En 2007 la Chine dépasse les Etats-Unis pour devenir le premier émetteur de gaz à effet de serre au monde, et il est estimé par l'Agence internationale de l'énergie qu'en 2030 la Chine émettra deux fois plus de gaz que les Etats-Unis.
La Chine qui jusqu'à peu n'était pas un grand pollueur relativement à son immense population, se trouve depuis environ une décennie face au dilemme de concilier à la fois la croissance économique, sociale et le respect de l'environnement. La situation nouvelle de la Chine, soudainement devenue une puissance économique et industrielle de premier plan, a obligé les gouvernements chinois à tenir compte des perspectives environnementales, d'autant plus que l'accession de la Chine à la tête des pays industrialisés l'a placé au centre des pressions internationales, qui dans la lignée le protocole de Kyoto attache une importance de taille à la lutte face au changement climatique. L'engagement écologique chinois est donc partagé par la nécessité de fournir au monde une bonne image, d'offrir aux chinois un environnement propice au développement, et par la priorité donnée à la croissance économique et au développement de l'industrie qui parfois entraînent une aggravation de la participation chinoise au réchauffement climatique.
On peut donc se demander aujourd'hui quelle est l'ampleur de la participation de la Chine au réchauffement climatique, et comment se caractérise la politique officielle en termes de lutte contre celle-ci ainsi que la prise de conscience et la participation de la société chinoise à la cause environnementale globale ?
[...] La Chine aime ainsi se présentée comme le champion des pays en développement en opposant les émissions de survie de la Chine ou des pays du Sud aux émissions de luxe des occidentaux. diplomatie chinoise jusqu'à présent a évité les engagements à coût élevé, nota toute imposition de quotas, d'objectifs et de plafonds d'émissions, tout en faisant preuve dune grande activité ; entre 1990 et 1994, la Chine a accueilli au moins 18 conférences internationales sur le sujet et a signé et ratifié les accords internationaux sur l'environnement. [...]
[...] Sur le plan local en effet, la priorité est systématiquement donnée au développement économique d'autant plus que les sanctions du gouvernement contre les institutions locales qui ne suivraient pas les directives écologiques nationales sont très faibles. Ainsi en dépit de ses efforts croissants, la Chine peine à atteindre les objectifs quinquennaux fixés comme celui de réduire de 20% l'intensité énergétique. Il serait de toute façon illusoire d'attendre de la Chine un changement total dans le mode de production chinois et le mode de consommation et de vie des classes moyennes qui seul serait capable d'endiguer la participation de la Chine au réchauffement global. [...]
[...] La communauté internationale ainsi que les mécanismes internationaux auxquels adhère la Chine exercent sur Pékin une pression les encourageant à supporter les projets internationaux de lutte contre le réchauffement climatique. A partir des années 1980 la Chine a signé une cinquantaine de traités environnementaux internationaux, dont 27 accords bilatéraux, et a noué peu à peu des liens étroits avec les communautés scientifiques mondiales chargées de l'étude de réchauffement climatique. Ainsi l'Agence canadienne de développement international a signé en avec le gouvernement chinois en 2001 un Programme de coopération entre la Chine et le Canada sur le changement climatique qui comprend un important soutien financier de la part du Canada. [...]
[...] Par ailleurs, différents accords dans le domaine toujours du réchauffement climatique unissent la Chine avec respectivement le Royaume-Uni, la France ou l'Union Européenne, qui stipulent chacun un soutien bilatéral à la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. La multiplication d'initiatives privées liées à la lutte face au changement climatique Bien que le gouvernement chinois semble soutenir depuis le début du XXIe siècle la législation et des engagements internationaux écologiques, la Chine ne peut réduire sa participation au réchauffement climatique que si la société chinoise a conscience de l'enjeu écologique et participe activement dans cette optique. [...]
[...] En effet, l'approvisionnement énergétique chinois se concentre très largement (à sur la combustion de charbon, faisant de la Chine un émetteur de gaz à effets de serre (notamment de dioxyde de souffre) de grande envergure. La Chine, dont la production d'électricité est essentiellement due aux énergies fossiles, continue à construire des centrales à charbon en grand nombre ; une nouvelle centrale à charbon serait construite tous les dix jours en Chine. Cette situation extrêmement préoccupante du point de vue écologique n'est pas prête de s'arrêter à la vue de l'augmentation constante du PIB du pays et du fait de la difficulté qu'aurait la Chine à reconvertir son approvisionnement en énergie traditionnellement liée au charbon, employant des (millions de travailleurs dans le grand nombre de gisements dont bénéficie le territoire chinois. [...]
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