Conceptions de la nature par l'homme, environnement d'aujourd'hui, nature d'hier, notion de nature, notion d'environnement, modification de la nature, respect de la nature, égocentrisme
Depuis que l'homme existe sur terre, les conceptions qu'il se fait de la nature n'ont pas cessé de changer à travers les âges. Ce changement est tributaire du mode de relations que celui-ci entretient avec cette nature, mais aussi de l'évolution de son intelligence. Plus ces relations s'amplifient et se compliquent, plus sa compréhension de la nature change. Il est bien clair que lesdites relations qu'entretenait l'homme vivant de cueillette et de chasse ne sont pas les mêmes que celles de l'homme ayant inventé l'agriculture et découvert le feu et, à plus forte raison, de celui qui produit la science et la technologie.
[...] Et à ce propos, ils sont également porteurs d'une nouvelle conception des relations de l'Homme avec l'environnement, donc d'une nouvelle conception du développement et de la croissance. Précisons tout de suite que quand je parle de la notion de nature dans cet article, il ne s'agit pas de sa compréhension sous un angle philosophique comme le font les philosophes grecs tels que Socrate, Platon, Aristote et autres, mais sous un angle écologique qui met en exergue le biologique et le physique. La nature est comprise ici comme synonyme de milieu sous son aspect physique et biologique. Des milliers d'années av. [...]
[...] Ses relations avec cette dernière deviennent alors unilatérales dans le sens où il est là pour « prendre, prélever, obtenir, soustraire, extraire, tirer profit, bénéficier, modifier, manipuler, etc. » sans rien donner en retour. En quelque sorte, il s'octroie un statut de maître (absolu) alors que la nature, qui était pour lui dans le passé source d'angoisse et de crainte, doit se contenter de celui d'« esclave ». Il s'octroie ainsi un statut de maître de la nature, mais un maître imbu d'égoïsme et d'égocentrisme, qui se donne une place privilégiée par rapport aux autres créatures de cette nature. [...]
[...] Du statut de nature inhospitalière, elle prend le statut de nature accueillante et pouvant être exploitée à des fins utilitaires. Mais malgré ce nouveau statut, la nature et ses éléments restent des entités sacrées, vénérées et divinisées et, surtout, dignes d'un respect inconditionnel. En un mot, même si l'homme a commencé à agir sur ces entités, la nature est toujours considérée par ce dernier comme la mère nourricière[12]. C. La notion de nature lorsque l'homme a commencé à chercher des explications autres que mythiques Durant cette phase de l'évolution des relations de l'homme avec la nature, l'homme va essayer de passer des explications mythiques à des explications basées sur des considérations rationnelles[13]. [...]
[...] Bien que suscitant un sentiment de peur, la nature était considérée malgré tout comme la source de la nourriture des hommes, une terre généreuse qu'il fallait calmer par les offrandes et les sacrifices. Il ne s'agit pas d'une compréhension au sens scientifique du terme, mais d'une compréhension, peut-on dire, spontanée, voire instinctive%)*.ALMNÅÆÇÊÍÿ ( ) , basée sur une observation, elle- même spontanée. Une compréhension en quelque sorte naïve. Des prélèvements effectués dans les milieux naturels en vue de la subsistance des peuplades primitives, mais qui sont vite compensés par les différents cycles naturels de vie. L'action de ces peuplades sur le milieu naturel est alors presque nulle. [...]
[...] Cette vision de la nature ou plutôt ce modèle de relations unilatérales n'ont pas manqué de favoriser l'émergence d'un mode de pensée réductionniste[16] ou analytique dans le sens où l'homme concentre toute son attention et toute sa réflexion sur un objectif[17] et sur le « comment y arriver » ou sur le « comment le réaliser ». Le reste (relations, contexte, interaction) n'a pas de place dans ce mode de pensée. Dans ces conditions, la nature n'est qu'un assemblage mécanique de composantes intellectuellement autonomisées par l'homme, que ce dernier peut utiliser, exploiter et transformer comme bon lui semble. C'est ce qui va prendre de l'ampleur lorsque l'homme est entré dans l'ère industrielle[18] (révolution industrielle) où ses besoins en matières premières et, d'une manière générale, en ressources naturelles ont pris des dimensions considérables. [...]
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