Au sens strict, le mot biomasse désigne la totalité de la matière vivante dans un espace donné. Le succès de ce terme est dû aux préoccupations actuelles de l'humanité, soucieuse d'assurer dans l'avenir son approvisionnement en matières premières et en énergie, ainsi qu'à sa volonté d'utiliser de façon avisée la biosphère; en effet, on considère, parfois à tort, comme non polluante l'utilisation des produits de la vie, sources toujours renouvelées de matières utiles. La production annuelle de matière vivante est considérable: on l'a évaluée à environ 170 milliards de tonnes, c'est-à-dire 10 fois l'énergie totale consommée dans le monde et environ 200 fois l'énergie que recèlent nos aliments. Le rôle de la biomasse dans l'économie de la planète ira donc croissant. Mais les usages sont si multiples qu'ils peuvent entrer en concurrence les uns avec les autres: énergie, matériaux, alimentation. En outre, la biomasse n'est pas récoltable dans sa totalité; en effet, l'interdépendance des espèces vivantes exige impérieusement la conservation des sols et celle des biotopes. Aussi les espoirs mis dans la biomasse ne sont-ils pas exempts de contradictions (...)
[...] La biomasse Introduction. La biomasse est la masse totale de la matière vivante, végétale et animale, sur la Terre. Selon certains auteurs, la biomasse serait restée pratiquement constante de la fin du précambrien jusqu'à nos jours. Au sens strict, le mot biomasse désigne la totalité de la matière vivante dans un espace donné. Le succès de ce terme est dû aux préoccupations actuelles de l'humanité, soucieuse d'assurer dans l'avenir son approvisionnement en matières premières et en énergie, ainsi qu'à sa volonté d'utiliser de façon avisée la biosphère; en effet, on considère, parfois à tort, comme non polluante l'utilisation des produits de la vie, sources toujours renouvelées de matières utiles. [...]
[...] Le nombre de ces plantes intéressantes ne cesse de croître: Lesquerella fendlerii (du Texas au Mexique), Crambe abyssinica (Bassin méditerranéen). Sapium sebiferum l'«arbre à suif chinois», qu'on trouve dans les régions humides de la Chine, de l'Inde et des États-Unis, produit 30 barils de matière grasse à l'hectare par an ; la moitié de celle-ci est assez semblable à de l'huile de lin; le reste se présente comme une huile semi-solide, un contenant une série de substances chimiques d'un grand intérêt (glycérides d'acides diéniques avec ou sans groupe OH). [...]
[...] Aussi les espoirs mis dans la biomasse ne sont-ils pas exempts de contradictions. Parler de «biomasse annuelle» peut être dangereux ou fallacieux: lorsqu'il y a production, il faut savoir sans ambiguïté les conditions de calcul de cette production. Dans la biomasse forestière, par exemple, on ne devrait pas inclure la litière des feuilles sèches, mais seulement les micro- organismes qui la consommeront; dans la pratique, il faut étudier ensemble la matière vraiment vivante et les cadavres et déchets naturels, en outre distinguer la biomasse sèche de la biomasse humide: l'eau est un constituant essentiel de la matière vivante; or, d'une part, l'efficacité de l'égouttage est difficilement chiffrable, d'autre part, la dessiccation provoque des décompositions par action enzymatique, propre ou bactérienne, et une élévation de température. [...]
[...] Les risques sont de nature écologique. Toute exploitation de la biomasse a ses limites et ses répercussions inévitables doivent inciter à la plus grande prudence. Les difficultés sont d'ordre économique, ce qui suppose une évaluation de toutes les données, donc un choix politique devant les multiples solutions qui sont proposées; leur connaît des fluctuations, en raison même des efforts de recherche en cours, et chacune, d'autre part, peut avoir des retombées imprévues sur d'autres équilibres économiques à l'intérieur d'un système aux interactions fortes. [...]
[...] L'exemple le plus achevé est la politique brésilienne, axée sur la canne à sucre. Sa fiabilité reste toutefois à prouver: la production de matière végétale consomme de l'énergie; la distillation qui conduit à l'éthanol anhydre exige de nombreux joules, même si ceux-ci peuvent être en partie fournis par la combustion des déchets (bagasse). Mais on peut se demander s'il est rationnel d'utiliser des terres arables et des produits alimentaires pour la production d'énergie. Cela est vrai pour la canne à sucre, mais également pour d'autres sources végétales dont l'exploitation a été envisagée: certaines variétés d'ananas (qui demandent moins d'eau), la cassave (riche en amidon hydrolysable et fermentescible) et, en Europe, la betterave et le topinambour. [...]
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