Compte-rendu de séminaire cherchant à mieux comprendre qui doit prendre aujourd'hui en charge le développement durable : les Etats ? les entreprises ? les partenaires sociaux ? Quel rôle les citoyens peuvent-ils (ou même doivent-ils) jouer afin de donner un sens à cette notion si à la mode, utilisée de nos jours sans en percevoir réellement le sens ?
[...] Et même si certains analystes ne voient dans cet engouement pour le développement durable qu'un simple phénomène de mode, ce dernier a inévitablement des implications à court et long terme. A court terme, parce que le non respect de l'environnement peut être directement nuisible pour la rentabilité d'une entreprise. Ainsi les changements climatiques ont-ils des conséquences directes sur le montant des primes d'assurance. A long terme, parce qu'il s'agit de la protection de la planète : la volonté de développer des énergies nouvelles, comme le gaz naturel, ou de recycler tout ce qui peut l'être est un premier pas vers une planète en meilleure santé. [...]
[...] Pour cela, il doit mener des politiques transversales qui impliquent tous les ministères et qui concernent tous les acteurs (privés, publics, ONG, syndicats, associations . En effet, la prise en charge du développement durable est efficace si elle se traduit par des objectifs communs à tous les acteurs. Or, seul l'Etat est en mesure de conduire des actions d'une telle envergure. D'autre part, on peut souligner le rôle central de l'Etat dans la mesure où son intervention est demandée par les consommateurs eux-mêmes. [...]
[...] Il faut d'ailleurs noter que ce sont dans ces pays que les efforts de l'Etat en matière de développement durable sont les plus importants. Pour Madame Thorild Widvey, secrétaire d'Etat au Ministre des Affaires Etrangères Norvégien, l'Agenda 21 de la Norvège est établi compte tenu du fait que la pauvreté dans le monde et l'environnement sont les défis les plus importants auxquels nous sommes confrontés L'Etat ne se disperse pas mais préfère se concentrer sur quelques objectifs précis : la coopération internationale pour promouvoir le développement durable et lutter contre la pauvreté, les substances polluantes et les ressources naturelles. [...]
[...] British American Tobacco œuvre avec des ONG afin de mettre fin au travail des enfants dans des pays en voie de développement, afin de lutter contre les discriminations. Ces initiatives sont peut-être à mettre en relation avec la volonté des actionnaires d'investir dans une entreprise socialement responsable Conclusion : quelles typologies peut-on alors distinguer dans la prise en charge du développement durable ? Il semble donc que la combinaison d'action entre l'Etat et les entreprises varie selon le type de capitalisme ; en réutilisant la distinction établie par Michel Albert dans Capitalisme contre Capitalisme (1991), on peut affirmer qu'il existe –schématiquement- deux modèles différents de prise en charge du développement durable : - Un modèle partenarial propre à la majorité des économies Européennes, dans lequel l'Etat est très présent et exerce une influence forte sur les entreprises grâce à la législation. [...]
[...] Dans un premier temps, nous constaterons que chaque acteur a sa propre manière de promouvoir le développement durable. Nous nous concentrerons sur quelques exemples représentatifs d'entreprises et d'Etats pour tenter de dresser une rapide typologie des défenseurs de l'avenir de la planète Nous jugerons ensuite de l'efficacité de ces différentes méthodes après les avoir confrontées, ce qui nous permettra enfin d'apporter une réponse à la problématique et peut-être de l'élargir Une prise en charge variable selon les grandes régions du monde 1. [...]
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