En ce début de millénaire et après avoir franchi avec succès le bogue de l'an 2000,nul ne contestera l'importance prise par l'informatique dans notre vie quotidienne. Les ordinateurs sont maintenant systématiquement présents dans le travail mais aussi chez de nombreux particuliers. Dans ce contexte l'informatique a apporté une grande contribution pour améliorer le processus de travail dans l'armée.
La nouvelle situation stratégique annonce la fin d'un cycle : nous avons quitté le XXe siècle. Le monde bipolaire que nous connaissions a disparu soudainement. Les ennemis d'hier peuvent devenir des partenaires, tandis que les alliés peuvent se muter en concurrents féroces. Dans un contexte de mondialisation de l'économie et d'internationalisation des échanges, l'information devient primordiale. L'ère de l'informatique, des télécommunications par satellite et des nouvelles technologies fait sauter en éclats les notions de territoire et de frontière. La société d'information vient d'arriver.
S'il faut en croire Alvin et Heidi Toffler dans leur livre " Guerre et contreguerre ", la société d'information aura sa propre façon de faire la guerre. Aux guerres de destruction de masse de la société industrielle succéderont les guerres de l'information. Cela se traduira par un nouveau modèle d'armée, adapté à ce type de guerre. Aussi serait-il judicieux de s'interroger quel intérêt l'informatique représente-il pour l'armée ?
Outil d'aide au commandement et à la décision, l'informatique représente un intérêt primordial pour les armées, en particulier dans la maîtrise de l'information. De plus, saisir les opportunités qui sont offertes par les nouvelles technologies constitue un véritable défi pour les armées modernes.
[...] L'information est bien une rupture dans l'art de la guerre. Il y a des nouvelles possibilités qu'on n'imaginait pas même dans le passé. Il faut trouver la doctrine et l'organisation adaptées pour bénéficier de cette rupture. Les armées de la société d'information seront articulées en réseaux, les échelons subalternes agissant avec plus d'autonomie sur un champ de bataille contrôlé par multitude de capteurs. Le commandement sera exercé d'une nouvelle façon, avec une meilleure participation des subordonnés et la possibilité de transmettre instantanément l'idée du chef au lieu d'une version par écrit de cette idée. [...]
[...] La simulation a aujourd'hui pris une place essentielle dans la préparation des forces. L'entraînement des personnels pour lequel les exigences de réalisme sont les plus grandes. Il s'agit de mettre les soldats, les aviateurs et les marins aux situations, en supprimant les risques et en réduisant les coûts de l'entraînement sur les terrains dont on ne pourra cependant jamais faire complètement l'économie. Le passage des soldats par un simulateur devient incontournable, allant jusqu'à représenter 40% du temps pour certaines formations. [...]
[...] Si le domino composants devait tomber, c'est, en effet, l'ensemble de notre haute technologie qui serait menacé. Seule une industrie électronique forte garantira l'indépendance des sociétés et leur faculté à progresser. Tel est le défi que doivent affronter les entreprises du monde Simulation Intéressant les principaux domaines de l'entraînement et devenue enjeu stratégique, la simulation revêt de plus en plus d'importance dans les armées modernes. C'est l'art de faire des expériences sur un modèle pour en tirer des conclusions sur la réalité. [...]
[...] Il y a d'autres types de société qui coexistent avec la société d'information. Des sociétés agricoles et des sociétés industrielles partagent la planète avec des sociétés d'information. Les possibilités d'interaction sont nombreuses et qui dit " interaction " dit " conflit Il restera pour longtemps un type de conflit obéissant comme toujours aux règles ancestrales de la domination par la violence. Face à des combattants décidés à conquérir par tous les moyens à leur disposition un terrain qu'ils convoitent, il faudra opposer, outre de la maîtrise de l'information et des réseaux, des véritables soldats décidés à se battre et soutenus par leur gouvernement et par leurs concitoyens. [...]
[...] Le renseignement sera de plus en plus " information à partager par tous " dans la mesure où chaque échelon en aurait besoin. Cela représente un effort important, non seulement de la part du chef, qui a tendance à considérer le renseignement comme son renseignement, mais aussi de la part des subordonnés, qui devront apprendre à puiser dans le système les seules informations concernant leur mission. L'organisation des systèmes de renseignement sera différente : les systèmes adopteront la forme du réseau, au lieu de celle de l'arbre L'homme Un débat peut s'ouvrir sur les caractéristiques du combattant du futur: doit-il maîtriser les nouvelles technologies? [...]
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