Depuis quelques années, en réponse à une demande de plus en plus insistante des consommateurs, l'agriculture biologique est réapparue face au système productiviste, très largement en place. Dans les pays riches comme en France, la mise en place de ce type d'agriculture n'est pas évidente.
[...] L'agriculture biologique n'est cependant pas passéiste ou traditionaliste par idéologie. Elle utilise couramment les engins agricoles modernes à condition que ceux-ci respectent l'agrosystème mis en place. A travers ces exemples, on voit que tous ces procédés, jadis massivement employés partout sont à nouveau au cœur de l'activité biologique. Bien qu'économiquement rentable grâce aux Image satellitaire dʼune partie importantes aides distribuées ce système ne pourrait de l'exploitation de Villarceaux survivre sans celles-ci, même dans des espaces privilégiés comme le Vexin. En effet, dans l'exploitation que nous avons visitée, Olivier Ranke, nous a précisé que les terres qui entourent la ferme sont particulièrement fertiles. [...]
[...] Cependant, les règles à respecter sont strictes. Ainsi, concernant les engrais et pesticides, les agriculteurs, au-delà de ne pas faire d'épandages d'engrais et pesticides de toutes sortes, doivent veiller à ce que leurs cultures ne soient pas “contaminées” par les engrais de leurs voisins agriculteurs productivistes. Pour cela, ils doivent mettre en place des haies importantes. Cela contribue, avec la limitation de la taille de chaque parcelle à préserver un écosystème et à valoriser à la fois le sol et les cultures. [...]
[...] Mais cela nécessite donc de laisser en jachère les cultures qui ne vont donc rien produire. De nombreux procédés existent pour améliorer le rendement et la qualité des récoltes en agriculture biologique. Ainsi, le jumelage des plantes offre certains avantages (une plante va servir de tuteur à l'autre pour qu'elle se développe mieux, elle peut la protéger de certaines maladies ou insectes en les repoussant de par ses caractéristiques, etc.). Dans l'exploitation visitée, le mélange pois/blé est en place et l'exploitant, à titre expérimental a fait d'autres essais afin de trouver des solutions de productions intéressantes. [...]
[...] Ainsi, lorsque les mauvaises herbes prolifèrent sur un champ cultivé, cela complique énormément le travail de récolte. Divers procédés respectueux de l'environnement permettent d'empêcher ou plutôt limiter leur diffusion mais la solution de l'épandage de pesticides n'est pas envisageable en agriculture biologique. D'une façon générale, on voit bien que cela nécessite beaucoup plus d'attention et d'investissement de la part de l'agriculteur en charge de l'exploitation. On peut d'ailleurs voir que l'exploitant, Olivier Ranke, connaît particulièrement bien les nombreuses parcelles dont il a la charge. [...]
[...] L'apparition du mouvement biologique est avant tout un mouvement d'origine urbaine et sociétale dans les années 70 par exemple en France. Après la révolution de Mai 68, les libertés acquises avec 1969 et plus tard le mouvement hippie, le climat d'idées est favorable à l'émergence d'un système agricole basé sur le respect de la planète, de l'environnement et donc des modes de production biologique. En outre, la population si elle n'achète pas nécessairement en masse ces produits se sent concernée et des études prouvent que par exemple 90% des Français pensent que les produits biologiques préservent la planète mais que seulement un Français sur deux consomme du bio une fois par mois : un vrai marché bio se développe, il y a de véritables parts de marchés qui font du bio un des secteurs les plus en croissance en ce moment dans l'agro-alimentaire. [...]
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