La culture biologique ne se résume pas dans l'usage du purin d'ortie ou dans l'introduction de coccinelles, il existe d'ailleurs une confusion avec la lutte biologique, qui consiste en le traitement par des êtres vivants antagonistes des ravageurs ou des « mauvaises » herbes. En ce sens, certaines jardineries exploitent la crédulité du jardinier amateur. Jardiner de façon biologique, on dit aussi organique, c'est, en réalité refuser de considérer le végétal sans son environnement, et surtout sans le sol qui le porte et le nourrit. C'est l'exact contraire de la culture hors-sol.
L'agriculture biologique repose sur une trilogie: compost, couvert, engrais vert. Ils visent à activer la vie des organismes du sol, à constituer un humus qui va s'amalgamer avec la terre (le complexe argilo-humique) pour que les racines puissent se nourrir et se désaltérer :
• vers de terre nombreux et actifs
• azote fixé par le sol et assimilable
• remontée des éléments minéraux du sol
• structure grumeleuse aidant la prospection des racines et retenant l'eau
• protection du sol contre l'insolation, le vent et le gel, les plantes adventices.
Tous ces avantages se cumulent pour fertiliser le sol autrement plus efficacement et sainement que par l'épandage de produits de la chimie.
[...] Il faudra donc continuer, longtemps encore, à expliquer et à convaincre. L'industrie agroalimentaire cherche encore à s'adapter par divers subterfuges qu'il faut apprendre à débusquer. L'agriculture raisonnée ne répond pas au souci de santé du consommateur, car elle reste basée sur la chimie, n'ayant pas intégré le principe qu'il faut soigner le sol pour cultiver la plante. L'industrie agroalimentaire, motivée par le seul intérêt économique, risque, en cherchant la rentabilité et la productivité, de dénaturer l'agriculture biologique, d'affadir le goût de ses produits et d'en détourner l'opinion. [...]
[...] Leur charme est aussi de vendre des aliments non calibrés, beaux parce que d'aspect naturel, qui sentent bon et que l'on peut goûter sans crainte et être fier d'acheter. Ainsi, cultiver bio, c'est avoir les pieds sur terre . et la tête dans les étoiles Le succès de la filière tient aussi à cette part de rêve, qui motive le paysan, le jardinier mais aussi le distributeur et le consommateur par leur attitude active dans l'information sur la production, par leur attitude de consom'acteurs. [...]
[...] La vraie agriculture biologique passe par une production locale et des circuits courts de distribution. Il est vital de continuer à militer pour une agriculture paysanne et citoyenne, responsable car elle tient dans ses mains une grande part de l'avenir de la planète. Soigner le sol pour nourrir la plante La culture biologique ne se résume pas dans l'usage du purin d'ortie ou dans l'introduction de coccinelles, il existe d'ailleurs une confusion avec la lutte biologique, qui consiste en le traitement par des êtres vivants antagonistes des ravageurs ou des mauvaises herbes. [...]
[...] Il existe aussi des écoles d'agriculture biologique plus recherchées, comme la biodynamie, ou comme le centre Terre vivante de Mens, prolongé par la revue Les 4 saisons du jardin bio que chacun peut chercher à suivre dans la mesure de ses possibilités et de ses contraintes. L'attitude responsable des paysans qui pratiquent l'agriculture biologique mène à la prise de conscience, comme le dit Pierre Rabhi, de l'importance vitale de notre terre nourricière et de l'inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une sobriété heureuse Voire même à l'objection de conscience, à la désobéissance des faucheurs volontaires de maïs transgénique, comme José Bové. [...]
[...] Nature & Progrès, association et revue qui militent depuis 1964 pour une agriculture biologique respectueuse des hommes, des animaux, des plantes et de la planète, diversifiée seule capable de satisfaire le plaisir des saveurs et de garantir la santé, qui préserve le tissu rural et le métier de paysan en le revalorisant, qui soutient les savoir-faire et les semences paysannes, éthique et rigoureuse, sans complaisance avec l'économie de marché. http://www.natureetprogres.org La conversion est la période pendant laquelle les agriculteurs s'engagent à appliquer les règles de l'agriculture biologique sans pouvoir en utiliser la mention et sans vendre plus cher leurs produits. La conversion dure deux ans pour les productions végétales à culture annuelles, trois pour les cultures pérennes et variables selon la production animale, de 10 semaines (œufs) à 12 mois (bœufs). L'agriculteur doit convertir la totalité de ses productions, afin d'éviter les fraudes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture