La prise de conscience de l'existence d'un environnement fini et fragile méritant attention et protection s'est développée par vagues et de manière différente selon les époques, les régions et les cultures humaines. A mesure que l'on s'avance dans l'ère urbaine, la ville s'étend et se métropolise. Sauver l'environnement que l'homme détruit dès qu'il se l'approprie devient urgent. La préoccupation environnementale des cultures modernes est passée en quelques siècles du monde de l'art et de l'émotion esthétique à celui des préoccupations scientifiques et citoyennes, et des tactiques et stratégies politiques, locales et mondiales. C'est ainsi qu'en 1987 apparait la notion de développement durable, et la question est désormais de savoir si, pour concilier ville et environnement, il faut passer par cette idée de durabilité.
Face à un défi environnemental d'importance croissante, il convient de se demander dans quelles mesures, alors qu'elle est confrontée au dilemme entre étalement urbain et métropolisation d'une part, et préoccupations environnementales engendrées par le développement durable d'autre part, la ville peut aspirer à se transformer en ville durable .
Nous verrons ainsi comment, au Nord comme au Sud, a émergé l'impératif de la ville durable face à l'urgence environnementale, et comment les acteurs de la ville tentent de construire une ville idéale, dont la durabilité est perpétuellement remise en question.
[...] C'est le transport qui fera ou défera la durabilité de la ville, on l'a vu dans les communautés compactes. Il place un grand espoir dans les nouvelles technologies pour fonder une société où chacun contribuera à la durabilité : une vie plus sociable dans une ville belle et citoyenne. C'est ce qui nous amène à nous interroger sur les différents projets qui ont été mis en œuvre, par exemple les éco-quartiers. B. La ville durable, l'utopie de la ville idéale ? [...]
[...] Le cabinet pousse le bâtiment en limite des rues et ouvre un petit jardin public, les services administratifs sont placés contre la route, les fonctions sociales et les services communs autour du jardin. Contre la pollution et le bruit, on bâtit un mur à double vitrage. Entre les bâtiments, on place une cour paysagée. Un arbre absorbe le CO2, rejette de l'O et rejette 380 litres d'eau par jour, et prodigue de l'ombre pendant les pics de chaleur. Les plantes atténuent en effet le bruit et la pollution. Les bâtiments sont plus minces et conçus autour d'un atrium. [...]
[...] La ville durable est un projet, un horizon, en aucun cas une réalité [ ] Une ville durable est simplement une ville qui initie une ou plusieurs dynamiques de développement durable. Elle est d'abord un cadre où prennent sens des projets collectifs. Cette démarche pose des questions politiques et éthiques, relatives au développement humain planétaire et à l'héritage qui sera légué aux générations futures. Mais les critiques du développement durable résonnent de plus en plus : le concept serait trop capitaliste, pour les adeptes de la décroissance notamment, et serait un moyen pour le Nord de justifier le protectionnisme commercial face aux pays du Sud. [...]
[...] C'est l'avènement du principe pollueur-payeur. Ainsi, certains recommandent la création de péages pour rouler dans les centres-villes afin de lutter contre la pollution automobile. Depuis février 2003, les Londoniens doivent payer près de pour pouvoir rouler dans le centre de la capitale. Ce péage est supposé les encourager à utiliser les transports en commun, moins polluants, et les sommes prélevées sont dès lors destinées à développer ces modes de transport propres. De manière plus spontanée, la participation citoyenne a pu être récompensée. [...]
[...] Cependant, la mixité sociale reste un objectif non réalisé, puisque le succès des éco-quartiers a entrainé une inflation des loyers et des prix de vente. Pour Cluzet, ces quartiers restent des vitrines. La moitié de l'énergie issue des combustibles fossiles est consommée par les bâtiments. Les bâtiments des PD ont consommé en 1985 l'équivalent de 250 milliards$ d'énergie. Le défi est donc de mettre au point des bâtiments qui intègrent les technologies durables et réduisent la pollution et les coûts de fonctionnement. Des dépenses quotidiennes reposent sur l'éclairage, le chauffage ou le refroidissement artificiel. [...]
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