Discours délibératif visant à convaincre une assemblée législative d'adopter la retraite à 50 ans - Réthorique

Thèmes abordés

Matière rhétorique, discours délibératif, narration, retraite, assemblée législative, exorde, système des retraites, départ à la retraite, démocratie, discrimination à l'embauche, France, emploi, disparité, inégalité, pandémie

Résumé du document

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je voudrais aujourd'hui vous parler d'un sujet majeur qui nous concerne tous : au nom du Gouvernement de la République, j'ai l'honneur de demander à l'Assemblée nationale d'adopter la retraite à 50 ans.
Cette requête doit vous sembler inconsidérée, voire même folle et dangereuse pour les finances de notre pays. En ce moment même, nos compatriotes se déchirent autour de l'épineuse question de l'âge de départ à la retraite, dans une lutte acharnée contre le gouvernement qui insiste pour le reculer. J'ose le dire : il ne s'agit pas du bon débat. La question n'est pas d'essayer de négocier quelques années de plus ou de moins, le changement doit être drastique. Le moment du départ à la retraite doit arriver bien plus tôt dans la vie d'un individu.

Extraits

[...] Mais, et c'est l'essentiel, nous aurons tous le choix. Le choix de nous investir dans des projets qui nous tiennent vraiment à cœur, la liberté d'être plus sélectif et d'avoir plus de flexibilité dans notre vie quotidienne. Et qui osera dire qu'à 50 ans, une telle liberté n'est pas méritée, et qu'elle n'a pas été durement gagnée ? Argument 3 La récente pandémie a produit un véritable électrochoc pour de nombreux Français, qui ne souhaitent plus continuer à travailler sans se poser de questions, et sacrifier leur vie personnelle au nom d'une institution qu'ils n'ont jamais véritablement questionnée. [...]

[...] Discours délibératif visant à convaincre une assemblée législative d'adopter la retraite à 50 ans Exorde Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je voudrais aujourd'hui vous parler d'un sujet majeur qui nous concerne tous : au nom du Gouvernement de la République, j'ai l'honneur de demander à l'Assemblée nationale d'adopter la retraite à 50 ans. Cette requête doit vous sembler inconsidérée, voire même folle et dangereuse pour les finances de notre pays. En ce moment même, nos compatriotes se déchirent autour de l'épineuse question de l'âge de départ à la retraite, dans une lutte acharnée contre le gouvernement qui insiste pour le reculer. [...]

[...] Adopter la retraite à 50 ans donnera une bien plus grande liberté à chacun, et chaque individu pourra se sentir respecté et apprécié à sa juste valeur. Montrons aux citoyens français que le gouvernement est conscient de la difficulté de leur labeur et des enjeux de leur vie professionnelle. Cela ne signifiera pas que tout le monde cessera son activité professionnelle à 50 ans. Ceux qui le souhaitent, parce qu'ils trouvent un véritable épanouissement dans leur travail, pourront bien évidemment le poursuivre. [...]

[...] J'ajouterai que les employés considérés comme « seniors » sont de plus en plus stigmatisés en raison de la part croissante de la technologie au travail. En effet, on considère généralement - souvent à tort - que les plus âgés auront plus de difficultés à s'adapter aux nouvelles technologies. Dès lors, pourquoi exiger de la population française qu'elle travaille le plus longtemps possible, alors qu'il est évident qu'on ne lui en donne même pas les moyens ? La retraite anticipée est une mesure qui permettra non seulement de soulager les personnes subissant divers comportements relevant de l'âgisme, mais aussi d'ouvrir des postes pour les jeunes qui peinent parfois à s'insérer sur le marché du travail. [...]

[...] Au contraire : après avoir contribué pendant plusieurs décennies à l'économie de notre pays, les travailleurs méritent d'avoir du temps pour se consacrer à d'autres activités. Et quand je dis « du temps », je pèse mes mots : à 65 ans, fatigués et parfois affaiblis par une longue carrière professionnelle, avons-nous vraiment encore beaucoup de temps de qualité devant nous ? Nous sommes nombreux à passer de longues années à travailler dur pour assurer notre avenir. Mais quel sera cet avenir, si nous devons attendre d'avoir 64 ans pour être libéré de notre charge de travail ? [...]