La Lison dans la neige

Thèmes abordés

Zola, Lison, locomotive, tempête, neige

Résumé du document

Emile Zola est un célèbre écrivain français du XIXe siècle et l'inventeur mais aussi un théoricien du mouvement naturaliste. Il est également l'auteur des Rougon-Macquart, qui est un vaste ensemble de vingt romans reposant sur son expérience vécue et sur une minutieuse enquête. Chaque roman est centré sur un métier ou un espace social particulier. Par exemple, La bête Humaine, qui est le dix-septième roman de ce cycle, évoque le monde du chemin de fer. On y trouve deux personnages principaux : Jacques Lantier un mécanicien et une locomotive, la Lison. C'est presque uniquement d'elle dont il est question dans cet extrait du chapitre 7 de la Bête humaine, où la Lison se retrouve bloquée dans une tempête de neige. Zola propose à son lecteur une merveilleuse page épique d'une grande expressivité avec une grandiose épopée et une héroïne, la Lison. De plus, il offre un texte d'un grand réalisme avec beaucoup de détail et un vocabulaire adapté. Mais Zola cherche aussi à faire passer un message par le biais de la Lison qui représente le règne de la machine.

Extraits

[...] De plus, il offre un texte d'un grand réalisme avec beaucoup de détail et un vocabulaire adapté. Mais Zola cherche aussi à faire passer un message par le biais de la Lison qui représente le règne de la machine. Les écrivains cherchent très souvent à toucher leurs lecteurs. C'est le cas d'Emile Zola qui utilise des phrases et des procédés pour l'impressionner. On retrouve cela dans cet extrait qui est, tout d'abord très expressif du registre épique par le caractère impressionnant, grandiose que Zola donne à l'action. [...]

[...] Et, maintenant, ce n'était plus une queue d'astre incendiant la nuit, c'était un panache de fumée noire, épaisse, qui salissait le grand frisson pâle du ciel. La Lison avançait. Enfin, il lui fallut entrer dans la tranchée. A droite et à gauche, les talus étaient noyés, et l'on ne distinguait plus rien de la voie, au fond. C'était comme un creux de torrent, où la neige dormait, à pleins bords. Elle s'y engagea, roula pendant une cinquantaine de mètres, d'une haleine éperdue, du plus en plus lente. [...]

[...] C'était la fin, la secousse de l'agonie : des paquets de neige retombaient, recouvraient les roues, toutes les pièces du mécanisme étaient envahies, liées une à une par des chaînes de glace. Et la Lison s'arrêta définitivement, expirante, dans le grand froid. Son souffle s'éteignit, elle était immobile, et morte. Commentaire : Emile Zola est un célèbre écrivain français du XIXe siècle et l'inventeur mais aussi un théoricien du mouvement naturaliste. Il est également l'auteur des Rougon-Macquart, qui est un vaste ensemble de vingt romans reposant sur son expérience vécue et sur une minutieuse enquête. Chaque roman est centré sur un métier ou un espace social particulier. [...]

[...] En effet, les sonorités en : elle roulait, elle approchait de la tranchée sont très expressives. Et en même temps, Emile Zola fait de cette page épique, un texte très expressif par la richesse, la diversité des détails que l'auteur offre à son lecteur. Cela se retrouve, tout d'abord, dans la multiplicité des notations sensorielles, donc concrètes, et notamment auditives. En effet, des sonorités rendent bien le bruit de la machine comme les sonorités en : il sembla qu'elle se mit à souffler d'un petit souffle court Ainsi que celles en ; elle roulait, elle approchait de la tranchée Zola cherche également à bien rendre l'ampleur de la scène. [...]

[...] De plus, l'homme ne va pas tirer une puissance infinie de la machine. En effet, au début du texte, l'homme maîtrise la Lison dans sa marche en avant (qui peut représenter la course au progrès), mais elle se cabre et la nature commence à la dominer : La neige qu'elle repoussait, faisait une barre devant elle, bouillonnait et montait, en un flot révolté qui menaçait de l'engloutir Le combat prend fin avec la mort de la Lison. Cela symbolise le fait que l'Homme ne pourra jamais contrôler totalement la nature, la locomotive étant une création de l'Homme. [...]