Démocratie et facteurs de puissance: les politiques énergétiques

Résumé du document

Dans le cadre de la mondialisation, c'est-à-dire l'accroissement des liens d'interdépendance entre les différents acteurs mondiaux, et depuis la fin de la guerre froide, les capacités militaires des États développés ne constituent plus seulement le principal facteur de leur puissance sur la scène internationale.
Ainsi, à un monde bipolaire fondé sur une guerre d'idéologies s'est substituée une guerre du tout économique fondée sur le contrôle et la maîtrise des ressources énergétiques, garant de notre mode de vie occidental contemporain.
Ainsi, sont apparues des firmes multinationales, libres de toutes frontières, dotées de stratégies véritablement planétaires ;
De leur côté, les États se sont engagés aux côtés de leurs entreprises nationales dans des politiques de conquête de marchés extérieurs et de prise de contrôle de secteurs d'activité considérés comme stratégiques.
Face à de tels enjeux occidentaux on peut s'interroger sur la place que pourra occuper les pays riches en ressources énergétiques et en cours de construction démocratique, si tant est que l'on leur laisse cette opportunité.
Le contrôle des routes de l'énergie est alors un enjeu stratégique majeur du XXI ème siècle, tout comme une source potentielle de conflits.
Cette problématique constitue dès lors un enjeu pour les pays consommateurs comme pour les pays producteurs, qu'il convient d'examiner de plus près.

Extraits

[...] Démocratie et facteurs de puissance: les politiques énergétiques Introduction I. État des lieux énergétique A. Typologie des ressources naturelles B. L'organisation du marché C. Les instances internationales de contrôle de la production et des échanges II. Les enjeux économiques et politiques de l'énergie A. L'affirmation du droit d'exploiter ses ressources B. Rapports de force entre producteurs et consommateurs C. [...]

[...] C'est ainsi que fut adoptée, en 1978, une mesure régulant la production et le cours de 18 produits de base. Le succès n'en fut que de très courte durée car la loi du marché reprit le dessus dans les années 1980. De son côté, par le biais des accords de Lomé, la CEE s'est engagée avec 48 Etats en développement, à respecter une stabilisation des cours sur les matières premières et les produits alimentaires. Ces accords assurent la modernisation des sites d'extraction et de production pour permettre de meilleurs rendements et garantir des conditions douanières satisfaisantes. [...]

[...] À cela viennent s'ajouter les problèmes liés à la corruption des pouvoirs publics dans de nombreux Etats exportateurs, et l'incursion de plus en plus manifeste de grands groupes privés qui contrôlent l'exploitation des ressources. II. Les enjeux économiques et politiques A. L'affirmation du droit d'exploiter ses ressources énergétiques Jusqu'à la décolonisation, les empires coloniaux ont exploité certaines zones qu'ils contrôlaient selon leur propre stratégie économique ; ainsi ils ont mis les économies des colonies au service de leur propre prospérité. On peut penser à l'empire britannique, à la France, à l'Allemagne. Toutefois, après le second conflit mondial et la création des Nations Unies, la donne juridique a changé. [...]

[...] Entrave à la transition démocratique des proto-états ? Conclusion : prospective énergétique pour le XXIe siècle Introduction Dans le cadre de la mondialisation, c'est-à-dire l'accroissement des liens d'interdépendance entre les différents acteurs mondiaux, et depuis la fin de la guerre froide, les capacités militaires des États développés ne constituent plus seulement le principal facteur de leur puissance sur la scène internationale. Ainsi, à un monde bipolaire fondé sur une guerre d'idéologies s'est substituée une guerre du tout économique fondée sur le contrôle et la maîtrise des ressources énergétiques, garant de notre mode de vie occidental contemporain. [...]

[...] Le Moyen-Orient incontournable Le Moyen-Orient reste plus que jamais au centre des enjeux géopolitiques de l'énergie. Cette région détient les deux tiers des réserves de pétrole brut, essentiellement situées autour du Golfe arabo-persique : Arabie Saoudite, Emirats arabes Unis, Irak, Koweit, Iran. C'est la plus importante zone de production mondiale. Prés de 64% des réserves mondiales sont au Moyen-Orient ; une telle concentration donne à cette région un poids stratégique, car les Etats de cette zone peuvent jouer sur l'offre comme l'ont montré les chocs pétroliers de 1973 et 1979. [...]