L'organisation du territoire américain - publié le 23/01/2012

Thèmes abordés

L'organisation du territoire américain, Washington, Sunbelt, métropolisation, littoralisation, mégapoles

Résumé du document

Le territoire américain parfaitement maîtrisé, drainé par d'importants réseaux de communication et polarisé par ses agglomérations présente une organisation spécifique qui s'explique par de nombreux facteurs.
Les villes globales sont des pôles majeurs. En effet New York, Chicago et Los Angeles concentrent les fonctions les plus rares et de niveau supérieur, sur les plans économique, financier (Wall Street à New York), culturel (musées comme le MET à New York), universitaire (University of California à Los Angeles), voire industriel (agro-alimentaire à Chicago). L'influence mondiale de ces mégapoles n'est plus à démontrer. Les autres métropoles (comme Atlanta, Dallas, Miami, Philadelphie et San Francisco) sont des pôles qui jouent un rôle surtout à une autre échelle, même s'ils ne sont pas absents de l'échelle mondiale

Extraits

[...] Atlanta est un hub où convergent trois autoroutes intercontinentales. C. Une Sunbelt plus que jamais attractive Les aménités (paysagères, climatiques) ont fait de la Sunbelt un vaste ensemble attractif. De Seattle à la Floride, en passant par la Californie, l'Arizona et le Texas, s'est développé un archipel d'espaces dynamiques, combinant activités de haute technologie (Boeing à Seattle, informatique de la Silicon Valley), agriculture moderne (viticulture de la Napa Valley en Californie, irrigation en Arizona), tourisme et développement culturel. Du coup, la Sunbelt attire les hommes (du Nord-Est, mais aussi du Mexique et du reste du monde) et les capitaux, donc toujours plus d'activités. [...]

[...] Comment s'organise le territoire américain ? Selon quels principes ? Quelles dynamiques l'animent ? I. Des pôles moteurs de la puissance A. Les métropoles Les villes globales sont des pôles majeurs. En effet New York, Chicago et Los Angeles concentrent les fonctions les plus rares et de niveau supérieur, sur les plans économique, financier (Wall Street à New York), culturel (musées comme le MET à New York), universitaire (University of California à Los Angeles), voire industriel (agro-alimentaire à Chicago). L'influence mondiale de ces mégapoles n'est plus à démontrer. [...]

[...] Des espaces et des réseaux au service des pôles A. Les espaces de ressources en biens bruts Il s'agit des espaces fournisseurs de matières premières ou de produits énergétiques. Les Rocheuses et leurs minerais, l'Alaska et le Texas et leurs hydrocarbures, les Grandes Plaines et la Floride et leurs productions agricoles, ressortissent, par exemple, à cette catégorie. On a là des espaces qui couvrent des superficies importantes. B. Les espaces fournisseurs de main-d'œuvre Il s'agit soit de régions très peuplées (Nord-Est par exemple, avec notamment la Mégalopolis), soit d'espaces frontaliers comme l'interface continentale Mexique États-Unis par où transitent de nombreux travailleurs clandestins qui, un jour ou l'autre, finissent par intégrer l'économie étatsunienne. [...]

[...] La transformation apportée ajoute une plus-value. Mais la valorisation peut se faire aussi par d'autres biais : la Floride et les autres littoraux touristiques, les parcs nationaux (Everglades en Floride, Grand Canyon dans l'Arizona), les réserves naturelles comme l'immense réserve marine d'Hawaii, sont autant d'espaces qui apportent de la valeur ajoutée soit en termes de rentabilité touristique, soit en termes de protection de l'environnement. D. Les réseaux et les nœuds L'efficacité des pôles et des espaces étudiés (et donc celle de l'organisation territoriale des États-Unis) passe par leur mise en relation, donc par l'existence de réseaux adaptés. [...]

[...] L'organisation territoriale y prend même un aspect particulier, celui des twin cities dans le cadre du système des maquiladoras. Conclusion : (ouverture) L'organisation du territoire des États-Unis fait preuve d'une efficacité remarquable au service d'une puissance qui, pour être contestée, reste première dans le monde. S'articulant autour de pôles au rôle moteur, s'appuyant sur des espaces aux contributions complémentaires, s'adaptant par une évolution continue aux enjeux qu'impose le maintien de la puissance, cette organisation fait de plus en plus la part belle aux espaces littoraux assurant la fonction d'interface. [...]