Le tennis en France est le deuxième sport le plus pratiqué après le Football. Il compte à son actif, 1 096 286 licenciés en 2006, dont la moitié ont moins de 18 ans. De plus, il peut se vanter de posséder la première place du sport individuel et celle du premier sport féminin. Malgré ces chiffres évocateurs de réussite dans le monde fédéral, le tennis, aussi médiatisé soit-il, présente ce paradoxe d'être peu enseigné au sein du système éducatif. Est-ce à dire que ce dernier est une activité somme toute secondaire pour ne pas dire totalement dépassée au regard des compétences et des connaissances définies dans les textes officiels. Plus encore, cette APS, fait l'objet d'un désintérêt manifeste de la part de l'ensemble du corps professoral, en témoigne le faible pourcentage de pratiquants en milieu scolaire. Pourtant, le tennis souvent délaissé au profit des autres sports de raquettes tel que le badminton est sans nul doute l'une des activités les plus riches et les plus intéressantes.
On peut dès lors s'interroger sur les raisons d'un tel refus quant à son introduction dans les cours d'EPS. De même, la mise en place du tennis à l'école nécessite une connaissance aigüe de l'activité en matière de connaissances didactiques et pédagogiques. En clair, il s'agit pour l'enseignant de connaître les ressources sollicitées, les problèmes fondamentaux et les enjeux de formation inhérents au tennis afin de mieux situer son intervention et de créer dans son cours un climat favorable à la réussite de tous. En cela, l'activité tennis peut s'avérer complexe, pour autant, est-ce une raison valable de la snober, nous n'en croyons rien.
Nous allons, dans ce dossier, essayer de comprendre et d'analyser les faits de cet échec, de trouver de surcroît les moyens d'instaurer la place légitime du tennis à l'école. Pour y répondre, dans un premier temps nous allons traiter de manière didactique l'activité tennis, puis dans une seconde partie nous évoquerons en profondeur les raisons de ce rejet, pour finir, nous présenterons quelques situations que l'enseignant au gré de ces objectifs pourra mettre en place.
[...] Nous pouvons observer dans un premier temps, que les compétences ont évolué, dans un souci d'enchainement, de combinaison. De plus, contrairement aux compétences du cycle d'adaptation, la continuité de jeu est plus spécifique, on cherche davantage à construire le point en poussant son adversaire direct à la faute, ce qui amène une répétition des frappes donc favorable à l'apprentissage. La dernière compétence très ambitieuse à notre sens pour des élèves du cycle central peut paraître difficile à acquérir, comment faire prendre conscience à un élève de cinquième dont le temps d'engagement dans la pratique n'excède pas 20 heures qu'il est nécessaire pour mettre à mal son adversaire d'optimiser son propre temps d'action ? [...]
[...] Élaborer en commun des stratégies d'actions collectives et des procédures d'entraide dans les apprentissages. On utilise le jeu en double. Quand R relance avec son coéquipier qui est déjà au filet, il est plus facile pour le relanceur de venir au filet pour rejoindre son camarade, que lorsqu'il est seul en simple. De plus, les joueurs partageant la même tâche à réaliser, il est plus facile pour l'enseignant de mettre en œuvre des procédures d'entraide dans les apprentissages, notamment en désignant un élève leader qui pourrait coacher, encourager l'élève moins fort, pour que celui-ci réalise et réussisse la tâche demandée. [...]
[...] tout est plus que la somme des partis En d'autres termes, toutes les composantes du tennis sont en rapports, mais elles ne peuvent pas être expliquées ensemble Les ressources biomécaniques : les conditions biomécaniques de l'efficacité de l'action sont : La poussée sur les jambes L'équilibre dynamique La création de tension musculaire pour stocker et restituer de l'énergie Utilisation optimale de la chaîne de coordination. Dissociation entre ceinture scapulaire et ceinture pelvienne. Le trajet de la raquette avec la frappe Les ressources biomécaniques sont aussi sollicitées par les actions du joueur entre les frappes : Déplacements divers Blocages Changements de direction. Les ressources biomécaniques développent donc : l'adresse, la coordination, l'équilibre mais également la puissance, la vitesse de réaction et de déplacement. [...]
[...] Ressources affectives et émotionnelles : La compétition de tennis crée souvent des conditions affectives difficiles. Plus concrètement, les tensions sont particulièrement exacerbées dans les moments importants que sont les fins de jeu, les fins de manche et la fin de match. Ainsi, une mauvaise gestion des émotions peut entrainer une crispation excessive. jouer petit bras et la peur de gagner ou une perte de contrôle du comportement sont très apparents chez le joueur de tennis car il ne bénéficie pas de coaching. [...]
[...] L'un des principaux objectifs pour l'élève est de reconnaître la situation favorable pour monter. Très souvent il en a l'occasion sur la seconde balle de service adverse. Compétences Dans les situations proposées, nous cherchons à faire acquérir aux élèves, concernant le thème choisi, la compétence propre 1 des programmes du cycle central, et les connaissances et compétences générales 1,3 et 5. Compétence propre : Combiner simultanément deux des paramètres simples de trajectoire (vitesse, direction, hauteur) dans ses frappes. Les objectifs sont : 22 Reconnaître la balle favorable pour enchainer vers le filet, et orienter vers la zone de placement adéquate. [...]
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