La réforme du code du travail suscite de nombreuses oppositions, comme l'ont montré les manifestations ayant fait suite aux lois Macron ou El Khomri sous la présidence de François Hollande.
[...] Il s'agit donc bien de réformer les institutions de l'emploi, et donc le code du travail. La volonté affichée par le gouvernement actuel est de définir la bonne articulation de l'accord d'entreprise et de l'accord de branche, de simplifier et renforcer le dialogue économique et social, de sécuriser les relations de travail, tant pour les salariés que pour les employeurs. « Si les détails manquent aujourd'hui, la philosophie de la réforme, elle, est connue : il s'agit de renvoyer au plus près du terrain le dialogue social et l'élaboration des normes, dans la continuité d'El Khomri, en vigueur depuis le 1er janvier dernier. [...]
[...] Résultat, cette peur de l'embauche les pousserait à recourir massivement aux contrats précaires [ ] Les employeurs ne recrutent que s'ils ont de bonnes raisons de le faire, à commencer par des carnets de commande bien garnis. » ( https://www.alternatives-economiques.fr/code-travail-mauvais-proces- vieilles-recettes/00079198) II. Le code du travail, un facteur aggravant du chômage 1. Insuffisance de la relance par la consommation Cependant, parler de relance par la consommation et l'augmentation des dépenses publiques revient à oublier que le chômage n'est pas conjoncturel mais structurel. [...]
[...] Il est possible d'y répondre de façon conjoncturelle par l'augmentation des dépenses publiques. Mais cela n'est pas toujours suffisant. Dans le cas de la France, l'origine du chômage est structurel, et tient notamment à la structure du marché de l'emploi, et notamment à un code du travail particulièrement complexe. Il apparaît ainsi nécessaire de réformer en profondeur le code du travail dans le sens d'une plus grande flexibilité. [...]
[...] Faut-il réformer en profondeur le code du travail ? La réforme du code du travail suscite de nombreuses oppositions, comme l'ont montré les manifestations ayant fait suite aux lois Macron ou El Khomri sous la présidence de François Hollande. L'explication du chômage par la conjoncture ne permet pas d'expliquer pourquoi la France connaît un taux de chômage plus important que la Grande Bretagne, les Etats Unis ou l'Allemagne notamment. Pour de nombreux économistes, comme Jean Tirole ou Jean Marc Daniel, le chômage s'explique avant tout par des raisons structurelles. [...]
[...] Un marché fermé Dans L'économie du bien commun (Puf, Paris page 312), Jean Tirole dresse le constat suivant : « 1. le chômage est beaucoup plus élevé en France que dans les pays d'Europe du Nord (Allemagne, Pays Bas, pays scandinaves) ou les pays anglo-saxons ; 2. le chômage touche essentiellement les 15-24 ans et les 55-64 ans ; 3. le chômage pénalise les peu qualifiés et les zones urbaines sensibles ; 4. le chômage de longue durée, de loin le plus pernicieux, est important et en augmentation régulière depuis 2007 ; 5. [...]
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