L'ONU, organisme exécutif mondial, autorité voulue supranationale, première pierre à un éventuel futur gouvernement mondial, qui avait jusqu'alors une notoriété limitée et une légitimité controversée, a vu s'asseoir son aura à travers les objectifs de la Conférence des Parties COP 15 de Copenhague.
La projection d'un aboutissement du débat politique par cette conférence a monopolisé l'opinion et la blogosphère pendant des semaines, conférant à l'ONU sa primordialité escomptée, trop souvent effacée ou oubliée.
De la même manière que l'invention de l'écriture à ouvert une ère que l'imprimerie a bouleversée en ouvrant une nouvelle ère qu'Internet a lui-même fermé 3 siècles plut tard pour en ouvrir une nouvelle ; de la même manière que les conteneurs de Malcolm Mc Lean ont révolutionné les transports et l'économie ; la prise de conscience universelle de notre influence sur l'environnement et donc de notre responsabilité nous a fait basculer dans un nouveau paradigme. Un unique phénomène environnemental rassemble et transcende les citoyens du monde entier, les fédère, car ils doivent agir en symbiose pour endosser et assumer la responsabilité qui leur incombe.
[...] Copenhague, issue péremptoire ou fiasco nébuleux ? Pourquoi ce sujet ? Le sommet de Copenhague de décembre 2009 est un thème qui lie dans son originalité humanité par la menace des changements climatiques, sciences et techniques de pointe dans ses investigations idoines, et décisions politiques globales du monde. L'ONU, organisme exécutif mondial, autorité voulue supranationale, première pierre à un éventuel futur gouvernement mondial, qui avait jusqu'alors une notoriété limitée et une légitimité controversée, a vu s'asseoir son aura à travers les objectifs de la Conférence des Parties COP 15 de Copenhague. [...]
[...] De même, dans le cas du réchauffement climatique, c'est tout un fonctionnement acquis qu'il faut remettre en cause, et cela semble évidemment IMPOSSIBLE ! Comment arrêter d'utiliser sa voiture ? De couper et de brûler du bois pour se chauffer ou construire des meubles ? Aucune transformation immédiate, brusque et totale n'est bien entendu envisageable. Comme l'explique Claude Lévy-Strauss dans Race et Histoire, c'est un concours de circonstances, des événements qui arrivent en même temps, qui vont provoquer le déclic. [...]
[...] Le concept fut immédiatement rejeté, car jugé impossible à réaliser dans le paradigme en place. Les ports du monde entier étaient aménagés pour le transport peu efficace des sacs, à dos d'homme. Les conteneurs, bien que paraissant plus intéressants en termes de rendement, d'optimisation, de simplicité et d'efficacité, n'étaient pas envisageables, car l'installation des infrastructures qui les recevraient et les méthodes nouvelles bouleverseraient l'ordre des choses. Déconstruction des ports, chômage de milliers de dockers désœuvrés ; puis reconstruction, et innovation dans la reconstruction. [...]
[...] Copenhague vise à ce que les pays industrialisés adoptent des objectifs contraignants de réduction de leurs émissions de GES d'ici à 2020 (par rapport aux chiffres de 1990). De même, Copenhague ambitionne que les pays en développement s'engagent à limiter la croissance exponentielle de leurs émissions, d'ici à 2020. - La troisième étape du processus, qui entre également dans le cadre de Copenhague, est intrinsèquement liée à la quatrième : il s'agit de déconstruire, de changer les modes de fonctionnement (et les mentalités) produisant des émissions de GES, en les remplaçant par d'autres modes, qualifiées d'innovations. [...]
[...] Une fois seulement cette étape terminée, la pression sur les décideurs politiques pourrait être suffisamment imposante, ordonnée et sincère pour changer ostensiblement l'ordre établi. Afin de débloquer le processus, et de pouvoir déconstruire et reconstruire en innovant. [...]
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