Devenu sport incontournable dans le monde, le football rassemble un
nombre considérable de supporters mais aussi d'investisseurs.
Ces dernières années, le football s'est largement développé tant au niveau
sportif que financier. Il s'est forgé une véritable économie du football autour des
clubs, des joueurs, des stades et des matches. Que se soient les transferts de
joueurs, les rémunérations des différents acteurs, les contrats publicitaires, les
sponsors, les droits de retransmission, le football connaît une véritable
explosion. Il engendre des milliards d'euros chaque année et permet à beaucoup
de gens de faire fortune ou du moins de gagner des sommes confortables.
On a vu apparaître un véritable business du football, c'est-à-dire un
marchandisage à outrance de ce sport et tout un système ayant pour but
d'obtenir le plus de recettes possibles. Et pour cela, tous les moyens sont bons :
vendre les droits de retransmission pour des sommes de plus en plus élevées,
transférer les joueurs d'un club à un autre pour des sommes indécentes, contrats
publicitaires plus élevés que le salaire des joueurs, etc.
Aussi, tous ces excès nous amènent à constater que le football est en
pleine dérive, il s'écarte de la norme, de la morale. L'objectif est plus financier
que sportif, ce qui détourne l'aspect éthique que peut avoir le sport. En effet, le
sport est avant tout une activité physique qui a pour but la compétition ou la
simple distraction. On est loin de l'esprit de Pierre de Coubertin affirmant que
« le principal était de participer ».
Nous avons donc décidé de nous interroger sur ces nouveaux
comportements vis-à-vis du football et décidé d'y apporter quelques alternatives.
En effet, cette économie s'avère néfaste pour les valeurs sportives car la sphère
marchande du football – le « football-business » – bafoue la morale sportive en
accordant trop d'importance au profit des clubs et autres capitaux engendrés par
l'activité du sport. L'enjeu serait alors de ne pas privilégier les intérêts
personnels des acteurs mais plutôt de juger le football comme un sport à part
entière et non comme un marché mondial dont chacun voudrait tirer des profits.
Il nous est donc paru intéressant – et surtout nécessaire – de se pencher
sur les dérives financières du football-business et d'y apporter des solutions pour
rendre au foot son caractère sportif, car ces dérives pourraient entraîner, à long
terme, une overdose pour les spectateurs et les joueurs et « tuer » le football.
Notre étude se divise en trois parties : tout d'abord nous apporterons des
solutions aux problèmes de droits de retransmission des matches, puis nous nous
intéresserons aux sponsors et enfin aux disparités européennes au niveau boursier
et fiscal.
[...] A Lyon, par exemple, la Société de Participation dans les Clubs Sportifs (SPCS) regroupe un salon de coiffure de l'OL, une agence de voyage, une auto-école de l'OL, un restaurant et un café de l'OL. Ainsi, JeanMichel Aulas entend coter non pas l'OL en tant que club sportif, mais la SPCS, sa holding de tête. Cependant, cette solution astucieuse n'est pas une panacée car les activités périphériques du club représentent le cinquième du budget total de la SPCS-OL. L'activité principale de l'entreprise est donc toujours le football et elle ne peut donc pas être cotée. Les raisons de l'échec tiennent principalement au manque de solidité du modèle économique du football européen. [...]
[...] En effet, elle constitue un enjeu important pour les clubs qui souhaitent prospérer et investir davantage. Pour certains clubs, comme l'Olympique Lyonnais, l'introduction des clubs en Bourse serait tout à fait légitime car ils peuvent être assimilés à des entreprises faisant appel à l'épargne publique. C'est ce principe légal que prône JeanMichel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais. Il estime que l'entrée en Bourse des clubs apporterait de nouveaux capitaux qui, à terme, leur permettrait de dégager des bénéfices plus importants. [...]
[...] Pour remédier à cela, trois recours, pouvant être complémentaires, sont envisageables : une harmonisation des textes de lois sur la concurrence au niveau européen, la mise en place d'un quota minimum de droits de retransmission pour les chaînes hertziennes accessibles à tous et l'élaboration d'une loi empêchant les chaînes de s'associer. L'Union Européenne n'étant qu'en devenir au niveau législatif, les lois sur la concurrence sont différentes d'un pays à un autre. Ainsi, une chaîne telle que Rai Uno en Italie peut détenir la quasi-totalité des droits de retransmission d'un championnat. [...]
[...] Cependant cette forte inflation salariale a pour contrepartie une hausse extrêmement importante des déficits et des dettes financières des clubs professionnels. Ainsi, le football italien et espagnol traversent actuellement une crise financière sans précédent. Mais aujourd'hui, les clubs anticipent une forte baisse des droits TV dont les conséquences pourraient être dramatiques pour certains clubs. En effet, depuis le début des années 90, on a commencé à proposer beaucoup de ballon aux téléspectateurs, les chaînes payantes ou pas, ne cessant de se battre pour l'obtention des droits du football. [...]
[...] La fiscalité et les cotisations sociales restent vraiment un handicap pour la France. Il n'est plus possible pour un club français de retenir un international en France, et le danger est réel de voir les meilleurs jeunes joueurs partir pour l'étranger. Aussi, il est impossible pour un club français d'attirer de grands internationaux évoluant dans des clubs anglais, espagnols ou italiens La fiscalité des sportifs professionnels en France et en Europe in www.foot-business.com 25 Pourquoi ? Lorsqu'un club français veut attirer une vedette, il doit dépenser 100 euros là où un club anglais ou italien ne déboursera que 58 euros. [...]
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