La religion se définit comme un ensemble de croyances qui reconnaissent l'existence de l'homme comme dépendant d'un principe ou d'un être fondamentalement supérieur dictant ainsi un nombre important des aspects de la vie des croyants, notamment sur le plan de l'action, intellectuel et moral.
[...] Rousseau prolonge d'ailleurs cette vision en décrivant la religion comme nécessaire assise morale de la société et donc, des règles du contrat social. Ainsi, pour cet auteur « il était nécessaire au repos public que la volonté divine intervint pour donner à l'autorité souveraine un caractère sacré et inviolable qui ôtât aux sujets le funeste droit de s'y opposer ». A ce titre, il est d'ailleurs intéressant de constater que, lors de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, comme marque concrète du contrat social, celle-ci est présentée avec les atours des textes divins (présentation sous la forme des tables de la loi, entourée d'anges, etc.). [...]
[...] Cependant, cette institutionnalisation et sécularisation ne peuvent se départir complètement d'un certain niveau de sacralité, notamment dans l'imposition de valeurs cardinales permettant une structuration efficace de l'espace social. [...]
[...] Cette montée en puissance de ce que Max Weber appelait la Zweckrationalität a ainsi permis, au cours du XXe siècle une progressive séparation de la morale religieuse et civile qui s'est parfois mué en idéologies porteuses de comportements religieux. Les sociétés sécularisées font néanmoins appel à des valeurs supérieures sacralisées Cependant, et même dans l'hypothèse d'une sécularisation poussée et volontariste de la société, il est intéressant de noter que les conditions propres aux fonctions assumées par la religion se doivent tout de même d'être respectées afin de garantir la cohésion sociale. [...]
[...] Ce concept peut, à ce titre, parfois se confondre avec la notion de nation comme « plébiscite de tous les jours » selon Ernest Renan. Par ailleurs, la religion se définit comme un ensemble de croyances qui reconnaissent l'existence de l'homme comme dépendant d'un principe ou d'un être fondamentalement supérieur dictant ainsi un nombre important des aspects de la vie des croyants, notamment sur le plan de l'action, intellectuel et moral. Ainsi, si la religion doit être considérée comme un élément fondateur et unificateur de la société elle peut constituer un élément d'aliénation sociale (II). [...]
[...] Une société peut-elle se passer de religion ? « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas ». Cette citation d'André Malraux nous appelle à nous interroger sur le rôle du religieux dans la société. En effet, après un XXe siècle qui aura été celui, du moins dans les états occidentaux, de la sécularisation, le XXIe siècle semble bel et bien être celui du retour du religieux, porté principalement par le dynamisme des religions orthodoxes, protestantes, juives et musulmanes. [...]
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