Le 1er juin 2005, Paul Wolfowitz est devenu le dixième président du Groupe Banque Mondiale. Membre du conseil de la CIA dans les années 70 et ancien conseiller de George W Bush en matière de politique étrangère, son arrivée à la tête de la Banque Mondiale interroge de nombreux experts sur ses intentions et sur le rôle qu'il compte donner à la Banque Mondiale dans les relations internationales.
Première institution de Bretton Woods, la Banque Mondiale est apparue en 1944 sous le nom de Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) pour financer la reconstruction de l'Europe. Elle tire sa vocation de cette histoire. Ainsi, son premier mandat était particulièrement restreint mais emprunt d'une logique forte. Les bénéficiaires étaient ciblés et les bailleurs de fonds limités. Par cette approche, dès cette époque l'on a pu s'interroger sur les réelles motivations de mettre en place institutions. En effet, l'octroi de prêts à taux avantageux créait une dépendance financière. On ne peut ignorer que l'hégémonie américaine est en partie fondée sur l'accès à un marché européen en réhabilitation. De plus, le Groupe Banque Mondiale est apparu avec une myriade d'institutions bancaires (les 5 institutions ) dans les domaines assurant le développement des secteurs d'avenir. Ainsi, le Groupe Banque Mondiale est empreint à une forte culture bancaire soumise aux décisions des plus grands bailleurs de fonds que sont les grandes puissances actuelles. De par cette histoire, la Banque Mondiale a jusqu'à la fin des années 80 tenu une approche extrêmement globale pour résoudre les crises internationales. Cette logique l'a également conduite à s'attacher aux problématiques contemporaines puisque les hégémonies souhaitaient soutenir leur croissance par l'accès perpétuel à de nouveaux marchés. En effet, elle ne pouvait ignorer l'interdépendance entre lutte contre pauvreté, environnement et croissance pour les pays du Nord comme pour les pays « des Suds ».
[...] Section II 4 Le partenariat FPC Approche innovante et a priori peu critiquable, le FPC via la Banque Mondiale souhaite impliquer les Etats, la sphère privée, les pays accueillant les projets et les ONG. A l'heure actuelle pays sont impliqués dans ce fond. Il s'agit du Canada, de la Finlande, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède et de la Banque du Japon pour la Coopération Internationale. Notons, que nous retrouvons ici tous les bons élèves de l'environnement. Le défi restant à relever est d'impliquer le reste de la communauté internationale et notamment les pays du Nord. Au niveau de la sphère privée, quelques 15 multinationales sont engagées dans ce fond. [...]
[...] Ainsi, si les initiatives de la Banque Mondiale semblent ambitieuses et peu ou prou bien pensées, leur succès ne se fera pas sans l'implication des pouvoirs publics locaux. C'est dans ce sens que nous pouvons déplorer le peu d'Etats et d'entreprises du Nord étant impliqués dans ces dispositifs. Seul l'avenir pourra nous dire s'il s'agit d'un vœu pieux - où seul les Etats faisant office de bon élève pourront prolonger leur politique de développement éthiquement responsable - ou si le Protocole de Kyoto sortira des lettres de marbre pour devenir une véritable conscience populaire et internationale. [...]
[...] Mais cet organe décisionnel pose un problème. Issu de la convention de l'ONU, les décisions devrait être prises selon ses statuts : c'est-à-dire un pays égal une voie or c'est le système de la Banque Mondiale (soutenu par les pays du Nord) qui prime, qui veut que le pouvoir soit réparti en fonction des apports financiers. Il faudra trouver un compromis réaliste qui associe effectivement les Etats du Sud tout en préservant les intérêts des bailleurs de fonds sans l'accord desquels il est inutile d'espérer développer l'activité du FEM. [...]
[...] Enfin, la réussite des entreprises de la banque mondiale passera par une reconsidération des acteurs qui la gravitent. Tout d'abord, sa relation avec ses bailleurs de fonds qui tentent inévitablement de faire valoir leurs intérêts. C'est en sens, qu'il est parfois regrettable qu'une organisation assumant une responsabilité conditionnant tout ou partie de l'avenir de la planète soit en clin aux conflits d'intérêts et ne fasse pas preuve de plus de démocratie. Puis, viens la question de l'évaluation et de la transparence. [...]
[...] Le FEM joue donc un rôle de catalyseur dans l'établissement de partenariats stratégiques visant à améliorer l'environnement de la planète. Pour un dollar engagé sur ses fonds propres le FEM en mobilise trois auprès d'autres sources. Au court des dix dernières années d'existence, le FEM a alloué 4,5 milliards de dollars à titre gracieux et a mobilisé 14 milliards sous forme de cofinancements supplémentaires en faveur de plus de 1300 projets dans 140 pays en développement ou en transition[4]. Il compte aujourd'hui 176 pays participants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture