On peut considérer l'écologie comme un ensemble de discours, de justifications en lien avec le sujet du devenir de notre société, de son organisation économique et sociale et de ses inégalités.
Le plus souvent, l'idéologie s'ignore comme telle (d'après K.Marx), on parle aussi de fausse conscience.
Remarque : Pour Marx, l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante : c'est celle qui a le pouvoir parce qu'elle a la richesse et les moyens de production.
1980-2010 : règne de l'idéologie néolibérale.
Cette définition de l'idéologie comme dominante ne fonctionne pas bien avec l'écologie.
En revanche, comme toutes les idéologies, l'écologie réussit à agréger (faire former un bloc) de très nombreux discours philosophiques, économiques, politiques (pourtant assez disparates) et en ce sens imprègne nos pensées, nos réflexes, nos choix sans même que l'on ait une intelligence claire de ces soubassements.
En devenant au cours de ces dernières années une référence, un argument, une idée forte pour de très nombreux programmes politiques (presque de tout bord), l'écologie porte la marque de l'idéologie.
La conversion progressive de la rhétorique économique ou marketing à l'argument écologique (« green business ») démontre le succès des thématiques environnementales mais on doit systématiquement se méfier du caractère réel ou illusoire du progrès écologique contenu dans les nouvelles formules. On parle souvent de l'alibi écologique.
Pour revenir avec un certain nombre de détails sur le contenu du discours écologique, on va se pencher sur la société du risque.
1) La société du risque ? Ulrich Beck, 2001
a) Définitions/distinctions
La société du risque décrit une nouvelle forme de la société elle-même, la formation de la société industrielle en société postindustrielle, où ont été modifiés : rapports sociaux, la famille, la structure économique et l'organisation politique (...)
[...] C'est naturel ? Ce n'est pas naturel (=artificiel, dénaturé, contre- nature) ? Discours qui consiste à qualifier de naturel qqch pour lui donner de la valeur et à l'inverse, en retirer à autre chose. Lecture critique des 3 écologies de Luc Ferry. Voir le texte d'Anne Dalsuet Les trois écologies : pluralité des fondements philosophiques de l'écologie. Luc Ferry Le nouvel ordre écologique : l'arbre, l'animal et l'homme -1992) Ce fut le premier à mettre de l'ordre dans les idéologies. [...]
[...] Le rapport entre la nature (les élaborations humaines) et la culture est de plus en plus confondu là ; où elles étaient distinguées. Le risque jadis naturel devenu scientifique et culturel, on ne peut plus se décharger. Cela amène à assumer notre responsabilité notion centrale de la responsabilité (notion aujourd'hui dominante mais notion ambivalente = qui a 2 valeurs : d'un côté la responsabilité envers la nature et les autres, d'un côté une obligation morale nécessaire) Qu'appelle-t-on déchet nucléaire ? Dans quelle mesure parle-t-on de recyclage ? [...]
[...] Critique de la technologie et de la science. La biosphère est investit d'une valeur supérieure à celle de toute espèce et en particulier de l'espèce plutôt nuisible qu'est l'espèce humaine (Hans Jonas) A donné lieu à la deepecology (écologie profonde) qui s'oppose à l'écologie superficielle (shallowecology) Pour les partisans de la deepE, la shallowE consiste à lutter pour assurer la santé, la prospérité des populations dans les pays développés et qui s'oppose à la deepE : Rejette l'image de l'homme au sein de l'environnement en faveur d'une perspective relationnelle intrinsèque (propre à lui-même) Nature = partie de l'homme homme = partie de la nature Egalitarisme biosphérique = droit égal pour tous de vivre et de s'épanouir Diversité et symbiose : toutes les classes devraient se rendre service Anti-classe Lutte contre l'épuisement des ressources et leur pollution Complexité et non complication : on privilégie les actions intégrées dans lesquelles la personne totale est active et non pas de simples réflexions on privilégie la division du W à la fragmentation du W Décentralisation : il faut raisonner et agir au niveau localisé où la vie a réalisé un équilibre écologique. [...]
[...] On parle souvent de l'alibi écologique. Pour revenir avec un certain nombre de détails sur le contenu du discours écologique, on va se pencher sur la société du risque. La société du risque Ulrich Beck Définitions/distinctions La société du risque décrit une nouvelle forme de la société elle-même, la formation de la société industrielle en société postindustrielle, où ont été modifiés : rapports sociaux, la famille, la structure économique et l'organisation politique. Problème central : la répartition des richesses, la répartition du risque*. [...]
[...] Société dévoyée (n'est plus sur la voie) par rapport aux espoirs de progrès réels et pour le plus grand nombre (critique de la société de consommation, des inégalités, de la publicité, dénonciation du fétichisme de la marchandise* ) *notion qui vient de Karl Marx : illusion qu'un objet on le voit en tant que tel et on en oublie le processus de production. Ce phénomène est à l'origine du commerce équitable. L'amour de la nature implique-t-il l'amour de l'homme ? [...]
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