Développement agricole, politiques agricoles, pays en voie de développement, productivités agricoles, nouvelle révolution verte, révolution verte asiatique, Asie, NASAN Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition
Si on considère la productivité de la terre, on imagine que nous sommes toujours dans une société sans commerce avec l'extérieur et on part d'une situation initiale où chaque année une tonne de céréales par hectare est produite. Chaque hectare peut nourrir 5 personnes, ce qui fait une densité maximale de 500 personnes par kilomètre carré. La productivité de la terre va déterminer la densité de population et les régimes alimentaires.
Ce qui est au coeur du raisonnement des agrarianistes, c'est que le développement général d'une société est conditionné par l'évolution de la productivité agricole. Elle va déterminer le nombre d'humains, leur régime alimentaire et une possibilité de différentiation sociale puisqu'une certaine catégorie va pouvoir se consacrer à autre chose que l'agriculture pour pouvoir répondre à des besoins autres que l'alimentation.
Pendant des milliers d'années, l'accroissement de la population, l'amélioration des régimes alimentaires et la différenciation sociale se sont faits au fur et à mesure que la productivité agricole augmentait. Jusqu'à une période très récente, la plupart des populations étaient agricoles. Ce n'est que depuis quelques décennies que dans des sociétés l'agriculture est devenue faible en termes de part dans la population, mais c'est exceptionnel comme situation. Aujourd'hui encore, dans beaucoup de pays d'Afrique, la majorité de la population est agricole en lien avec les niveaux de productivité faible. S'il n'y avait pas de commerce, ils seraient tous agriculteurs.
[...] Les pays exportateurs de matières premières qui voyait que les termes de l'échange se dégradé, se sont industrialisés pour ne plus avoir à importer. Ce sont les politiques d'industrialisation par substitution d'importation. Michael Lipton dit que le conflit de classe le plus important dans les pays pauvres aujourd'hui n'est pas entre le travail et le capital (=contre le marxisme), entre les intérêts étrangers et nationaux (=contre le nationalisme) mais bien entre les classes rurales et modernes. De telles politiques ont été inspirées par le modèle de la transformation structurelle des économies. [...]
[...] La population agricole a donc plus de pouvoir d'achat et va développer sa consommation en réclamant plus de biens et services. L'expérience a montré que la demande de biens de consommation a augmenté. La population dont le salaire augmente se nourrira mieux et achètera de meilleurs biens. Ils adresseront alors plus de demande à leurs voisins artisans ou maçons en cherchant à construire de meilleurs maisons. Il est important pour eux d'améliorer leur niveau de vie Il y aura une stimulation de l'économie rurale non-agricole qui est à l'époque intensive en main d'œuvre. [...]
[...] Il y a des industries en aval de la production qui vont prendre en charge le stockage et la transformation des produits. Le but d'un corridor c'est de mettre en place des bonnes infrastructures et on essaye d'établir une liaison avec les producteurs en place. Concrètement, on constate que ces corridors sont associés à des entreprises minières. Ils sont dans des zones où il y a des minerais à extraire et donc les infrastructures sont souvent motivées par un projet d'exploitation et d'exportation de minerais. [...]
[...] Les revenus des agriculteurs doivent être suffisant pour investir dans les dispositifs qui vont permettre d'accroitre la production. Les gouvernements vont favoriser l'accessibilité aux crédits et aux intrants pour les agriculteurs. Les moyens : Investissement public dans les infrastructures rurales Investissement public dans la recherche agricole et les systèmes de diffusion de connaissance (début : fin du 19ème siècle) Stabilisation et soutien des prix les agriculteurs sont payés à des prix supérieur aux prix sur les marchés internationaux) ou aide direct aux revenus des agriculteurs on laisse les prix comme ils sont et on distribue des compléments de revenus aux agriculteurs) Politiques d'accès au crédit pour les agriculteurs Disponibilités en intrants et équipements/marchés Les gouvernements sont lourdement intervenus, pourquoi ? [...]
[...] En Asie du Sud-Est, le mouvement de révolution verte est différent. Il y a moins de redistribution des terres et on est dans un contexte où des dizaines de millions de paysans qui vivent dans ces pays rendaient impossible d'envisager un tel développement. Il y a eu des migrations urbaines mais il y a eu aussi beaucoup de paysans qui sont restés dans leur villages et qui ont diversifié leurs activités de manière volontaire. Révolution verte : qu'en est-il de l'Amérique latine ? [...]
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