Dissertation sur le sujet suivant : L'école doit-elle évoluer en même temps que la société ?
[...] Finalement, il est intéressant de constater, comme une sorte de réaction aux problèmes rencontrés dans la société (violence, le manque de respect par exemple), le retour à l'autorité dans l'école ainsi que le recours aux écoles privées où la place de la religion est importante. En cela, ces réactions nous renseignent bien dans quel état d'esprit les différents groupes sociaux envisagent l'école. Pour certains individus l'école doit rester à l'abri des évolutions sociétales qui peuvent mettre en péril l'enfant en formation. [...]
[...] Suivant la vision d'Émile Durkheim, nous pourrions même ajouter que la violence n'est pas innée chez l'individu. Toute société est porteuse d'une violence physique mais aussi symbolique, nous le verrons, qui irriguent en quelque sorte l'ensemble des individus. Toute formation sociale créée des inégalités. Les différents acteurs, aux positions différentes dans la hiérarchie sociale, n'ont pas les mêmes intérêts, qu'ils soient individuels ou de groupe. C'est ainsi que la perspective déterministe évoquée par Pierre Bourdieu dans ses travaux, démontre que l'école favorise les inégalités par la reproduction sociale de ses membres. [...]
[...] Puis, dans une seconde partie, nous nous intéresserons à la place actuelle du numérique à l'école à l'heure où les technologies ont envahi l'ensemble de la sphère sociale. I. L'école à l'épreuve de la reproduction sociale A. L'école un sanctuaire ou un laboratoire de la socialisation ? Pour le sociologue François Dubet, « l'école, c'est indiscutablement un marché dans lequel des individus viennent chercher des qualifications utiles. Cependant, elle est aussi un lieu de transmission des cultures et des savoirs qui intègrent dans un monde commun. Enfin, ces cultures-là permettent aux individus de se produire comme des sujets. [...]
[...] Sujet : L'école doit-elle évoluer en même temps que la société ? Pour Gérard Fourez, « l'école est une institution sociale. L'école moderne remplace, d'une part, le système éducatif des corporations, et d'autre part, l'action socio-éducative de l'Église » (Fourez, 2006). Ainsi, l'école a toujours eu comme mission d'être un facteur de cohésion sociale pour les individus. La socialisation primaire de l'individu, offerte par son environnement familial et l'école, doit lui permettre d'apprendre en quelque sorte la vie en société. [...]
[...] Prenons un exemple. Les enfants, surtout à l'école primaire, doivent être encouragés à écrire avec un stylo afin de maîtriser au mieux l'écriture, et la prise de note qui sera essentiel pour leur futur. La dramatisation de cette question a cristallisé les tensions où les pourfendeurs de la tablette à l'école n'hésitent pas à affirmer que l'écriture va bientôt disparaître. Ensuite, les écrans tactiles génèrent des erreurs de frappes qui se multiplient lorsqu'on ne maîtrise pas totalement l'écriture. Enfin, pour les élèves, ces « natifs numériques », c'est à dire pour les générations nés après 2000 qui ont grandis depuis leur jeune âge avec des écrans, les problèmes de vue liés à la multiplicité des écrans pourront devenir un enjeu de santé public dans le futur. [...]
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