Ces derniers jours, deux événements parallèles et presque concomitants peuvent nous amener à réfléchir autour des notions présentes dans l'intitulé du sujet. Premièrement, la récente tempête Xinthia, qui a frappé la Vendée et la Charente-Maritime, a mis en lumière le danger que représente la potentielle montée du niveau de la mer liée au changement climatique, face à l'urbanisation et la densification croissante des littoraux. Deuxièmement, les élections régionales et les tractations d'entre-deux tours ont mis l'écologie au centre des préoccupations politiques, avec l'émergence de listes intitulées : « La gauche et l'écologie en action » et de l'autre côté de l'échiquier politique la mise en exergue de l'action gouvernementale en matière environnementale. Ainsi ces deux faits d'actualité récents peuvent nous amener à nous interroger sur l'état de la question du réchauffement climatique, sur les réflexions qui en découlent en matière d'écologie et sur son application politique.
On peut entendre par l'expression « enjeux climatique » ce qui est plus communément appelé le réchauffement climatique. Il s'agit d'un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global mesuré à partir des dernières décennies du XXe siècle. On peut dire que c'est un problème environnemental parmi bien d'autres qui se pose aujourd'hui tels que l'aggravation de la pénurie d'eau, l'épuisement des ressources halieutiques ou encore la dissémination des produits toxiques. Il ne faut donc pas réduire les questions environnementales au seul changement climatique, seulement ce problème reste central car il entre en interdépendance avec de nombreuses autres questions environnementales. Par ailleurs, on peut définir l'expression « perspectives écologiques » comme les réponses à la fois théoriques et politiques qu'il est possible d'apporter aux questions environnementales et ici plus particulièrement à la question climatique. Nous ferons donc le choix délibéré d'accorder une place importante au volet politique en considérant que les idées écologiques ne peuvent actuellement plus être dissociées des moyens et de l'initiative politique, car c'est là où réside tout l'enjeu aujourd'hui.
Dès lors, quel est l'état de ce processus de réchauffement à l'heure actuelle ? Faut-il y voir une remise en cause, totale ou partielle, de notre mode de développement ? Dans quelle mesure une politique écologique de lutte contre le réchauffement climatique est-elle possible ?
[...] Par exemple, les matières premières utilisées pour la construction des ordinateurs sont fragmentées et disséminées à travers toute la planète et il devient pratiquement impossible de reconstituer les minerais d'origine. Quant à l'énergie utilisée pour leur fabrication, elle est dissipée à jamais[6]. Cette thèse s'est vue confirmée par l'apparition du calcul de l'empreinte écologique (la surface de ressources naturelles qu'un individu utilise pour vivre). Si tous les habitants du monde avaient le même mode de vie que les habitants des États-Unis alors il faudrait jusqu'à une dizaine de planètes Terre pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Le constat des décroissants est donc sans appel. Que proposent-ils ? [...]
[...] Bibliographie : Adret, Le changement climatique: aubaine ou désastre?, Paris, Ed. du Cerf p. Ariès Paul, La décroissance : un nouveau projet politique, Villeurbanne, Golias p. Bourg, Dominique, Le nouvel âge de l'écologie, Paris, Descartes et Cie p. Brunel Sylvie, A qui profite le développement durable Paris, Larousse, A dire vrai p. Duclos, Denis, Pourquoi tardons-nous tant à devenir écologistes ? Limites de la post-modernité et société écologique, Paris, L'Harmattan p. Kempf Hervé , Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Paris, Seuil p. [...]
[...] Les États gardent donc, pour l'instant, un rôle fondamental dans le pouvoir d'initiative de lutte contre le réchauffement climatique. En outre, il y a une échelle à ne pas oublier qui est l'échelle locale. En effet, de nombreuses initiatives locales développent des dispositifs très variés. On peut noter à ce titre l'importance de l'Agenda 21 qui montre la pertinence cette échelle en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Celui-ci a été fixé lors de la Conférence de Rio en 1992 et à l'heure actuelle de nombreuses villes françaises se sont dotées de cet agenda 21. [...]
[...] C'est un véritable changement de société qui est prôné, puisque cela induit un total recentrage des activités humaines non plus sur la quantitativité de la consommation, mais sur qualitativité du lien social entre les hommes. Ils estiment qu'il faut également sortir de la croissance sur le plan idéologique, c'est à dire déconsidéré la croissance comme idéal à atteindre sur le plan du bien-être collectif. Cela induit donc une remise en cause de l'indicateur PIB (Produit Intérieur Brut) comme considération générale du bien-être d'une société, dans la mesure ou les critères retenus pour sa mesure ne sont que quantitatifs et monétaires. Quels sont les avantages et les limites d'une telle analyse ? [...]
[...] Faut-il y voir une remise en cause, totale ou partielle, de notre mode de développement ? Dans quelle mesure une politique écologique de lutte contre le réchauffement climatique est-elle possible ? Dans un premier temps, nous montrerons que nous sommes depuis une trentaine d'années dans un processus de prise de conscience d'une crise climatique globale qui tend à remettre en cause le mode de développement économique mondial. Puis, nous tenterons de distinguer les différents niveaux possibles d'une réponse politique multiscalaire (à plusieurs échelles) face au défi climatique. [...]
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