Les rapports des hommes à leur milieu ont même représenté un des champs privilégiés de la discipline dans les années d'entre-deux-guerres. Le concept de genre de vie en dérive en partie.
Mais, de nos jours, les choses ont évolué comme progressaient l'industrialisation puis la tertiairisation de nos sociétés, avec comme corollaires, exode rural et intensification de l'agriculture, explosion urbaine et métropolisation. Et, comme au moment de chaque période de mutation sociale, et de développement urbain, de la Chine des Song aux mégapoles américaines ou asiatiques, en passant par Rome, Alexandrie, Xi'an, Vijayangar, Bagdad ou Grenade, les sociétés s'interrogent sur leur rapports à leurs milieux, et s'inquiètent de la pérennité de leur installation. L'inquiétude est d'autant plus grande que, maintenant, l'information circule en direct et que l'économie s'est une nouvelle fois mondialisée (...)
[...] Il comporte en outre des savoirs et savoir-faire, un encadrement et une discipline sociale, des mythes et des croyances, des représentations du groupe et de son territoire, des liens familiaux, claniques, territoriaux, des règles et superstructures juridiques. L'ensemble de ces éléments créent entre eux une communauté de vie et de travail. Dans une aire spatiale donnée, et selon la pression démographique, le type de structures sociales et politiques, le niveau technique et les choix d'activités, ces éléments s'appliquent à des domaines différents. Ils peuvent être innovateurs ou organisateurs. [...]
[...] Les périodes de chasse et de collecte y rythment encore la vie autant que celles de l'agriculture. La saison des girolles, celle des cèpes, les temps de la pêche aux civelles, alternent avec ceux de la tonne à canard, ou du pylône à tourterelles, au grand dam d'écologistes purs et durs n'ayant pas intégré qu'il y avait ici une façon de vivre qui est culturelle. Et les revenus tirés de ces activités informelles ne sont pas négligeables. Ajoutés aux prestations sociales, ils permettent à nombre de famille de vivre dans des conditions acceptables, d'autant plus que diverses formes de solidarités subsistent ici comme les réactions à la tempête de 1999 l'ont démontré. [...]
[...] C'est ce que met en évidence B. Latour55 qui dénonce avec vigueur le processus de purification épistémologique qui a conduit à la réification de la nature et de la société qui en fait deux domaines ontologiquement antithétiques, et qui vise à dissimuler le fait l'incapacité de la science occidentale à apporter les preuves du paradigme dualiste. Et la conscience de l'artificialité de ce paradigme ne cesse de croître nourrie de la vigilance qu'entraîne l'artificialisme croissant du processus scientifique lui-même, par exemple les manipulations génétiques animales ou végétales. [...]
[...] la recherche de repères naturels sécurisants : e. nouvelles campagnes et mythes post-modernes les relations sociétés-environnement a. orientalisme b. paternalisme c. communautarisme hiérarchies sociales et environnements a. l'inscription des règles dans les paysages et l'environnement b. régimes et enjeux fonciers et environnement technologie et refus de la catastrophe ordinaire V La création environnementale et l'artificialisation des milieux paysages et environnements ruraux a. traditionnels b. [...]
[...] Le sacré est partout et le regard n'embrasse que des représentations des dieux. Les cités saintes sont nombreuses, de la Mecque à Lourdes et Vanarazi, en passant par le Vatican, Touba et Lhassa. Partout règne la même atmosphère de recueillement et de ferveur, voire de fanatisme, partout se pressent des foules en méditation ou en transes. Ces cadres de vie ont ainsi un fort pouvoir d'intégration sociale, même peut-être surtout pour ceux qui ne les fréquentent qu'à l'occasion de pèlerinages. [...]
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