Jeune sportif en devenir : esquisse d’une solution pour prévenir le dopage

Résumé du document

Le mémoire de fin d'études est l'accomplissement d'un travail qui mêle réflexion personnelle et connaissances reçues durant la formation.
Etant passionné par le monde du sport, je me suis intéressé à l'une des principales questions qui, de nos jours en fait une très mauvaise publicité : le dopage. J'ai décidé d'axer ma réflexion sur un public spécifique, le plus facile à toucher dans ce monde et très important à mes yeux pour l'avenir du sport en France et dans le monde : les jeunes « surdoués ».
Le constat est le suivant : 8.5% des jeunes avouent se doper ou pensent l'avoir fait, ceci pour gagner des compétitions sans grande valeur nationale comme par exemple les cross de lycée, les activités UNSS ou encore les courses départementales ou régionales. (Étude menée en Midi-Pyrénées en 1999). Certes, des lois et des mesures de répression ont été mises en place (Ex : loi Buffet en 1999). Mais sévir est-il le meilleur moyen de résoudre le problème ?
Comment faire prendre conscience au public d'un problème qui devient de plus en plus médiatique aujourd'hui ? Comment dissuader certains responsables qui considèrent ce fléau comme une étape à passer pour arriver à l'élite sportive ?

Extraits

[...] Il entraîne aussi des phénomènes physiques comme les blessures. De l'autre côté, nous avons la douleur qui est une limite que donne le corps à l'athlète pour lui signaler de s'arrêter. Pour des personnes habituées à écouter leur corps, les douleurs peuvent être très faibles et assez difficilement perceptibles mais sont déjà une alerte. Le jeune doit donc faire face soit à des douleurs, soit à des blessures qui le marquent jour après jour. Nous pouvons nous demander pourquoi il continue d'encaisser ces chocs, ces blessures. [...]

[...] Le jeune aura pour seule solution la réintégration dans la société globale. Pour Claire Carrier (1992), il doit imaginer et anticiper les contraintes de la performance, doit paraître sûr de lui afin de garder la confiance de son joueur. En effet, selon Daniel Guy (2002) sa place est déterminante pour le renforcement positif de l'image du joueur mais aussi pour l'évaluation des représentations favorables, défavorables ou ambiguës. Le jeune s'appuie beaucoup sur son entraîneur : sa confiance, son estime de soi dépend beaucoup de l'avis de son éducateur. [...]

[...] Le but pour lui est de ne pas tomber dans les dérives de l'après performance qui sont l'excès de prétention Une des solutions à ces phénomènes qui bousculent des repères, est de mettre la société globale entre parenthèses Voilà donc toutes les épreuves qu'un jeune sportif surdoué doit surmonter. Pour résumer, le jeune vit dans une société sportive très exigeante. De plus il doit vivre avec de nombreux désavantages comme la rupture partielle avec la famille, la souffrance, le corps blessé De plus il vit dans deux mondes totalement différents et opposés qui n'ont pas les mêmes normes, règles et valeurs. Nous comprenons tout à fait que ce jeune soi en partie perdu, sans repères précis, et qu'il doit trouver un équilibre parmi plusieurs données sans cesse variables. [...]

[...] Il peut aussi pousser à mettre en place des contrôles anti-dopage. Les fédérations ont quant à elles à communiquer au CPLD les informations sur l'entraînement et l'organisation de compétitions mais aussi à mettre en œuvre les suivis de santé des sportifs et sanctionner les licenciés fautifs. Enfin comme nous l'avons déjà précisé, elles doivent mettre en place des campagnes de prévention. Malgré ces campagnes, nous nous apercevons que la majorité des démarches de ces différents acteurs sont tournées vers le contrôle, la répression ou la sanction. [...]

[...] Il faut être fort mentalement et physiquement pour pouvoir rester. Le dopage ne serait-il pas une aide pour pouvoir persister ? La société sportive, comme toutes les autres, peut se révéler dangereuse. Il faut donc s'en protéger. Et comme dans tous les rites initiatiques, nous retrouvons des phénomènes de rituels, de porte-bonheur Nous allons les développer maintenant Comment s'en protéger ? En effet, comme nous l'avons précisé, la société sportive est une société élitiste qui valorise le goût du risque, de l'effort, la violence mais qui ne garde que les meilleurs éléments. [...]