La première publication qui a utilisé le terme date de 1928, et avec elle l'histoire de l'agroécologie. Celle-ci a vu le jour suite aux importants phénomènes d'érosion et de dégradations dans les zones agricoles, où un travail mécanique motorisé profond et intensif s'appliquait au sol. Le besoin s'est, dès lors, fait sentir de protéger les sols via des pratiques agricoles adaptées ; la commercialisation des herbicides à la fin des années 1940 a permis de cultiver sans labour… Elle a, elle aussi, marqué le début de l'agroécologie. Le contexte politico-économique n'est pas en reste, il s'agit en particulier des chocs pétroliers de 1973 et suivants ; il a accru l'intérêt pour les pratiques sans labour, très consommateur d'énergie, dans les pays de grande culture motorisée.
La relation harmonieuse entre l'humain et la nature constitue un des piliers de cette discipline, l'agroécologie est non seulement une pratique agricole mais aussi une éthique de vie. En quelques mots, elle considère qu'une société ne sera équilibrée et durable qu'en passant par le respect de la terre nourricière et la souveraineté alimentaire des populations sur leurs territoires.
Outre ses adaptations multiples aux différents territoires concernés, elle représente une approche globale qui inspire toutes les sphères de l'organisation sociale : agriculture, éducation, santé, économie, aménagement du territoire…
Depuis quelques années, l'agroécologie est de plus en plus considérée comme discipline scientifique par plusieurs institutions françaises. Différents types d'enseignement (master, semestre d'approfondissement) ont, par ailleurs, été mis élaborés, ou se mettent en place à l'heure actuelle.
[...] Petit à petit, un travail collectif en matière de recherche et une diffusion des méthodes et des techniques agroécologiques s'agencent et leur permettent un succès grandissant. Un travail collectif, en réseau est indispensable face à la diversité des compétences à mettre en œuvre, à la quantité de pays impliqués (ou futurs membres), mais aussi face à l'importance des financements à collecter, à l'influence politique requise et aux formations techniques et académiques communes à développer ; la coopération entre plusieurs pays complémentaires (d'un point de vue technique, géographique, global ou spécifique) représente donc un des fondements du programme PAMPA. [...]
[...] Les nuisances et pollutions peuvent, par ailleurs, être mesurées à titre de prévention des risques. Un modèle macroéconomique, développé par l'OCDE, sert de référence en Europe, pour mesurer ces pressions environnementales : le modèle Pression-État-Réponse (PER). Le réseau du semis direct sur couverture végétale permanente (SCV) Depuis une vingtaine d'années, le CIRAD[2] et ses partenaires tentent de trouver et développer des alternatives aux modes de production et aux systèmes de culture couramment appliqués dans les pays du sud. L'agriculture basée sur le labour contourne les enjeux principaux en matière de conservation de l'eau et des sols, de protection de l'environnement, de sécurité alimentaire, de réduction des coûts, etc. [...]
[...] Leur rôle est essentiel pour l'agriculture biologique ; Les services : l'agriculture biologique, notamment dans l'Union européenne, peut être subventionnée pour que des biens et des services respectueux de l'environnement soient créés ; Les agriculteurs : certains agriculteurs, persuadés de la volatilité de l'agriculture traditionnelle, ont adopté des modes de production différents pour améliorer la santé de leur famille, l'économie agricole et, pourquoi pas, parvenir à l'autonomie Dans de nombreux PVD, l'agriculture biologique est un moyen de renforcer la sécurité alimentaire des ménages et de réduire les coûts des inputs : puisque les produits ne sont pas garantis, ils ne sont pas nécessairement vendus sur les marchés ou à un prix différent. Dans les pays développés, les petits agriculteurs créent fréquemment des filières directes afin d'écouler leurs produits non biologiques. Aux États-Unis, par contre, les agriculteurs qui vendent de petites quantités de produits biologiques ne sont pas nécessairement soumis à des contrôles. [...]
[...] À l'inverse, l'agroécologie, respectueuse de l'environnement naturel, permet : Une certaine souveraineté alimentaire par la production d'une alimentation de qualité, entièrement naturelle et garante de bonne santé pour tous (terre, animaux et humains) ; autonomie alimentaire des individus et stabilisation des populations sur leurs terres. Chez nous, L'UE ne produit que 25% de ses besoins alimentaires en protéines végétales ; pour les 75% restants, elle demeure complètement dépendante du commerce extérieur et du pétrole l'autonomie alimentaire est encore bien loin millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, tandis qu'un quart de la nourriture mondiale est jeté sans être consommé. Seuls maximum, du budget des ménages occidentaux sont consacrés à l'alimentation. [...]
[...] Pour l'agroécologie, la semence est la base de la sécurité alimentaire, elle veille donc : À préserver la diversité des semences traditionnelles, reproductibles et adaptées à chaque biotope ; Au respect et sauvegarde de la biodiversité. La quasi-totalité de la surface agricole du monde industriel est aujourd'hui inondée de pesticides, prenant le pas sur les terres fertiles ; par ailleurs millions d'hectares de terres 38% de la surface cultivée) ont été dégradés et abandonnés du fait des pratiques agricoles non viables ; hectares de forêts disparaissent chaque semaine, en partie à cause du défrichage agricole ; l'urbanisation mord sur la surface cultivable ( hectares par an) Contrairement aux idées reçues, l'avancée de la désertification ne concerne pas que les pays chauds : en 20 ans, le taux de matière organique du sol français est passé d'environ 4 à L'agroécologie, à l'inverse, porte une attention particulière à la fertilisation organique des sols et à la lutte contre l'érosion : Une adaptation du progrès aux réalités, via une énergie mécanique ou animale dans un souci de non-gaspillage et les suréquipements coûteux. [...]
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