Ce travail décrit et analyse comment je me suis servie de mes savoirs et compétences de gymnaste pour transposer la gymnastique artistique dans une classe de moyenne section. D'une part, j'ai choisi d'offrir aux élèves une vision très proche de la pratique sociale de référence. Dans ce sens, nous avons amené les élèves à la réalisation d'un enchaînement destiné à être présenté devant la classe et nous avons cherché à construire une première posture de spectateur/juge. D'autre part, nous avons intégré une démarche interdisciplinaire où le langage et la découverte de l'écrit ont été reliés à la séquence d'EPS.
En entrant à l'IUFM, je me posais de nombreuses questions par rapport à l'enseignement de l'EPS à l'école primaire : mes connaissances et mes savoirs étaient-ils suffisants pour mettre en œuvre facilement l'enseignement de l'EPS auprès des élèves ?
En éducation physique et sportive (E.P.S.), comme dans les autres disciplines scolaires, le travail de conception de l'enseignant a pour fonction, entre autres, de définir les savoirs à enseigner. Ces savoirs sont issus d'objets culturels représentés par des sciences et des pratiques sociales. Il est bien évident que les objets culturels sont d'abord soumis à un traitement, car on part de l'idée que ces savoirs ne sont pas transparents et que leur transmission ne va pas de soi : il ne suffit pas de maîtriser un domaine théorique pour l'enseigner.
Il y a donc un problème de « transposition » des savoirs savants. Comme l'explique Y. Chevallard, « pour que l'enseignement de tel élément de savoir, soit seulement possible, cet élément devra avoir subi certaines déformations, qui le rendront apte à être enseigné ».
[...] L'enseignement de la gymnastique à l'école doit contribuer à l'éducation à la sécurité. Assumer sa silhouette Le gymnaste se libère peu à peu de l'angoisse qui perturbe sa prestation en se mettant en situation d'être observé par un, deux, son groupe et enfin le groupe classe. L'apprentissage de la maîtrise de ses émotions et de la timidité est essentiel pour arriver à s'exprimer et communiquer pleinement. Etre initié à une activité de production de formes techniques et esthétiques. Les axes de formation lors d'un cycle de gymnastique Ainsi, nous pouvons dégager des axes de formation qui représentent ce que l'élève doit s'approprier au niveau de sa conduite pour gagner en efficacité et efficience dans des situations gymniques. [...]
[...] La transposition didactique de la gymnastique artistique à l'école maternelle Introduction Je m'intéresse à la gymnastique depuis mon jeune âge. J'ai commencé à pratiquer la gymnastique artistique à l'âge de 7 ans. Ensuite, j'ai fait une licence Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives avec l'option éducation et motricité et avec la spécialité gymnastique, qui m'a alors apporté des éléments théoriques et pratiques à l'enseignement de l'Education Physique et Sportive. En entrant à l'IUFM, je me posais de nombreuses questions par rapport à l'enseignement de l'EPS à l'école primaire : mes connaissances et mes savoirs étaient-ils suffisants pour mettre en œuvre facilement l'enseignement de l'EPS auprès des élèves ? [...]
[...] Le concept de transposition didactique a ainsi été augmenté par celui de «pratiques sociales de références (Jean-Louis Martinand, didacticien de physique). Elles désignent l'ensemble des activités sociales (vécus, connues ou imaginées) qui vont servir de référence pour construire des savoirs à enseigner et des savoirs enseignés. Elles permettent à l'élève de donner du sens à ce qu'il apprend, et à l'enseignant de donner du sens à ce qu'il enseigne. Le nouveau schéma de la transposition didactique peut donc se traduire par celui de Dévelay[1]. [...]
[...] A travers ce travail, mon objectif était d'offrir aux élèves et de leur faire vivre une représentation de la gymnastique artistique la plus proche de l'APSA de référence et de sa logique interne. Au regard des progrès qui ont été présentés, il apparaît que cet objectif a été atteint. En effet, tous les élèves sont capables, au terme de la séquence, de présenter un petit enchaînement gymnique sur un agrès de leur choix vu et apprécié par un public (la classe). [...]
[...] Par conséquent, les élèves doivent avoir une bonne représentation de l'élément ; pour cela il faut qu'ils aient un modèle le plus proche de la réponse souhaitée. Dans ce sens, j'ai donc voulu utiliser mon savoir-faire de gymnaste au service des apprentissages des élèves. En ce qui concerne ce choix pédagogique, j'ai identifié des intérêts et des limites. Le point négatif est que l'on donne la réponse tout de suite à l'élève ; la pédagogie du modèle est opposée à la pédagogie de découverte où on laisse tâtonner, expérimenter l'élève. [...]
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