En 2002, l'ancien chef de l'Etat Jacques Chirac déclarait au sommet de Johannesbourg « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Autrement dit, la Terre est asphyxiée par notre rythme de développement et le constat est inquiétant : ressources hydriques gaspillées et polluées, augmentation continue de la consommation du pétrole qui simultanément se raréfie, déforestation à grande échelle, crises alimentaires, demande énergétique non maîtrisée, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, taux d'accroissement démographique galopant et des centaines d'espèces de mammifères, d'oiseaux et de poissons considérées comme en danger d'extinction ... Nous vivons dans un système fermé où les ressources ne sont pas infinies. En conséquence de quoi, les hommes politiques parlent maintenant de développement durable. C'est-à-dire un développement qui permettrait de répondre aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la possibilité de répondre à ceux des générations à venir.
[...] La crise des subprimes l'a montré, ce modèle de développement n'est pas parfait. Ne faudrait-il pas changer de système ? Entre un capitalisme qui se découvre depuis peu une croissance plus respectueuse de l'environnement le développement durable - mais qui ne fait pas encore ses preuves et une décroissance que certainement aucune société développée ne souhaiterait nous sommes en effet dans une impasse: aucun modèle du développement humain n'a encore été capable de remettre en cause ce système capitaliste périssable à terme. [...]
[...] Les ressources s'épuisent et c'est une réalité. Que ce soient les énergies fossiles, les ressources naturelles comme l'eau ou le bois, les ressources alimentaires, il y a urgence crient l'Europe et les écologistes. Les ressources hydriques sont en théorie disponibles pour encore très longtemps sur la planète mais elles souffrent d'une inégale répartition sur la surface du globe et la demande ayant explosée depuis trente ans certains pays connaissent des pénuries d'eau. Israël devrait connaître une crise importante en 2010. [...]
[...] La population augmentant il faut bien nourrir les nouvelles bouches, les terres sont de plus en plus cultivées. Le problème majeur, c'est qu'une terre n'est pas indéfiniment cultivable, elle perd en fertilité avec le temps. Ainsi les coûts de production augmentent et le prix du blé augmente aussi. Le salaire naturel augmente provoquant une baisse inéluctable du taux de profit. Le taux de profit baissant, l'accumulation du capital devient de moins en moins importante, il y a donc de moins en moins de création de richesses. [...]
[...] Les autres économistes Classiques sont évasifs sur le sujet. Karl Marx et Adam Smith parlent notamment de baisse tendancielle du taux de profit mais sans rapport avec l'épuisement du capital naturel de la planète et de l'agriculture. Par la suite le scénario des Classiques va être invalidé, mais temporairement, par la Révolution industrielle. Nonobstant, notre rythme de production actuelle a remis au goût du jour en partie leur scénario. II) Constat du monde actuel Il y a deux éléments déterminants qui ont réduit à néant ou presque la vision pessimiste des Classiques : le progrès technique et les rendements croissants. [...]
[...] De fait, nier aujourd'hui la notion même de développement, implique d'y substituer quoi ? La question reste en suspend. L'aspect positif de la décroissance est qu'elle dérange et oblige à réfléchir à des alternatives mais elle n'est de toute évidence pas la solution adéquate pour répondre aux défis écologiques, humains et économiques. Nous l'avons vu, la situation économique et environnementale est inquiétante et parfois alarmante et dangereuse. Les Classiques avaient annoncé que l'économie entrerait à long terme dans une situation amorphe, du doux nom d'état stationnaire. [...]
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