L'animal de compagnie a acquis aujourd'hui un statut particulier. En effet, plus qu'un simple animal de compagnie, le chien est devenu, au fil du temps, un membre de la famille à part entière.
Dans ce mémoire, je vais énoncer les différentes formes d'anthropomorphisme et analyser les causes qui nous poussent, nous humains, à prêter des caractéristiques humaines au chien.
Comment naît cet anthropomorphisation de l'animal de compagnie ? Quel est l'impact sur la relation homme-chien ? Cela ne revient-il pas en fait à parler des dérives d'une société qui va mal, qui s'accroche à une petite part de nature qui court dans la maison ?
Nous allons alors tenter de répondre à ces questions en expliquant les différents rôles attribués au chien : l'animal substitut qui va placer le chien dans un rôle afin de combler un manque, une absence ; l'animal miroir où le chien est perçu par l'homme comme son propre reflet, le chien devient alors l'image narcissique du propriétaire et le renvoie à sa propre animalité et enfin l'animal symptôme, rôle dans lequel l'animal va développer des troubles relatifs à un dysfonctionnement au sein de la famille.
Puis, nous traiterons des conséquences de cet anthropomorphisation dont découlent directement des troubles du comportement chez le chien, car, faute d'avoir intégré et respecté les codes comportementaux de l'animal, le maître va entraîner le chien dans son propre mal-être. Ensuite, l'autre conséquence sera l'expansion du marché des animaux de compagnie où les industriels conscients de la place de l'animal au sein de notre société incitent à la consommation à outrance.
Enfin, dans la dernière partie de ce mémoire, j'évoquerai la possibilité de gérer l'anthropomorphisme même si notre condition humaine tend sans cesse à prêter des caractéristiques humaines aux animaux, aux objets, et j'expliquerai comment cette tendance irritante, si elle est correctement gérée, peut permettre une cohabitation harmonieuse avec son chien.
[...] Nous apprenons donc à voir, à toucher, et nous apprenons par exemple à connaître notre corps : notre représentation commence par se développer suivant le principe de causalité, ce qui n'est pas pour Schopenhauer un privilège humain, mais caractérise au contraire l'animalité, Excepté l'homme, aucun être ne s'étonne de sa propre existence www.wikipedia.fr) Pour Boris Cyrulnik " Les humains, jusqu'à récemment, voyaient l'univers avec leurs idées plutôt qu'avec leurs yeux, [ ] Ils ont, pendant des millénaires, effectué une coupure idéologique entre eux et les animaux. et d'enchaîner : . si les humains ont eu une vision anthropomorphique des animaux, c'est bien parce que ces deux espèces se ressemblent. Et les points qu'ils ont en commun sont évidents (Boris CYRULNIK, pour une interview pour le Magazine français Psychologies, juillet-août 1998) Pour ma part, les hommes se représentent leur monde d'homme, qu'ils ne perçoivent qu'avec leurs yeux d'hommes ; cette représentation est le résultat de leurs propres expériences humaines. [...]
[...] Les mâles vont se laisser plus facilement approcher. De plus les éthologues femmes, vont être plus patientes et se soumettre plus facilement, leurs gestes seront moins brusques, plus doux comme leurs voix. Boris Cyrulnik ajoute : Les postures et les graphiques d'observation ne sont pas les mêmes de la part d'hommes et de femmes qui observent et les mots ont un sexe. Quant un éthologue homme emploie le mot domination ', ce mot est connoté de rapport de force, de compétition, de prise de pouvoir dans un espace privilégié, alors que, lorsqu'une éthologue femme fait une observation sur les rapports de domination dans un groupe animal, ce même terme désigne un autre morceau de réel : c'est l'animal autour duquel se coordonne le plus d'offrandes alimentaires, de structures affectives La gestuelle a précédé le langage verbal chez l'Homme qui n'est apparue que lorsque celui-ci est devenu bipède, la conséquence notable a été l'abaissement du larynx ayant ainsi permis l'expression vocale. [...]
[...] Ils soulagent la souffrance associée à la domination et à l'esclavage. La domination teintée d'affection produit un animal de compagnie [ ] Pour certains maîtres, la soumission au commandement apporte une grande satisfaction. Exercer sa force et sa puissance sur un être vivant est le plaisir ultime, surtout quand cette soumission va à l'encontre totale de la vraie nature et des désirs de cet être. Cette domination est d'autant plus perverse qu'elle ne sert à rien sinon à faire plaisir au maître. [...]
[...] A l'identique, les louveteaux quémandent de la nourriture aux loups, en léchant leurs babines. Au vu de ces analogies, des louveteaux auraient été ramenés par les hommes, et les femmes les auraient allaités jusqu'au sevrage. Les louveteaux, devenus dépendants, par la nourriture reçue des hommes mais aussi par ce lien d'attachement aux femmes les ayant allaités, la domestication débuta. A. Les causes psychologiques Les animaux ont d'abord été utilisés voire même asservis, et, les siècles passant et la domestication aidant (les animaux ont modifié leur comportement et leur morphologie : processus d'adaptabilité), d'animal domestique, l'animal est devenu familier pour en arriver à la protection voir même à la dépendance à l'animal. [...]
[...] Par conséquent, l'adolescent va développer une relation idéalisée dans laquelle la trahison n'existe pas. En conflit avec les adultes, le chien garde les secrets, est présent et ne porte aucun jugement de valeur quant au look, comportement ou langage du jeune. Il va y avoir un développement de l'attachement au chien comparable à une forte amitié. Mais le chien peut également permettre au jeune d'asseoir son besoin de dominer (en donnant des ordres) ou de se responsabiliser (s'occuper de l'animal : nourriture, soin, promenade). [...]
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