Ce document est une analyse filmographique, complète et entièrement rédigée, portant sur le film "Projet X" de Nima Nourizadeh.
Nous sommes partis de la thèse selon laquelle le film "Projet X", malgré une mise en avant du lâcher prise des jeunes et l'insouciance de l'adolescence visant l'indentification des jeunes, ne permet pas une réelle représentation sociale des adolescents actuels et met au contraire l'accent sur un important sexisme filles-garçons.
En effet, alors que les producteurs aient semblé désirer faire de ce film une représentation de la jeunesse actuelle d'un point de vue humoristique, comique, léger et insouciant, de nombreux points font douter du réalisme du film : une utilisation et une mise en scène importantes d'un grand nombre de stéréotypes de genres, l'omniprésence du regard masculin et de l'érotisme adolescent, mais également une marchandisation du corps omniprésente.
[...] Mais nous pouvons également souligner la présence de stéréotypes liés à l'âge, et plus particulièrement à l'adolescence : les jeunes sont décrits comme des fêtards, insouciants et irresponsables, de connaissant pas leurs limites (alcool, jeux dangereux . manquant de respect aux adultes (insultes en direction du voisin souhaitant qu'il y ai moins de bruit) . B. L'impact de ses stéréotypes : le concept du regard masculin Nombreuses féministes décrient un point : les stéréotypes, et plus particulièrement les stéréotypes sexuels, vont engendrés un déséquilibre de pouvoir (Laura Mulvey). [...]
[...] Les secondes, elles, ne sont alors qu'objet de satisfaction, leurs envies et désirs ne sont pas pris en compte. Il n'y a aucune notion d'amour, de plaisir réciproque, de sensualité, pourtant bien présent dans les relations amoureuses et sexuelles dans la vie réelle. Ce sont, les filles qui sont le plus souvent victimes de la sexualisation du corps dans les médias : vêtements courts, postures provocatrice, maquillage . De plus, les actrices jouent en général des rôles où leur personnage est bien plus jeune qu'elles : des filles de 25 ans, bien formées, jouent des adolescentes de 13 ou 14 ans : il est évident que le corps, à ces deux moments de la vie, n'est pas du tout le même et risque de créer des complexes aux jeunes visionnant ce type de film. [...]
[...] A l'inverse, les filles sont filmées en train de discuter entre copines, en train de réviser . D'autre part, on remarque que les stéréotypes physiques liés à la beauté féminine sont très présents : les filles sont grandes, minces, avec des poitrines et fesses généreuses. Joey Potter dénonce d'ailleurs, comme de plus en plus de monde, cette mise en avant, cette imposition, de critères de beauté, qui tend à faire oublier que la beauté est une notion très subjective, et qu'il n'existe en réalité pas une seule forme de beauté. [...]
[...] Les adolescents se retrouvent aujourd'hui face à un paradoxe : les médias leur véhiculent des images de plaisir facile, mais, en parallèle, on leur parle des risques liés. Ils se retrouvent alors perdus entre plaisir et danger, sans repère et encore souvent sans accompagnement de la part des adultes (parents, professeurs . Conclusion Ainsi, alors qu'à première vue, ce film peut sembler drôle, sans prise de tête, dans la lignée des autres films du même réalisateur (Very Bad Trip . [...]
[...] Il semble indispensable aujourd'hui de réfléchir à la manière d'éduquer, d'informer, de protéger les jeunes (et pas uniquement les adolescents, car les images des médias touchent les jeunes de plus en plus tôt, notamment par l'intermédiaire de la télévision et d'internet) : limites d'âge pour avoir accès à certains contenus, enseignement à la sexualité, groupes de paroles . sont autant de pistes pour prévenir et diminuer les risques et les conséquences psychologiques de la banalisation du corps et de la sexualité. [...]
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