Le Groupe International d'Experts du Changement Climatique (GIEC, ou IPCC pour la traduction anglaise) se réunit régulièrement depuis maintenant 19 ans, pour établir l'état actuel de notre planète aussi bien en termes de caractéristiques physiques que socioéconomiques liées aux changements climatiques. En introduisant des scénarios sur la trajectoire des émissions, ils peuvent ainsi cerner plus précisément les conséquences possibles de ces changements et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation.
Naturels ou anthropiques, les facteurs de variation du climat ne se produisent pas au même rythme. Ces mêmes scientifiques ont regardé comment comparer ces effets entre eux à l'échelle du siècle, et comment les comparer avec l'augmentation de l'effet de serre. La première conclusion du résumé du quatrième rapport du GIEC, qui date de 2007, est claire : à l'échelle des temps historiques, l'effet de serre d'origine humaine devient le premier facteur de variation du climat et pourrait l'être de plus en plus à l'avenir.
La grande région circumpolaire, ce Grand Nord mythique, commence au 60e parallèle et compte, outre la partie supérieure du Canada, l'Alaska, la Sibérie, le nord de la Scandinavie et le Groenland. Elle englobe aussi l'océan Arctique, encore peu connu des scientifiques. L'augmentation de la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère s'est intensifiée en Arctique. Cette intensification est très visible dans les modèles climatiques. Les raisons de cette augmentation trouvent leurs origines dans les processus complexes de réactions et rétroactions du système océan glace atmosphère.
L'Arctique est la première région où les changements associés au réchauffement climatique sont détectables avec en particulier une fonte des glaces déjà largement observée.
D'après les observations actuelles en Arctique, leurs liens justifiés avec les trajectoires d'émissions suivies par les gaz à effet de serre au cours du dernier siècle et l'élévation de température qui s'ensuit, pouvons-nous, pour les années à venir, anticiper les conséquences socio-économiques que la région va devoir supporter ?
[...] Passage Nord-Ouest Passage Nord-Est Sur la carte, nous pouvons voir les deux passages ainsi que la fonte de glace qui peut être envisagée en Arctique. L'avantage en termes de trafic maritime semble évident pour tous les pays limitrophes de l'Arctique, c'est-à-dire le Canada, la Russie, les Etats-Unis, le Groenland, l'Europe et l'Asie. L'autre avantage qu'apporterait la fonte des glaces en Arctique est la possibilité d'accéder aux multiples ressources qu'elle possède, notamment des ressources énergétiques et naturelles. L'Arctique a un fort potentiel énergétique, en particulier en pétrole et en gaz. [...]
[...] On retrouve, l'utilisation du GPS pour détecter les mouvements de la glace, des radios VHF pour contacter la communauté en cas d'urgence ainsi que les images satellites de la glace marine pour éviter les zones à risques. Ces nouvelles technologies permettent aux chasseurs et pêcheurs de maintenir leurs activités mais effacent peu à peu la transmission de leur savoir aux plus jeunes. En effet cela entraîne une profonde modification de leurs savoirs, savoirs qui se transmettaient de générations en générations par le biais d'oraux. [...]
[...] Tout cela pour prendre les précautions nécessaires afin de garantir une chasse ou une pêche bonne et en toute sécurité. Reste à convaincre les peuples méridionaux de s'engager sur la voie d'une croissance économique plus verte au nom des quelques autochtones de l'Arctique Sheila WATT-CLOUTIER, présidente de la Conférence circumpolaire des Inuits. Parce que leurs habitations, leur nourriture et leur habillement sont tous soumis à la vie des animaux et à la glace, le réchauffement climatique et ses effets perturbent les autochtones au point de devoir, peut être, quitter un territoire sur lequel ils se sont adaptés depuis plusieurs siècles Routes maritimes et risques écologiques Comme nous l'avons vu précédemment, la fonte des glaces en Arctique liée au réchauffement climatique de la planète aura des conséquences au niveau local. [...]
[...] Nous ne deviendrons pas une note de bas de page de la mondialisation a déclaré Sheila Watt-Cloutier, présidente de la Conférence circumpolaire inuit. Les changements climatiques "violent le droit des Inuits à jouir de leur culture" puisque le réchauffement de l'Arctique menace leur milieu de vie, "inséparable" de leur culture traditionnelle Vie quotidienne Les deux activités principales des autochtones sont la chasse et la pêche. Ils chassent de nombreux animaux marins et terrestres, dont les plus importants sont le caribou et le phoque. [...]
[...] Et quand les herbivores se déplacent, les prédateurs suivent Impacts sur la faune Populations terrestres Les changements climatiques, engendrant la présence de couches de glace dans les accumulations de neige, pourraient conduire à la disparition de petits mammifères, comme les lemmings et autres espèces endémiques de rongeurs, vivant dans des terriers. Les couches de glace piègent le dioxyde de carbone qui s'accumule sous la neige. Avec une augmentation des concentrations de dioxyde de carbone dans les sols, les petits mammifères pourraient s'empoisonner ou être forcés de remonter à la surface où ils risquent de mourir de froid. [...]
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