Le lait, aliment biologique dit indispensable, est la base de nombreux produits agroalimentaires. Son secteur a subi de nombreuses évolutions sur le plan de la production du lait jusqu'à sa commercialisation. Aujourd'hui, les conditions et la position des producteurs laitiers sont controversées aussi bien sur la traçabilité de l'élevage que sur le contrôle de la production de lait en passant par les coûts. Les éleveurs subissent une pression quotidienne.
En quoi la production de lait est-elle astreignante pour l'éleveur ?
La production de lait en France exige une traçabilité d'élevage stricte, tant par l'organisation des élevages, que par l'alimentation des vaches en passant par les pratiques d'identification. Un élevage de vaches laitières est constitué d'un nombre de bêtes variant selon la taille de l'exploitation, ainsi toutes les vaches du troupeau sont productrices de lait.
En France, l'élevage des troupeaux laitiers est soumis à une organisation exigeante. En effet, chaque exploitation productrice de lait vit à un rythme cyclique où tout est programmé. La reproduction de la vache suit un cycle de chaleur et de gestation. De par leur proximité, toutes les vaches d'un troupeau ont des cycles synchrones.
Pour produire du lait, la vache doit avoir au moins un veau (en règle général, elle n'en a pas plus d'un par portée), avec une durée de gestation de 9 mois. Toutes celles qui n'ont pas encore eu de veau sont appelées génisse. Chaque éleveur dispose ainsi de son propre troupeau de génisse, qu'il a soit élevé soit acheté à l'extérieur, dans le but de renouveler son troupeau laitier.
La vache est saillie pour la première fois entre 24 et 36 mois et mets bas au bout de 9 mois, elle se met ainsi à produire du lait au bout de 5 jours après la mise bas. Le lait secrété les premiers jours est riche en colostrum (constitué de protéines : 14 % au lieu de 3,2 % dans le lait en moyenne, d'anticorps : 6 %, de vitamine A et d'éléments minéraux. Il est aussi plus gras : 6,7 au lieu de 3,2 %) et indispensable à l'immunisation du nouveau-né.
[...] - La pulpe sèche de betterave est utilisée comme complément énergétique pour l'alimentation des troupeaux. De plus, elle est facilement stockable et augmente la digestibilité des animaux. - Les éleveurs se servent aussi, pour favoriser la consommation de fourrage de mauvaise qualité par ses bêtes de mélasse (aliment bon marché). - Les tourteaux de tournesol : soit utilisés dans la fabrication d'aliments composés, soit distribués directement, les tourteaux ont un taux protéique relativement élevé. Grâce à certains fourrages, le taux butyreux du lait peut augmenter et cela par le biais de micro - organismes. [...]
[...] Toutes les opérations d'identification sont soumises à des contrôles rigoureux sous la responsabilité générale du Ministère de l'Agriculture. Effectivement, sur le terrain se tient une délégation correspondant à un organisme conventionné (il y en a un par département) qui assure la gestion de l'unicité des numéros attribués aux animaux, la vérification des informations d'identité, le transfert de ces informations à la base de données et la délivrance du passeport. Le système d'identification est très fiable et permet une sécurisation de chaque élément d'identification, que cela soit dans les boucles d'identification agréées délivrées par des fabricants agréés qui tiennent un cahier des charges validé par le Ministère de l'Agriculture (si les boucles sont perdues, elles doivent être remplacées dans les sept jours), ou dans les passeports édités sur un papier sécurisé avec un numéro unique. [...]
[...] Le marquage est obligatoirement fait par le fabricant. L'étiquette est la suivante : Partie femelle Partie mâle Source : http://agriculture.gouv.fr/ Il existe deux sortes de marquage auriculaire en France, soit par étiquette, soit par bouton. L'identité de chaque bovin est tenue dans un registre d'étable par l'éleveur et enregistrée dans une base de données. Depuis 1998, il existe un règlement communautaire qui stipule les mêmes procédures d'identification pour toute l'Union européenne Après l'étiquette apposée, le détenteur du bovin doit aller inscrire la vache sur le registre des bovins les données d'identification, les naissances et les mouvements des animaux et obtenir un document d'identité, qui accompagne le bovin pendant tous ses déplacements, puis notifier directement ou par voie télématique de ces mêmes éléments à l'EDE37 (Etablissement Départemental de l'Elevage), en vue de leur enregistrement dans la base de données nationale de l'identification (BDNI), et enfin le détenteur doit aller établir un passeport accompagnant l'animal. [...]
[...] Institut National De La Recherche Agronomique, Economie Et Sociologie Rurales, Stations De Grenoble, Nancy Et Paris, janvier 1985. Les systèmes de production du lait en France et leur dynamique à la veille de l'Instauration des quotas. Note de synthèse, Inra, Station D'Économie Et Sociologie Rurales. Jean-Marie Perreau, Isabelle Cauty, 11/2007. La conduite du troupeau laitier. Etude (broché). Edition France agricole 2007. Encyclopédie sur cédérom Dictionnaire Encyclopédique 2008, Micro application. [...]
[...] Selon la quantité et la qualité de lait quotidiennement produit, l'âge de la vache, son poids et la période (gestation, lactation, etc.), il y a une ration spécifique pour chaque bête. Il faut savoir que dans la plupart des exploitations, les vaches sont équipées d'un collier muni d'un capteur qui sert à délivrer la dose prescrite pour chaque vache. Chaque capteur contient les informations relatives à l'alimentation de la bête. Les informations sur les rations écoulées par vache sont retransmises à une borne pouvant ainsi suivre l'état de santé de la vache. [...]
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