Le syndrome de dépendance au tabac

Thèmes abordés

Pharmacie - Santé - Social, Syndrome de dépendance au tabac, sevrage, lutte contre le tabagisme, nicotine, dopamine, circuit de récompense, dépendance physique, traitements pharmacologiques, thérapies comportementales, test de Fagerström

Résumé du document

Les consommateurs, malgré leur entière connaissance des effets néfastes du tabac sur leur organisme, ne refrènent pas leur consommation quotidienne. La dépendance du consommateur envers les produits dérivés du tabac est telle que la seule volonté du fumeur souhaitant arrêter de fumer ne suffit généralement pas à aboutir au sevrage total. De fait, ce fléau du tabagisme repose essentiellement sur le syndrome de dépendance, ce qui explique en partie la faible diminution de la consommation de tabac en France malgré la lutte des pouvoirs publics. Cette dépendance de nature physique et psychique est développée de façon plus ou moins intensive en fonction du consommateur. Cet asservissement complexe soulève par conséquent un problème majeur dans la lutte contre le tabagisme.

Extraits

[...] De plus, la gestuelle répétée au cours du temps provoque une dépendance importante. Certaines situations quotidiennes engendrant cette dépendance sont fréquentes chez les fumeurs, par exemple fumer pendant la pause au travail, au téléphone, avec le café ou encore après le repas. Ainsi, lorsque le fumeur se retrouve dans ces situations, l'envie de fumer est souvent immédiate. Par ailleurs, certaines émotions provoquent ce réflexe de la gestuelle du fumeur comme le stress, la déprime, la concentration ou la colère. Si la dépendance physique disparaît au bout d'environ 2 à 3 mois, les dépendances psychologiques et comportementales sont plus lentes à s'estomper. [...]

[...] Dans ce cas-là, la nicotine est présente après absorption durant 3 à 4 jours dans l'organisme avant d'être éliminée, il peut donc se produire dans certains cas un surdosage. En effet, en associant des patchs transdermiques de nicotine avec un tabagisme actif, la dose maximale tolérée est vite atteinte. Ce surdosage se caractérise par des nausées, des palpitations, des vomissements, des maux de tête, des insomnies ou encore une faiblesse générale. Par ailleurs, en plus des différents troubles physiques qu'elle peut engendrer, on sait aujourd'hui que la nicotine affecte directement le système respiratoire, le système cardio-vasculaire, mais également le cerveau, on parle donc d'une substance psychoactive. B. [...]

[...] La toux fait également partie des symptômes causés par la régénération des poumons. De plus, une dépression peut suivre l'arrêt du tabagisme. La personne souhaitant arrêter sa consommation va devoir réapprendre à vivre sans tabac et va connaître des moments difficiles, des périodes de stress et des variations d'humeur. Pour finir, une prise de poids peut être un des symptômes du sevrage tabagique en raison des propriétés coupe-faim de la nicotine. Néanmoins, malgré les inconvénients liés au sevrage tabagique, les effets bénéfiques sont incontestables et se manifestent très vite. [...]

[...] Le tabac et les maladies mentales Les personnes ayant des troubles mentaux ont tendance à plus souvent consommer du tabac. Effectivement, les personnes souffrant de ces troubles sont deux fois plus nombreuses à consommer du tabac que la population générale. Chez les personnes souffrant de trouble schizophrénique, la consommation de tabac est de alors que dans la population en général celle-ci est de 30%. Ces personnes ont tendance à fumer environ 22 à 27 cigarettes par jour. Une très forte dépendance se développe chez elles, car elles recherchent les effets de bien-être de la nicotine. [...]

[...] Les effets de la nicotine sur le cerveau En termes de dépendance au tabac, on peut énoncer la nicotine comme agent principal de celle-là. Mais, pour être plus précis, il est essentiel de relier la cause de ce phénomène à l'impact de cette substance sur le système nerveux ainsi que les changements chimiques et biologiques qu'elle engendre dans le cerveau. La nicotine est dans un premier temps, à l'origine de certains effets désagréables (maux de tête, étourdissements) auquel le corps s'habitue rapidement. [...]