L'extraordinaire croissance économique du siècle dernier a permis de relever une bonne partie du défi social posé par l'expansion démographique.
En dépit de la croissance exponentielle de la population du XXe siècle (passage de 1 à 6 milliards d'individus en un siècle), les progrès techniques – comprenant la révolution verte et l'évolution des soins – ont globalement permis de suivre, voire devancer, les besoins des hommes en aliments, matières et énergies.
Si bien même que les principaux indicateurs de développement humain (santé, espérance de vie, nutrition…) reflètent à ce jour, d'une manière générale, des tendances "relatives" globalement positives.
Néanmoins, depuis les années 1970-80, les problématiques de dimensionnement environnemental et de répartition sociale de l'activité économique reviennent à l'ordre du jour.
Les questions associées à la rareté des ressources (aliments, énergie et matière) et aux phénomènes de pollutions globales ont, en effet, renouvelé les questions de nature environnementale et insufflé des efforts de recherche d'une meilleure adéquation des dynamiques de développement humain avec les capacités physiques de la planète.
L'appréhension semble justifiée, dans le sens où les atteintes portées à la nature, par la dynamique de croissance économique forte et faiblement régulée issue de la révolution industrielle, pourraient devenir – ou pire, pourraient être d'ores et déjà en puissance – une source d'effets écologiques néfastes et préjudiciables au point de ne pas garantir des conditions de vie soutenables pour l'homme à l'échelle de deux ou trois siècles.
D'où l'émergence sous un nouveau jour de la question malthusienne :
Doit-on rechercher à dimensionner la démographie et l'activité humaine ? Dans quelle mesure, et à quel rythme, devrait-on imposer des contraintes de dimensionnement (consommation ressources / quantité de rejets, démographie) à la société humaine pour qu'elle soit plus en adéquation avec les capacités d'assimilation et de charge terrestre ? Et son corollaire : est-il encore possible d'envisager, à six et très bientôt dix milliards d'humains, un chemin soutenable (i.e. compatible avec les capacités terrestres) s'appuyant sur la recherche et le maintien d'une expansion économique mondiale ?
[...] Sans doute un savant mélange des deux positions Partie 2 L'évaluation des modèles de développement, et de décroissance soutenable 1. Introduction Les dégradations environnementales en cours, et d'autant plus, celles en puissance, sont désormais d'un nouvel ordre : planétaire et irréversible. L'espace d'incertitude se réduit telle une peau de chagrin. Les groupements de chercheurs en sciences de la terre et de la matière[43] parlent désormais d'une seule voix. Le métabolisme des sociétés humaines (démographie, consommation alimentaire, consommation énergétique), encore loin de la moitié de son niveau définitif, a d'ores et déjà atteint les limites de soutenabilité écologique. [...]
[...] D'où l'émergence sous un nouveau jour de la question malthusienne : Doit-on rechercher à dimensionner la démographie et l'activité humaine ? Dans quelle mesure, et à quel rythme, devrait-on imposer des contraintes de dimensionnement (consommation ressources / quantité de rejets, démographie) à la société humaine pour qu'elle soit plus en adéquation avec les capacités d'assimilation et de charge terrestre ? Et son corollaire : est-il encore possible d'envisager, à six et très bientôt dix milliards d'humains, un chemin soutenable (i.e. [...]
[...] Des changements environnementaux de grandes ampleurs sont en route. Un certain consensus se fait jour quant à la nature des dégradations environnementales qui s'opère. La complexité des interdépendances en jeux commence à être entraperçue, néanmoins au stade où nous en sommes, étant donné les enjeux stratégiques associés, il semble délicat de remettre en cause le modèle de développement basé sur l'expansion et une certaine accumulation ou tout au moins de production de biens. Insuffler de nouvelles dynamiques à la marge, dessiner de nouveaux sentiers à la périphérie de la dynamique de croissance économique sont souvent les solutions imaginées et retenues pour tenter malgré tout d'inverser la tendance et réduire l'empreinte de l'espèce humaine sur la nature. [...]
[...] avec les limites de l'écosystème . La croissance économique est communément considérée comme une dynamique de développement de référence pour assurer une stabilisation de la démographie, une qualité de vie humaine (satisfaction des besoins et des désirs humains à grande échelle), et une paix sociale (mécanisme efficace de répartition des richesses) ; elle représente en contrepartie, une source de dégradations écologiques importantes, embryonnaires à ce jour, mais d'ores et déjà inquiétantes. Ainsi l'objectif de cette première partie est d'illustrer les risques associés à la déclinaison d'une croissance économique dans la lignée de la révolution industrielle, et de sa généralisation au sein des différentes sociétés humaines de la planète. [...]
[...] Ré-attribuer une capacité de développement des pays pauvres en leur laissant l'exploitation et l'utilisation des ressources de leur propre sol. Harmoniser le développement des différentes régions du monde, par le bas, en restreignant le niveau de vie des pays industrialisés qui s'appuient à ce jour sur des ressources de territoires annexés. Réduire les dégradations environnementales associées au transport de marchandises, que le prix de l'énergie actuelle ne permet pas de réguler naturellement. La prise en compte du critère d'équité intragénérationnelle du développement, en offrant à chaque région du monde les mêmes opportunités de développement renouvelable, est réelle au sein du modèle éco-énergétique ; le développement proposé est équitable, tout en étant très défavorable aux pays industrialisés. [...]
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