environnement, croissance éco, développement durable, science économique
D'après le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Climat, pour échapper à une hausse des températures au delà du seuil critique de 2°C, il est indispensable de diviser par deux les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2050. Un objectif conséquent pour une échéance relativement proche qui nous force finalement à nous demander : la croissance économique est-elle un obstacle à la protection de l'environnement ?
C'est en fait une question de compatibilité qui se pose : est-il possible de maintenir la croissance économique tout en y intégrant la protection de l'environnement ?
[...] La croissance économique n'est pas la solution, elle est au contraire le problème et réduit les marges de manœuvres nécessaires à la protection de l'environnement. En effet, la croissance économique telle qu'elle est conçue actuellement répond à une logique de toujours plus ce qui fait que l'on peut réduire les coûts écologiques unitaires en construisant des voitures plus propres par exemple, l'empreinte écologique globale augmente toujours, car on produit davantage de ces voitures. Enfin, plus que de substituabilité il faut parler de complémentarité entre biens écologiques et croissance économique : la disparition de l'environnement ne peut être compensée par du progrès technique, car elle entraine des disparitions d'opportunités technologiques. [...]
[...] Selon Nicholas Stern, ancien économiste en chef de la Banque Mondiale le changement climatique est la plus grande faillite du marché de toute l'histoire Les détracteurs de l'approche néoclassique contestent plusieurs choses : tout d'abord, le fait d'oublier que l'environnement est un bien public auquel il est difficile d'attribuer un prix, alors même que le marché ne réagit qu'au système de prix. Ne pouvant évaluer la destruction nette de capital, il est impuissant pour traiter des questions environnementales. Il l'est d'autant plus que le mécanisme de prix ne peut inverser les dégradations environnementales passées. [...]
[...] La règle Hartwick / Solow. Selon ces deux théoriciens, la définition du DD est assez floue, ils vont l'interpréter de la façon suivante : la croissance est acceptable à condition de gérer les ressources pour maintenir une capacité de production équivalente c'est-à-dire que le stock total de capital ne diminue pas dans le temps, capital physique et capital naturel confondus. Les mécanismes de prix sur le marché vont révéler les situations de rareté et comme il y a substitution entre capital naturel et capital physique, la destruction de capital naturel peut être compensée en accroissant le capital physique pour un montant de la même valeur : le stock de capital reste constant, assurant une non-décroissance de l'utilité. [...]
[...] La croissance économique est-elle un obstacle à la protection de l'environnement ? Intro. D'après le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Climat, pour échapper à une hausse des températures au-delà du seuil critique de il est indispensable de diviser par deux les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2050. Un objectif conséquent pour une échéance relativement proche qui nous force finalement à nous demander : la croissance économique est- elle un obstacle à la protection de l'environnement ? C'est en fait une question de compatibilité qui se pose : est-il possible de maintenir la croissance économique tout en y intégrant la protection de l'environnement ? [...]
[...] La décroissance ne condamne pas les sociétés à un immobilisme total. Le concept renvoie à la soutenabilité forte qui met en avant une non-décroissance du stock de capital naturel, fondement du bien- être des individus. Il s'agit d'avoir une consommation socialement et écologiquement durable. Ainsi, si certains secteurs seraient condamnés à la décroissance (comme les transports aériens ou routiers), d'autres seraient en expansion (comme l'isolation de l'habitat, les transports en commun, les énergies renouvelables etc.) Le terme est avant tout hautement chargé en symbolique puisqu'il s'oppose à une religion de la croissance, et à l'idée que la consommation serait le bonheur. [...]
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