Le Judaïsme face au sionisme (Naissance et développement du sionisme et ses rapports avec le judaïsme, Retour à la Terre Promise, La fondation de l'État moderne d'Israël et sa dimension religieuse, les juifs anti-sionistes...ect)
[...] L'Etat israélien est ainsi tiraillé entre une logique laïque (sionisme originel et théocratique (judaïsme fondamentalisme). Cette contradiction fondamentale trouve aujourd'hui une forme de synthèse dans un sionisme religieux ou du moins pas entièrement laïc qui se concrétise dans une prise de contrôle progressive des institutions étatiques par une morale et une éthique de plus en plus fondée sur les principes religieux dictés par une frange fondamentaliste. Cette tension se matérialise notamment à intervalle régulière notamment par une volonté d'imposer sur tout le territoire israélien une lecture plus radicale des interdits religieux propres au Judaïsme sur l'intégralité du territoire israélien. [...]
[...] Celles-ci ne constituaient pas un système d'éducation cohérent et unifié, mais maintenant chacun la tradition religieuse et culturelle du pays d'origine ». Ainsi si cette logique a eu tendance à se limiter au cours des premières années de développement du sionisme mais aussi de mise en place de l'Etat israélien, le système éducatif israélien tend aujourd'hui vers une approche cumulative du juadaïsme au sens religieux du terme et du sionisme en tant qu'idéologie constitutive de la légitimité de l'Etat israélien. [...]
[...] Ainsi, si le judaïsme est traversé en tant que tel par de nombreux courants, la pression extérieure qui tend à confondre sionisme et judaïsme a poussé progressivement au rapprochement en interne de ces courants sous la forme d'un sionisme religieux. Cette opération est, de plus, favorisé par le système politique israélien qui fonctionne par coalition. Or, les coalitions nationalistes n'accèdent, la plupart du temps au pouvoir que grâce au soutien des groupes politiques juifs orthodoxes particulièrement attachés à un judaïsme radical et qui adoptent vis-à-vis de l'Etat Israélien une approche pragmatique particulièrement efficace. [...]
[...] A ce titre, le judaïsme doit être compris comme l'appartenance à la religion et à la culture juive avec les rites et croyances propres à cette religion mais également avec la hiérarchie des valeurs qui y sont rattachées. Il convient ici de noter qu'une différence fondamentale est ici notable entre sionisme et judaïsme dans la capacité d'inclusion de ses membres. Ainsi, si le judaïsme tend à copier une approche plus proche des nationalismes du XIX siècle quant à l'appartenance au peuple juif (sentiment d'appartenance et pratique effective), le judaïsme quant à lui, s'attache à en conserver les enseignements pratiques et notamment le rattachement à la judéité par la mère dans une très grande proportion des cas. [...]
[...] En effet, le taux de fécondité au sein de cette communauté atteint 6,9 enfants par femmes quand celui du reste de la population atteint 3,1. De plus, cette tendance à une approche religieuse autant que culturelle de la vie en Israël est également encouragée par des vagues récente d'aliyah en provenance des pays d'Europe. Si les populations juives européennes étaient traditionnellement plutôt sionistes, la montée de l'antisémitisme d'origine musulman en Europe mais aussi la volonté d'intégration en Israël de ces nouvelles vagues d'immigration les a poussés vers un positionnement politique qui, à défaut d'être haredim, se caractérise très fortement par l'adhésion massive aux mouvement nationalistes (Likoud), alliés objectifs au parlement des partis politiques haredim. [...]
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