La reconversion des footballeurs professionnels - publié le 22/09/2009

Résumé du document

Marcel Sommerlink, défenseur du grand Lille dans les années 1950 est fier de nous parler de son bar-tabac à Ronchin, dans le nord. Il n'est pas le seul de l'époque à avoir ouvert un bistrot suite à une longue carrière de footballeur professionnel. Pourtant il était rare de quitter le milieu du ballon rond pour devenir propriétaire d'un commerce. Au début des années 1960, les principales voies de reconversion sont fournies par le milieu du football lui-même.

Entraîneurs pour les uns, représentants de marques de sport pour les autres. Mais aussi des après-carrières qui riment avec galères pour bon nombre de sportifs qui ne peuvent compter que sur eux aussitôt « leur première vie » terminée. La diversification dans les filières de reconversion choisies par les anciens professionnels est un phénomène récent.

Ainsi, comparée aux années 1970, la tendance des joueurs à trouver dans le milieu du football un prolongement naturel de leur carrière est tout de même devenue nettement moins systématique. Il n'est plus étonnant de trouver d'anciens sportifs professionnels négociants viticoles, commerciaux ou directeurs de « start-up ». Ce n'est qu'à la fin des années 1970 que les instances dirigeantes prendront conscience du manque de dispositif d'aide à la reconversion (...)

Extraits

[...] Il suffit de le définir à l'avance. Maintenant, tu me mets dans une entreprise comme Danone après je ne sais pas, si ça se trouve Nicolas Goussé a envie de faire une carrière de commerciale. Après c'est peut-être pour développer l'image de Danone. Peut-être que lui veut tout simplement être commercial mais je ne connais pas les termes de son contrat. Personnellement j'aimerai bien être dans le foot. C'est ce que je connais le mieux, c'est là que j'ai le plus de compétences. [...]

[...] Dugarry avait très bien analysé il y a 4-5 mois la situation au FC Nantes, alors qu'il ne connaissait pas du tout le FCN. C'était avant Saint-Etienne Lyon. Et un journaliste ne peut pas sentir ses choses là. Du coup, je pense que c'est intéressant. Après le faire moi-même pourquoi pas. Ça peut être une bonne expérience. Le fait de n'avoir rien de définit pour après, ça me permet de tout envisager. Et je suis assez à l'aise à la télé, en public. [...]

[...] Une méthode a déjà fait ses preuves. Il s'agit de la méthode Tricam qui s'appuie sur des pôles de compétence distincts. Le premier pôle est la technicité. On y trouve des personnes préférant les emplois et activités ancrés dans la réalité et permettant la manipulation ordonnée d'objets, d'outils, de machines et d'animaux. Le pôle réflexion rassemble les personnes douées pour les mathématiques et les sciences mais qui n'aiment pas trop diriger les équipes. Le pôle imagination réunit des personnes qui ne laissent pas indifférentes mais qui peuvent aussi totalement dérouter leurs interlocuteurs. [...]

[...] Page 34 La Reconversion des footballeurs professionnels Plusieurs sportifs ont élargi leur domaine de compétence hors du champ économique du sport. C'est le cas de Nikki Lauda, propriétaire et gestionnaire de la compagnie aérienne Lauda ou d'Henri Lacoste, l'heureux inventeur de la chemise au crocodile. Cependant, il n'est pas certain non plus que ces créateurs d'entreprise n'auraient pas développé leurs affaires s'ils n'avaient pas exercé leur activité sportive Le sportif comme exemple Les consommateurs sont souvent fascinés par les performances des sportifs. [...]

[...] Page 60 La Reconversion des footballeurs professionnels Tu avais quel âge à ce moment là ? J'avais 20 ans. J'allais sur mes 21 J'ai fait mon service militaire à Chartres et à la fin j'aurai dû rentrer en mairie et je suis retourné à Troyes. Là je jouais en DHR au départ et j'étais également salarié à la mairie en tant que gardien de stades ; je nettoyais les vestiaires Puis ils ont mis en place un système d'éducateur sportif. [...]