Alunissages, gnomon, halo lumineux, science, cycles lunaires
De tous les objets célestes, la Lune fut toujours le plus
familier, par sa proximité et la régularité de son cycle,
mais aussi le plus étrange, du fait de son apparence
changeante, en perpétuelle transformation. La
fascination qu'elle exerce a paradoxalement autant
stimulé l'intelligence qu'attisé la superstition ou le
mysticisme. Les alunissages des Américains de 1962 à
1972 ont-ils mis un terme au mystère de l'astre des
nuits ?
[...] Séléné fut aussi assimilée à Artémis Phœbé brillante déesse de la chasse et de la lumière lunaire, elle-même sœur de Phœbus Apollon, et c'est à ce titre qu'elle inspire les poètes, qui évoluent dans leur élément quand ils sont «dans la lune et dans la solitude de la nuit. C-Une énigme mathématique Mais autant la lune a pu inciter au rêve, autant son étrange comportement a puissamment suscité l'interrogation scientifique : à quoi est dû ce changement constant qu'on a appelé les phases ? Pourquoi ces changements de couleur ou ce halo lumineux ? Cette inclinaison variable qui la rapproche tantôt du zénith, tantôt de l'horizon ? [...]
[...] Les alunissages des Américains de 1962 à 1972 ont-ils mis un terme au mystère de l'astre des nuits ? A-L'horloge primordiale Si la course du soleil permet de mesurer le jour et les heures diurnes, grâce au gnomon et au cadran solaire, notre satellite, par son cycle de vingt-huit à vingt-neuf jours, a donné naissance au découpage de l'année en mois (mensis). Même en Méditerranée, où les marées sont de faible amplitude, l'influence lunaire, conjointe ou opposée à celle du soleil, a déterminé le rythme de certaines activités humaines comme les sorties en mer, voire le ramassage des coquillages ou la pêche sur les plages alternativement découvertes et recouvertes par le flux et le reflux. [...]
[...] Toutes ces questions ont fait progresser la science : les Babyloniens et les Grecs ont apporté bien des réponses, et su notamment prédire la périodicité des éclipses en déterminant leur cycle de dix-huit ans, le saros ; puis des générations d'astronomes, de la Renaissance à nos jours, ont complété ces connaissances. On pense même aujourd'hui que la force de gravité lunaire a favorisé l'émergence de la vie sur notre planète en stabilisant son axe de rotation. Et il est possible, selon l'historien des sciences John Boorstin, que la différence entre les cycles solaires et les cycles lunaires, ait, dès l'Antiquité, forcé à des calculs qui ont stimulé l'essor des mathématiques et de l'astronomie. [...]
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