Ce document est une recherche, complète et entièrement rédigée avec références bibliographiques, qui porte sur le Chiisme.
La première partie de ce document s'attèle à définir le Chiisme, tandis que la deuxième partie du document nous donne l'origine de la crise sectaire dans la période médiévale. Enfin, en dernière partie, il s'agira d'étudier l'origine de sa renaissance et ce qu'il en est à notre époque.
[...] Dès lors, on retrouve des communautés importantes au Liban (avec sa force militaire et politique Hezbollah, Parti de Dieu) mais aussi en Syrie avec la secte des alaouites dont fait partie le président syrien Bachar el-Assad. Enfin, on retrouve également des petites communautés chiites en Afghanistan et au Pakistan où ils sont régulièrement pris pour ces cibles par les extrémistes sunnites. L'origine de la crise sectaire dans la période médiévale Comme nous avons pu l'apprécier ci-dessus, l'origine de la crise sectaire est apparue avec la mort du prophète Mahomet en 632. En effet, selon la doctrine religieuse et politique chiite, les musulmans doivent reconnaître l'institution de l'Imamat, en tant que chef d'État ou de communauté. [...]
[...] C'est ce que confirme Sabrina Mervin. Selon elle, « pour la première fois depuis une quinzaine d'années (en 2003), ils (les musulmans chiites) pouvaient observer publiquement des pratiques rituelles spécifiques au chiisme, en Irak. Le fait d'en avoir été empêchés pendant longtemps par le régime baathiste ne leur donna que plus d'ardeur à l'accomplissement du rite. » (Mervin, 2006). Ainsi, cette fête peut résumer à notre avis la renaissance officielle de la communauté chiite dans le monde. Cependant, à l'heure des nouvelles crises au Moyen-Orient (Syrie, Yémen), la renaissance chiite actuelle est de nouveau dynamisée. [...]
[...] Là encore, Hussein et beaucoup de ses disciples furent massacrés à Karbala, en Irak, en 680. Son martyre devint un principe fondamental pour ceux qui croyaient qu'Ali aurait dû succéder au prophète. Il est fêté lors de la fête dite de l'Ashuraa dont nous reparlerons ci-dessous à l'heure où les célébrations actuelles coïncident avec la renaissance de la communauté chiite. Selon Yara El-Khoury, « ces événements tragiques créent une déchirure profonde dans la communauté musulmane naissante, désormais scindée en deux groupes, non sur des questions de définition du dogme, mais sur une querelle successorale » (El-Khoury, 2016). [...]
[...] Le conflit au Yémen et la lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak étant devenus les nouveaux champs de bataille entre les deux communautés, alors que la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988 constituaient déjà à cette période un champ de tensions entre les deux communautés, c'est à dire entre le sunnite Saddam Hussein et le chiite Khomeiny. Cependant comme l'affirme Antoine Sfeir, « ce faisant, nous sommes alors conduits, logiquement, à souligner que la menace d'un « axe chiite » entraîné par l'Iran est d'abord un fantasme. Et pourtant, cet axe géopolitique qui réunit Damas, l'Irak, la Libye et le Hezbollah est une réalité. Il pose de véritables questions et fait apparaître des paradigmes nouveaux » (Sfeir, 2008). [...]
[...] C'est ainsi que c'est déroulé le processus politique survenu après la mort du prophète en 632 pour choisir le chef lors de la réunion tribale traditionnelle, ou shura. Ainsi, le titre fut transmis à un collaborateur de confiance du prophète, Abu Bakr. Cependant, un autre groupe aurait souhaité que celui-ci soit attribué à Ali, le cousin et prophète du prophète. Ali est finalement devenu calife après l'assassinat des deux successeurs d'Abou Bakr. Ensuite, après qu'Ali ait également été assassiné dans la mosquée de Koufa, dans l'actuel Irak en 661, ses fils Hassan puis Hussein ont revendiqué le titre. [...]
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