Agroécologie, agriculture durable, Technological approaches, Sustainable agriculture, Miguel A. Altieri, Clara I. Nicholls, Rene Montalba
Il s'agit du résumé et de l'analyse (en français) d'un article scientifique sur un thème lié à l'agriculture durable et l'agro-écologie. Plus précisément, il porte sur le texte (en anglais) "Technological Approaches to Sustainable Agriculture at a Crossroads : An Agroecological Perspective" de Miguel A. Altieri, Clara I. Nicholls et Rene Montalba.
[...] Une véritable transformation technologique agroécologique pourra remettre en cause la monoculture et la dépendance aux produits chimiques utilisés. Retourner aux systèmes agricoles traditionnels fournissant des modèles agricoles qui favorisent la biodiversité, se développent sans produits chimiques et permettent des rendements annuels suffisants serait une solution, comme la milpa mexicaine ou le système riz-poisson-canard, modèles agricoles utilisés dans de nombreuses régions du modèle. Cependant, les nouveaux systèmes agricoles repensés ne naîtront pas de la simple mise en œuvre d'un ensemble de pratiques qui tendent à traiter les composantes de manière isolée, en se concentrant sur l'optimisation d'une composante, qui tendent à traiter les composantes de manière isolée, en se concentrant sur l'optimisation d'une seule composante (fertilité du sol, nutrition des plantes, etc.) sans exploiter les propriétés qui émergent de l'interaction des différents composants de l'exploitation. [...]
[...] Analyse de la publication L'agroécologie, telle que présentée par les auteurs de la publication, serait la solution idéale pour régler les problèmes qui découlent de notre modèle agricole néolibérale. La transition de notre modèle vers celui prôné par les auteurs de cette publication comporterait trois grands avantages. Premièrement, il proposerait un rendement agricole par hectare supérieur aux modèles actuels. Deuxièmement, la quantité de produits chimiques à utiliser pour entretenir les cultures diminuerait considérablement. Enfin, elle apporterait une diversification de la biodiversité grâce à l'association de diverses espèces animales et végétales permettant à l'agroécosystème d'être un système presque autonome. [...]
[...] Les questions quant à la capacité d'alimenter une population qui ne cesse de croitre au niveau mondial, alors que la superficie de terres arables dans le monde est bientôt à son pic, avec ce modèle et durant la transition sont également des questions légitimes. Certes, ces problèmes découlent de notre modèle agricole néolibéral actuel qui a piégé les agriculteurs dans une course au rendement et qui les a forcés à y participer. Toutefois, si les auteurs de la publication considèrent l'agroécologie comme la seule solution durable et respectueuse de la biodiversité, de l'environnement et des agriculteurs, ils ne peuvent pas mettre de côté les conséquences socioéconomiques dramatiques pour la société lors de la transition vers leur modèle. [...]
[...] Il est écrit dans l'introduction de cette publication que l'agroécologie est à un tournant de son histoire, entre son adoption comme une alternative sérieuse au modèle agricole et sa destruction par des académiciens complètement en désaccord avec cette discipline, la tournant en ridicule et en pointant du doigt ses défauts. Cependant, après l'avoir lue et analysée, cette publication fait exactement le contraire. Les auteurs ne se focalisent que sur les avantages de leur modèle sans mentionner les potentiels désavantages et en oubliant quelles sont les conséquences socioéconomiques à court terme lors d'une éventuelle transition vers leur modèle. [...]
[...] Plutôt que de se positionner comme les détenteurs de l'unique solution pour régler la crise que traversent les secteurs agricoles et agroalimentaires, les défenseurs de l'agroécologie ne devraient considérer les critiques de leurs idées comme des attaques, car certaines, surtout à court terme durant la transition vers l'agroécologie, sont belles et bien fondées. Le modèle actuel agricole et la course au rendement ne sont effectivement pas durables à long terme pour l'environnement et les principaux acteurs du système mais tourner en dérision les solutions apportées pour rendre le modèle actuel un peu plus durables n'apportent rien au débat. [...]
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