La National Basket-ball Association, plus populairement connue sous l'appellation NBA, est la première ligue masculine de basket-ball professionnel au monde. Créée en 1946 sous le sigle BAA, elle absorbe une ligue mineure, la ABA, et devient la NBA en 1954 marquant le début de sa croissance économique et l'émergence d'une nouvelle popularité. La NBA a réussi à imposer une image de marque dans le monde entier à travers une stratégie marketing de développement.
Peut-être plus que toute autre institution sportive américaine, la National Basketball Association (NBA) a réussi à brouiller les frontières entre le sport, les médias et les activités de spectacle, et cela à l'échelle du monde. Cela peut se vérifier de façon empirique par le plus simple des tests anthropologiques : essayez de vivre, ne serait-ce qu'un jour, quelque part sur la planète, sans être confronté à une quelconque représentation, matérielle ou télévisuelle de la NBA. La difficulté croissante à relever ce défi démontre la transformation de la NBA au cours des vingt dernières années. Jadis chroniquement en crise, la ligue s'est transformée en une compagnie spectacle et de marketing active au cœur du paysage sportif américain et s'est projetée dans l'arène de l'économie culturelle mondiale. Ainsi est né un nouveau type d'organisation sportive : une organisation hybride, faite de sport et de spectacles, tournée vers le marché, et qui, en termes de valeur, de contenu et d'ambition mondiale, doit plus au « monde formidable de Disney » qu'à la « grande famille du sport ».
Ce qui ne tue pas te rend plus fort. En plus de vingt ans de règne, David Stern a su faire sien cet aphorisme. Stern a connu de nombreuses et sérieuses crises, même depuis son adoubement en 1984 : menaces de banqueroute, fléau de la drogue, lock-out en 1999, retraite de l'icône Michael Jordan etc. Aucune de ces épreuves n'a pourtant pu endiguer la montée en puissance vertigineuse d'une NBA qui fait figure aujourd'hui d'empire tout-puissant.
C'est que, sous la coupe de Stern, la ligue a tissé, au fil des années, sa toile à travers le monde, implantant des franchises au Canada et des bureaux aux quatre coins du globe. Elle a aussi littéralement phagocyté le basket pro aux Etats-Unis, élargissant son champ de compétence avec les créations successives d'une ligue féminine (WNBA) et d'une ligue mineure (NBDL). Son modèle économique, notamment sur le plan du marketing et du merchandising, fait des émules à travers le monde et ce, quel que soit le domaine d'activité.
Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. A l'issue de la saison 2004-2005, la ligue n'avait jamais présenté pareil bilan. Les affluences, moyenne et totale, ont battu tous les records. Idem pour les revenus liés au merchandising, soit près de 3,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Ajoutez-y pour rappel le contrat télé de 4,6 milliards de dollars sur six ans aux Etats-Unis. Sans parler d'une jeunesse, celle qui s'intéresse un tant soit peu au basket, bercée par les « I love this game » et les highlights NBA à travers une exposition cathodique comprenant 214 pays. De quoi lui donner une puissance économique et médiatique sans égale dans le sport, le tout servi par un sens de la communication et du marketing qui fait école.
Comment et pourquoi la NBA s'est développée? Quels sont les enjeux d'une transposition des instruments de la NBA en Europe ou en Asie?
Dans une première partie, nous aborderons l'expansion interne de la NBA, à travers son développement aux Etats-Unis et dans les pays frontaliers (Canada). Ensuite nous étudierons l'internationalisation de la NBA, c'est-à-dire pourquoi le nombre de joueurs étrangers jouant dans la ligue ne cesse de s'accroître et quel est le rôle de ces joueurs? Enfin nous analyserons l'expansion extra-américaine de la NBA et ses ambitions d'une ligue mondiale ou tout du moins d'exporter son modèle de développement.
[...] Vers une mondialisation de la NBA ? Sommaire Introduction Partie 1 : Expansion Interne de la NBA 1. Rappel Historique 2. La NBA et le capitalisme moderne 3. Vers un Disneyland sportif ? Partie 2 : Internationalisation de la NBA 1. Des joueurs étrangers toujours plus nombreux 2. [...]
[...] Cependant, un doute subsisté concernant la viabilité de la NBA en tant qu'entreprise sportive. Durant les toutes premières années qui suivirent la fusion entre la NBA et l'ABA, la valeur symbolique et économique de la NBA atteint son zénith. La crise à la ligue éclata durant la saison 1980-1981, lorsque seulement sept des 23 franchises de la NBA gagnèrent de l'argent. Le nombre moyen de spectateurs par match était de 10021, soit 58% de la capacité des arènes de la ligue, et le nombre total de spectateurs chuta d'une année sur l'autre de plus d'un million. [...]
[...] Cette évolution, qui privilégie les métiers de l'information, a facilité la transition économique de la fabrication de biens matériels vers la production de biens culturels. Comme l'a remarqué Steven Connor, l'économie contemporaine s'articule autour de la production, l'échange, le marketing et la consommation de biens culturels, qui sont à la fois la préoccupation principale et l'expression de l'activité économique La fusion des forces économiques et culturelles durant la phase moderne du capitalisme, ce que Frederic Jameson a appelé la dédifférenciation des domaines, au point que l'économie recouvre la culture est peut-être illustrée de la façon la plus significative par l'émergence de relations toujours plus étroites entre les organisations sportives et les médias. [...]
[...] Afin d'attirer plus de spectateurs, ils rendirent le jeu plus rapide afin que le public soit satisfait du spectacle. Parallèlement, le basket-ball se développe dans les écoles et les universités du pays jusqu'à l'établissement du tournoi NCAA en 1939 qui devint le plus important et le plus connu. À la lumière de la réussite du basket-ball universitaire, la National Basket-ball League va essayer d'accélérer le jeu par l'introduction de nouvelles règles. De plus, la NBL recrute amplement les joueurs sortis de l'université pour rejoindre des équipes de la ligue. [...]
[...] À l'issue de la saison 2004- 2005, la ligue n'avait jamais présenté pareil bilan. Les affluences, moyenne et totale, ont battu tous les records. Idem pour les revenus liés au merchandising, soit près de 3,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Ajoutez-y pour rappel le contrat télé de 4,6 milliards de dollars sur six ans aux Etats-Unis. Sans parler d'une jeunesse, celle qui s'intéresse un tant soit peu au basket, bercée par les I love this game et les highlights NBA à travers une exposition cathodique comprenant 214 pays. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture