Participe passé (-é) et infinitif (-er)
Les deux n'ont pas du tout le même sens, et dans certains cas substituer l'un à l'autre peut porter à confusion - ou du moins compliquer la tâche du lecteur, ce qui peut le fatiguer et/ou l'énerver, et donc le rendre moins réceptif.
L'infinitif, c'est le verbe non conjugué et dans le cas des verbes du premier groupe et d' "aller", il se termine en -er. Employé dans une phrase, il va prendre le sujet du verbe conjugué dont il dépend : dans je veux aller, c'est moi qui veux et donc moi qui "veux aller" et potentiellement "vais aller" (...)
[...] (Si je disais par contre "je ne me souviens pas qu'il a dit ça", je reconnaîtrais qu'il l'a effectivement dit mais maintiens que je m'en souviens pas ; "je n'espère pas qu'il viendra" signifie que je ne souhaite pas qu'il vienne, alors qu'avec le subjonctif j'annonce que je ne m'y attends pas) Enfin, on peut aussi utiliser le subjonctif dans les subordonnées avec certains antécédents comme: le seul, le premier, le dernier, le meilleur, le pire . ; personne, rien, quelque chose . Là aussi, il existe une petite nuance de sens, qui dépend surtout de votre sensibilité personnelle. [...]
[...] Il suffit souvent d'une toute petite modification pour tout arranger. Dans le cas présent, par exemple, vous comprendrez qu'étant malade, je doive m'absenter ; avant qu'il se pose, la tour de contrôle doit lui attribuer une piste ou avant de se poser, il doit attendre que la tour de contrôle lui attribue une piste. D'une pierre deux coups: c'est la même chose avec les adjectifs en apposition comme dans : Stupéfaite, elle ouvrit de grands yeux. Il est là encore tout à fait exclu de dire, par exemple, Stupéfaite, il lui fut impossible de ne pas ouvrir de grands yeux ou Stupéfaite, nous la vîmes ouvrir de grands yeux. [...]
[...] Il arrive qu'elle ait le même sujet que la proposition principale, et dans ce cas il n'est pas nécessaire de répéter ce dernier - mais uniquement dans ce cas, sinon on ne sait plus qui est le sujet. Exemple: Se sentant mal, il a fallu qu'elle s'absente. Là, on comprend encore mais c'est maladroit, mieux vaudrait dire: se sentant mal, elle a dû s'absenter. Pire: Etant malade, vous comprendrez que je doive m'absenter. Qui est malade? Selon le contexte, clairement mais la grammaire, elle, tient un tout autre langage: "vous" est ici en théorie le sujet implicite de "étant malade". Ou encore: Avant de se poser, la tour de contrôle doit lui attribuer une piste. [...]
[...] Il s'agit notamment des verbes de souhait, d'ordre ou de volonté: vouloir que, rêver que, exiger que . ; de possibilité, supposition ou doute (se pouvoir que, douter que . ) ; certains sentiments comme l'émotion (être content/triste que), le jugement (être indigné que), l'étonnement (s'étonner que), la crainte (avoir peur que, craindre que . ) Exemples: je veux qu'il fasse ses devoirs, je rêve que nous allions à Venise, je suis content que tu sois là, je crains qu'il me mente . [...]
[...] Seule exception: quand le verbe avoir est précédé par le COD, alors le participe s'accorde avec ce dernier. Ce qui donne: elle est tombée, ils sont venus ; j'ai aimé ses poèmes, je les ai aimés ; j'ai entendu des chansons, les chansons que j'ai entendues. Se faire + infinitif Dans la construction se faire + infinitif "fait" ne s'accorde pas: elle s'est fait enlever, nous nous sommes fait mal voir. Le plus simple pour s'en souvenir est de se demander quelle action s'exerce sur le sujet: ici, "enlever", "mal voir", mais pas "faire". [...]
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