écologie, enjeux environnementaux, habitation, éco-anxiété, Heidegger, Agamben, Husserl, crise écologique, Rattachements, pour une écologie de la présence, naturalisme, humanité, Via Campesina, agriculture
Notre manière de nous rapporter à l'écologie est une « écologie de l'absence », c'est-à-dire que ce qui se dérègle est détaché de nos réalités. C'est sans existence dans nos vies, c'est-à-dire absent pour nous. On se rapporte à l'écologie en termes statistiques et quantitatifs, mais nous ne l'éprouvons pas. Cette situation produit deux formes d'action écologiques et environnementalistes : individuelle et gouvernementale. Cela produit la culpabilisation du consommateur avec l'éco-anxiété, ce qui va produire une multiplication d'activités sans aucun impact décisif. Mais cela est impuissant et nous enferme dans l'éco-anxiété.
[...] Ces bâtiments donnent une demeure à l'homme chez Heidegger : il faut repenser le rapport. Bâtir ne produit pas juste des habitats donc bâtir c'est-à-dire aménager l'espace, c'est déjà habiter. Il recourt à l'étymologie pour cela, c'est-à-dire cela vient de « bauen », c'est-à-dire racine commune avec habiter et vient d'une racine ancienne qui est parti vers « ich bin », donc un lien avec le verbe être. Heidegger en tire une conclusion c'est-à-dire « ich bin » veut dire « j'habite ». [...]
[...] Ce qui fait qu'on habite ou pas est le fait qu'on soit les acteurs de l'aménagement de notre monde. Si on veut habiter, il faut se réapproprier la constitution du monde c'est-à-dire la manière dont les choses prennent place dans notre monde. La ZAD en est l'exemple c'est-à-dire que les gens redéfinissent le rapport au monde. Vernaculaire, c'est VIVANT. Une langue vernaculaire, c'est une langue dont personne ne décide la manière dont elle fonctionne car elle se construit en permanence collectivement. [...]
[...] Si on peut trouver un monde de la vie intersubjectif et interspécifique, cela signifie que nos vies sont intriquées avec celle de la multitude d'autres êtres vivants. Husserl n'utilise jamais ce mot, arrivé par les enjeux écologiques contemporains et ses commentateurs n'en parlent pas. Or dans tous ces textes, Husserl prend un ex d'intersubjectivité entre humains et avec les bêtes comme ex. On a le regard que j'ai vis-à vis des autres humains, puis celui que j'ai vis-à vis du chien, qui possède aussi un monde auquel je n'ai pas accès. [...]
[...] La mathématique est au service de la construction dans l'expérience du monde. Or le positivisme moderne fait une inversion c'est-à-dire on croit que l'expérience subjective du monde renvoie à l'espace universel des sciences. S'ajouterait au fait premier une expérience subjective alors que c'est le contraire. L'expérience du monde de la vie est 1[ère]. Husserl refonde la géométrie sur l'espace charnel. Husserl pense que les sciences modernes courent le risque d'oublier d'où elles viennent et remplacer l'expériences d'où elles viennent. Il faut refonder la science et savoir que toute vérité objective a un fondement dans la vérité subjective. [...]
[...] Face à cette impasse, il faut une écologie de la présence : l'enjeu est donc que ce dont nous parle l'écologie existe pour nous et soit l'objet d'une expérience, ne serait-ce pour retrouver une conflictualité concrète. Il s'agit de retrouver une conflictualité pas seulement basée dans l'apolitique mais dans la vie elle-même, comme les indigènes qui se battent pour leur modèle de vie. Cela renvoie à la ZAD de Notre-Dame des Landes. On avait des gens pour qui la cause écologique n'était plus abstraite mais la défense concrète d'une terre et la connaissance concrète de cette Terre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture