internationale, n°9-oct.2000, p.114-175 GABAS Jean-Jacques, HUGON Philippe, Les biens publics mondiaux et la coopération internationale dans Économie politique, n°12-4ème trim p.19-31. [...]
[...] Développement durable : la protection des biens communs de l'humanité est- elle possible ? A l'origine, la notion de Bien commun héritée de la philosophie grecque désigne l'ensemble des conditions permettant à chacun de s'épanouir de la façon la meilleure et la plus complète, individuellement et collectivement. Les ressources naturelles peuvent être considérées comme un bien commun. Par extension la notion de Bien commun planétaire (global commons) est utilisée pour désigner "des ressources naturelles matérielles ou non, qui sont d'une part considérées sur la base d'arguments à caractère scientifique ou esthétique comme étant essentielles pour l'humanité présente et future, mais dont d'autre part l'existence est aussi considérée pour diverses raisons comme menacée soit de dégradation (sol, air) soit de dénaturation, soit de disparition (espèces rares)". [...]
[...] Aujourd'hui, la biodiversité est moins un patrimoine mondial à protéger qu'une source de revenus potentiels issus des brevets et de la rémunération de la propriété intellectuelle, disputée entre Etats, entreprises multinationales et communautés locales. La "marchandisation" de l'environnement C'est la tragédie des communaux développée par Garett Hardin : les usages se fondant sur des calculs individuels épuisent une ressource ou l'exploitent de manière excessive, car rien ne les incite à adopter une attitude de conservation dont d'autres pourraient bénéficier. Ainsi dans le domaine de la conservation de la faune ou des forêts, les populations locales vivent cette mesure comme une contrainte. [...]
[...] D'une façon générale, les difficultés rencontrées s'expliquent par les motivations des acteurs à entrer dans la coordination internationale qui relèvent de plusieurs ordres : Une volonté de domination : Les acteurs peuvent conclure que la réalisation de leurs objectifs nationaux dépend des actions des autres acteurs du système, ils essaient alors de faire adopter leurs modèles et valeurs nationaux par la communauté internationale, pour les entreprises il s'agit de rester compétitif et de voir appliquer les mêmes contraintes aux concurrents internationaux. Éviter l'imposition de nouvelles obligations par d'autres acteurs. Entrer dans le jeu international consiste alors à adopter une position défensive dans le but de se protéger. Ainsi, la Chine dans la convention-cadre sur les changements climatiques voulait éviter de se voir imposer des réductions d'émission de CO2 susceptibles de ralentir sa croissance. [...]
[...] En dépit de nombreux exemples d'influence notables depuis la conférence de Stockholm, les OIG se heurtent au principe de souveraineté des Etats, les empêchant d'exercer un rôle puissant qui les transformerait en acteurs à part entière. De plus, les nombreuses rivalités qu'entretiennent ces dernières diminuent aussi leur capacité d'influence. Ces chiffres sont largement dépassés par celui des ONG (plusieurs milliers) dont beaucoup ont une vocation internationale. Les plus puissantes ont des budgets de fonctionnement qui dépassent largement les moyens d'OIG comme le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). [...]
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