Chacun des acteurs de la gestion de la baie de Somme agit pour son environnement, mais les motivations sont différentes. Entre concurrence et collaboration, les scientifiques, les chasseurs et le syndicat mixte du SMACOPI mêlent et parfois juxtaposent leurs actions. Pour comprendre ce qu'on pourrait nommer la "gestion mêlée" de la baie de Somme, il faut savoir qui sont ces acteurs, quelles sont leurs conceptions et leurs actions.
En évoquant "les chasseurs" et "les scientifiques", nous faisons référence à l'ACDPM, réunissant 2.500 habitants de la baie durant l'année 2006-2007, et à la LPBS, association d'enseignants et de chercheurs de l'université de Jules Verne, à Amiens.
[...] La force d'une association comme l'ACDPM est de réunir une main-d'œuvre nombreuse et d'avoir un impact immédiat sur le territoire. De la connaissance à la communication La LPBS, quant à elle, fonde une bonne partie de son action sur l'acquisition et la transmission des connaissances. Cette fois-ci, il s'agit d'une démarche pédagogique. Il s'agit pour les enseignants et les chercheurs de cette association de réunir des connaissances sur la baie de Somme, d'en faire leur sujet de recherche, et de les vulgariser de façon à en faire profiter le plus grand nombre. [...]
[...] D'où vient cette volonté de tirer soi-même des ressources de son milieu plutôt que de chercher ailleurs des emplois ou de se rattacher passivement à une économie régionale ? C'est sans doute la conscience de la beauté des lieux, l'attraction dont ils font l'objet de la part des étrangers Français des autres régions, Belges ou Anglais, mais aussi la conscience des nombreux dangers qui menacent les richesses de la baie. Dépasser les frontières La revue Le Siffleur de la baie de Somme est un moyen d'information pour les chasseurs. Mais c'est aussi un organe de ralliement, pour la cause de la chasse. [...]
[...] Baie de Somme : d'une gestion mêlée» à une gestion intégrée Chacun des acteurs de la gestion de la baie de Somme agit pour l'environnement de la baie de Somme, mais les motivations sont différentes. Entre concurrence et collaboration, les scientifiques, les chasseurs et le syndicat mixte du SMACOPI mêlent et parfois juxtaposent leurs actions. Pour comprendre ce qu'on pourrait nommer la gestion mêlée de la baie de Somme, il faut savoir qui sont ces acteurs, quelles sont leurs conceptions et leurs actions. [...]
[...] Mais aussi deux sites de tourisme vert : le parc ornithologique du Marquenterre et la réserve du Hâble d'Ault. La stratégie du SAMCOPI est clairement de quadriller le territoire de l'arrière-pays, au-delà des Bas-Champs. Il y a là un danger de monopole qui ne laisserait plus la possibilité d'aménager le territoire de façon coordonnée. La LPBS : une stratégie spatiale sans territoire Contrairement au SMACOPI, qui a une vision géopolitique du territoire sur lequel il veut exercer son influence, la LPBS prend en compte le territoire sans y être implantée. [...]
[...] Pour un même lieu, des motivations différentes Les chasseurs : gestionnaires de leur territoire de chasse Les différents acteurs font en sorte que les loisirs, nombreux entre la Manche et le fleuve de la Somme, améliorent la qualité des milieux dans lesquels ils ont lieu. Par exemple, la baie de Somme n'est pas seulement pour le chasseur un espace de loisir, comme l'a formulé Nicolas Lottin, mais aussi un cadre de vie. Le fait d'en être l'habitant, accroît, par l'attachement que cela implique, la volonté de préserver un tel endroit. Le chasseur, en effet, ne fait pas qu'effectuer des prélèvements sur le milieu. [...]
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