La théorie de l'agence, exposé de 8 pages en stratégie d'entreprise
La théorie de l'agence ou théorie des mandats remet en cause le postulat représentant l'entreprise comme un acteur unique pour mettre l'accent sur les divergences d'intérêts potentielles entre les différents partenaires (dirigeants, actionnaires et créanciers...). Le comportement de l'entreprise résulte dès lors d'un processus complexe d'équilibrage qui occasionne un certain nombre de coûts appelés coûts d'agence et qui sont nécessaires pour que les dirigeants, par exemple, adoptent un comportement conforme à l'intérêt des actionnaires qui les ont mandatés. La théorie de l'agence ou des mandats correspond donc à une tentative de mise en parallèle de la théorie financière et de la théorie des organisations.
1. Définition
2. Théories de l'agence et des droits de propriété
3. L'importance de l'agence
4. Les hypothèses de la théorie d'agence
5. Divergence d'intérêts des dirigeants
6. Asymétrie dans la distribution de l'information, le problème de l'opportunisme
7. Les points noirs de l'agence
[...] les coûts d'agence. Mais il serait peut être illusoire d'admettre la convergence d'intérêts entre principal et agent quelque soit le degré hiérarchique entre les contractants. Cette situation relationnelle entraîne forcément des coûts, ce que les théoriciens de l'agence appellent des coûts d'agence, coûts matériels ou non, supportés par le principal ou par l'agent, afin de mettre en place des systèmes d'organisation permettant le contrôle de chacune des parties. Coriat et Weinstein définissent ainsi trois coûts d'agence : Les dépenses de surveillance et d'incitation afin d'inviter les agents à agir dans l'intérêt exclusif du principal Les coûts d'obligation représentant les dépenses supportées par l'agent en vue d'éventuels dédommagement (l'assurance décennale de responsabilité d'entrepreneur de travaux publics par exemple) La perte résiduelle correspondant à la différence entre l'activité réelle de l'agent pour le principal et ce qu'il a réellement fait. [...]
[...] Soit la relation de coopération actionnaires/ dirigeants a des effets externes, c'est- à- dire qu'elle a une influence sur le bien-être d'autres agents, d'autres parties prenantes, au sens propre du terme. Ainsi, les décisions prises par les dirigeants en faveur des actionnaires peuvent entrer en conflits avec les intérêts des salariés ou des consommateurs. Il y a imbrication entre les intérêts. Ces deux explications, non seulement, ne sont pas exclusives, mais peuvent être complémentaires. La centralisation peut faciliter la gestion des intérêts conflictuels multiples. La relation d'agence s'applique donc aux rapports avec les clients, les fournisseurs, les banques, les salariés . etc. [...]
[...] Comme pour la théorie des droits de propriété, la théorie de l'agence tend à montrer que c'est la configuration contractuelle la plus efficiente qui s'impose. Ainsi, dans un environnement complexe et lorsque l'entreprise est de taille importante (c'est-à-dire que les informations pertinentes sont réparties entre un grand nombre d'agents), il est argué qu'il est plus efficient de séparer le contrôle des décisions de gestion de celui des décisions de contrôle L'importance de l'agence : Le caractère dynamique, s'il permet de proposer une modélisation plus productive des phénomènes organisationnels, reste cependant insuffisante pour expliquer les formes organisationnelles réelles les plus complexes ; on dispose, au mieux, d'une explication partielle. [...]
[...] L'entreprise risque la prise de contrôle hostile et la destitution de son équipe de direction. C'est pourquoi on a considéré, notamment durant les années 80, que les actionnaires pouvaient se reposer sur le marché financier et la possibilité de prise de contrôle pour défendre leurs intérêts. Il apparaît toutefois que les prises de contrôle obéissent à des cycles qui dépendent plus de la disponibilité des sources de financement que du nombre d'entreprises mal dirigées susceptibles d'être acquises. Par ailleurs, la menace d'une prise de contrôle ne devenant réelle qu'après accumulation de mauvaises performances, une telle onction s'avère tardive par rapport aux faits générateurs sur le marché des biens et des services : En ce qu'il concerne le marché des biens et services, celui-ci est supposé sanctionner l'entreprise qui ne fournirait pas le produit désiré à un prix compétitif. [...]
[...] Ainsi, les efforts déployés par les dirigeants en faveur de l'entreprise, s'ils sont bénéfiques aux actionnaires, comportent pour eux une certaine désutilité. Les dirigeants qui ont la majeure partie de leur patrimoine (capital humain) investie dans leur L'actionnaire peut perdre ses apports. Le dirigeant encours le risque de perdre sa société, sont beaucoup plus sensibles à la variabilité des résultats de la société que ne le sont les actionnaires qui peuvent facilement diversifier leur portefeuille. Les dirigeants encourent ainsi un risque plus important que les actionnaires. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture