"L'œuvre constitue un poème épique et religieux écrit par Victor Hugo. Le fil du poème tient à la chute de Satan déchu dans l'abîme. Cependant, le Mal se diffuse et contamine l'humanité à travers sa fille Lilith-Isis. Cette dernière recueille les trois armes utilisées par Caïn pour assassiner son frère Abel, à savoir le fer, le bois et la pierre. Le fer mutera en Glaive, représentant la guerre qui s'acharne sur l'humanité."
[...] _ Je consens que ce monde vive. » Victor Hugo ne s'en prend pas à la religion ni à la puissance divine dans la mesure où le renoncement vient du « dieu vivant », soit l'essence de l'homme lui-même et non la puissance spirituelle Dieu. Dans L'Entrée dans l'Ombre, Victor Hugo fait ainsi à la fois un hommage à la légende de Noé tout en introduisant de manière élégante sa conception philosophique du Mal rongeant l'Humanité. A la fois, comme dans le mythe de Noé, le Mal s'incarne et est matérialisé dans les actions des hommes, à la fois il ne se confond pas avec la nature de l'Homme. [...]
[...] Analyse d'une œuvre littéraire Victor HUGO, « L'entrée dans l'ombre », La Fin de Satan (posthume) Titre 1. Présentation de l'œuvre L'œuvre constitue un poème épique et religieux écrit par Victor Hugo. Le fil du poème tient à la chute de Satan déchu dans l'abîme. Cependant, le Mal se diffuse et contamine l'humanité à travers sa fille Lilith-Isis. Cette dernière recueille les trois armes utilisées par Caïn pour assassiner son frère Abel, à savoir le fer, le bois et la pierre. [...]
[...] La portée symbolique de cet évènement lui fait dépasser sa ponctualité pour incarner un concept : la violence de l'homme contre lui-même, par la guerre, la faim, l'emprisonnement, les violences. Dans l'incipit du poème de Victor Hugo, le dialogue entre le Chaos et le Déluge est éclairant. Le Déluge argue le Chaos de reprendre le Monde sur le fondement que celui-ci est rejeté par Dieu s'érigeant en juge suprême. La corruption de l'humanité n'est expressément pas ponctuelle : « le ver s'est glissé dans le fruit. » Dans le refus du Chaos de reprendre l'Humanité, une puissance naturelle fondamentale rejette l'argument du Déluge. [...]
[...] A ces deux tyrannies du mal, le poète oppose la dernière des trois parties du poème situées sur la terre, à savoir la prise de la Bastille. De la philosophie du poète, il ressort une vision fondamentalement positive : au-delà de l'unicité du mal, celui-ci se reflète dans les actions de l'homme mais ne peut lui être par essence imputé. Par la prise de la Bastille, l'auteur illustre la possibilité d'effacer les racines ancestrales du mal dans la boue d'un déluge rédempteur, symbole qui s'illustre par le pardon de Satan à l'issue du poème. [...]
[...] Au contraire, chez Victor Hugo, le Mal vient de la matière qui se joue de l'Humanité. Ainsi, les hommes se courbe sous le souffle du vent. Il étouffe dans la « noire vapeur », dans la « fumée de flots épais », il se perd dans les ténèbres et la nuit. Dans l'incipit, le champ lexical contribue ainsi à brosser le tableau d'une humanité en proie aux éléments, la matière étant à l'origine du Mal. Cette approche fait l'originalité de cette première partie par rapport au mythe classique de Noé. [...]
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