Notre avenir énergétique paraît incertain et il est plus que jamais menacé face à la raréfaction inévitable du pétrole, qui représente environ un tiers de la consommation énergétique totale dans le monde. En effet, depuis quelques années la quantité de pétrole à la surface du globe diminue régulièrement car ses quantités consommées dans le monde sont de plus en plus importantes, et à l'inverse, celles qui sont découvertes le sont de moins en moins : actuellement, nous découvrons chaque année deux à trois fois moins de pétrole que nous n'en consommons. Ainsi, les biocarburants sont présentés comme l'alternative idéale pour faire face à une pénurie de l'"or noir", qui risque de disparaître dans les décennies à venir : ils permettraient sa sauvegarde et le ralentissement de son écoulement, ce qui laisserait le temps à la recherche et au perfectionnement d'énergies renouvelables, et pourquoi pas un biocarburant sans la moindre quantité d'essence ou de diesel, nous offrant une indépendance énergétique vis-à-vis du pétrole.Mais les biocarburants permettront-t-il de retarder significativement la date de fin du pétrole, ou sont-ils en réalité peu efficaces et limités dans leur substitution ? (...)
[...] La première génération des biocarburants nous sert de transition vers la seconde génération qui permettra plus d'économie de pétrole sans aucun inconvénient, sauf peut-être du point de vue environnemental, ce que l'on pourra déduire une fois les carburants issus de seconde génération commercialisés. En attendant cette évolution du traitement de la biomasse, le mieux à réaliser pour la sauvegarde du pétrole le plus longtemps possible est d'atteindre les objectifs affichés par la Commission Européenne, avec de biocarburants remplaçant les carburants classiques, et ce dès 2010. [...]
[...] Le champ de recherche de plantes intéressantes pour la fabrication de biocarburants est très vaste car avec les procédés lignocellulosiques, ce sont tous les végétaux qui sont éligibles, la lignocellulose étant le composant principal de tout végétal. Et c'est d'ailleurs sur le choix de nouvelles plantes destinées à la production de biocarburants qui sont à l'étude avec deux critères indispensables à remplir : le végétal ne doit pas être comestible pour éviter toute concurrence avec les productions alimentaires, et il doit être cultivable sous des climats variés. [...]
[...] Et pour faire face à cet obstacle, les biocarburants ont la faveur des politiques grâce à des incitations fiscales comme l'allègement des taxes par exemple. En France, le prix des biocarburants est rendu attractif avec la baisse de la taxe sur la consommation intérieure (TIC) notamment. Ils ne sont donc pas indépendants, car ils ne peuvent être compétitifs que grâce à d'énormes subventions et avantages fiscaux. Les biocarburants comportent donc de nombreux inconvénients qui constituent un frein à son développement et limitent l'approvisionnement en pétrole. [...]
[...] L'aspect technique de la transformation de la biomasse en carburant végétal influence aussi les rendements : pour la première génération, les méthodes d'extraction de l'énergie chimique de la biomasse ne sont pas assez développées. En effet, plus on extrait d'énergie de la plante, plus son rendement est propice à l'économie de pétrole car l'énergie restituée sera plus importante. A titre de comparaison, les techniques actuelles de raffinage du pétrole permettent d'extraire 85% de l'énergie du pétrole brut, tandis que les méthodes de création des biocarburants ne permettent de transformer que 45% du contenu énergétique de la biomasse en alcool pour la filière éthanol. [...]
[...] L'essence ou heptane (C7H16) est utilisé comme carburant routier. Le gazole, de formule chimique C21H44 est aussi utilisé comme carburant pour les transports. Le kérosène, de formule chimique de C10H22 à C41H30 est un carburéacteur destiné à la consommation des avions. Le pic de production de cette ressource, estimé en 2015, est défini comme l'instant à partir duquel la production pétrolière mondiale va commencer à s'effondrer irrémédiablement, faute de réserves suffisantes. Une situation de déplétion s'installera ensuite, jusqu'au déclin des ressources pétrolières. [...]
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