L'agriculture biologique est devenue un phénomène de société dont l'ampleur s'est accrue au rythme des scandales qui ont touché l'industrie agroalimentaire ces dernières années. « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu risques » est la sentence d'un système de production devenu incontrôlable où vaches folles, dioxines, hormones, listéria, nitrates, pesticides et O.G.M provoquent une vague d'inquiétude légitimes parmi les populations. Il n'est pas étonnant dans ce contexte qu'une prise de conscience se manifeste en faveur d'un modèle alimentaire qui rappelle que « la santé de l'Homme est le reflet de la santé de la Terre », comme l'énonçait déjà Héraclite d'Ephèse en 450 avant Jésus-Christ.
[...] La réduction de la consommation d'un aliment tel que la viande peut permettre à certains consommateurs de s'offrir des produits biologiques, mais il n'est pas sûr que l'arbitrage de beaucoup de consommateurs se fasse dans ce sens. En effet, lorsque l'on observe les dépenses des ménages, on remarque que le coefficient budgétaire de l'alimentation continue à décliner tandis que la part relative des loyers et des appareils ou services électroniques, de télécommunications et de loisir augmente. Certes, une fraction de la population peut choisir de dépenser davantage pour une alimentation perçue de meilleure qualité et plus authentique, mais ce comportement peut demeurer plutôt minoritaire comme le montre le succès des discounters. [...]
[...] L'agriculture organique en Angleterre (1940) Cette agriculture fut développée par Sir Albert Howard, un anglais, qui dans son Testament Agricole (écrit en 1940), veut redonner à l'humus son rôle fondamental dans l'équilibre biologique et la fertilité des terres. De cette théorie, verra le jour la SOIL ASSOCIATION. H. Müller et le mouvement pour l'agriculture organo-biologique (1930) H. Müller, un homme politique autrichien, donne naissance à un nouveau courant basé sur des critères économiques et sociopolitiques. Il est pour l'autarcie des producteurs, des circuits courts entre la production et la consommation, etc. [...]
[...] La recherche scientifique montre de plus en plus que l'alimentation fondée sur l'agriculture biologique est supérieure à ce que produit l'agriculture conventionnelle. Choisir de manger bio, ce n'est pas un luxe de riches égoïstes, c'est un acte généreux, solidaire, prospectif et responsable. Manger bio, ce n'est pas seulement respecter sa planète, c'est aussi se respecter soi-même. III / La concurrence mondiale À l'échelle mondiale, et particulièrement dans les pays développés, la consommation des produits biologiques est en hausse constante depuis les dix dernières années, avec une croissance des ventes avoisinant 20% annuellement et avec un taux de croissance annuel de la production de 15 à 30%. [...]
[...] Un camion caravane commence à sillonner les marchés et foires de France pour faire connaître l'agriculture et l'alimentation biologique. Il y a la création de la première foire aux produits biologiques de France à St-Maixent-l'Ecole dans les Deux-Sèvres. Enfin, de plus en plus de personnes militent sur le terrain pour une agriculture biologique car ils sont convaincus de son importance pour l'agriculture et la santé des hommes et des animaux. E / Protection de l'environnement et commercialisation du bio Dans les années 70, on voit l'émergence de mouvements écologiques modernes, notamment à cause du choc pétrolier de 1973. [...]
[...] Ainsi, l'agriculture biologique contribue à l'obtention d'un meilleur cadre de vie pour le bien-être de chacun / Côté rentabilité Certains agriculteurs voient dans l'agriculture biologique une amorce de solution aux problèmes auxquels est confrontée l'agriculture moderne. Les producteurs biologiques estiment que leur mode de production agricole est rentable et gratifiant. Ainsi, l'agriculture biologique serait un secteur rentable. Les rendements augmentent avec l'amélioration de la qualité du sol et des processus biologiques, même si cela prend du temps / Côté élevage Les animaux bio reçoivent des aliments à 90% d'origine biologique (herbe, foin, céréales) et en grande partie produite à la ferme. [...]
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